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Témoignage de Bruno, le mari de Muriel retrouvée pendue à son école

Bruno, le mari de Muriel, qui s'est pendue, lundi dernier, dans une école de Massy (Essonne), ne digère pas la "version officielle." (Ecole primaire Gambetta)

  Bruno, "profondément révolté", n'accepte pas la "version officielle" qui a suivi la mort de son épouse....

Lundi 6 octobre, sa femme, Muriel, enseignante Rased (réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) à Massy (Essonne) s'est pendue dans une salle de l'école Gambetta.

Pourquoi?
"C'est un drame personnel" disait au Post le recteur d'académie mardi 7.
"Elle était dépressive depuis un certain temps, et a été en arrêt maladie une bonne partie de l'année dernière. Elle avait repris en septembre" disait quant à lui au Post l'inspecteur d'académie.

"Il y a un lien évident entre son suicide et les difficultés rencontrées par les Rased" explique au Post un membre du Rased qui travaillait avec elle.
"C'est symbolique qu'elle se soit suicidée à l'école" disait quant à elle la présidente de l'Association des rééducateurs de l'Education nationale de l'Essonne, Christine Baron, au Parisien.

Sur Le Post, Bruno, son mari, compte "clarifier certains points":

Que s'est-il passé?
"La semaine avant le drame, Muriel s'était montrée inquiète et soucieuse quant à l'annonce des suppressions des postes à venir dans les Rased. Elle allait bien, mais était assez remuée. Elle avait le sentiment d'une négation du travail des Rased. Elle me disait: 'Tu te rends compte, tout ça pour en arriver là?'"

Etait-elle dépressive ces derniers temps?
"Que les choses soient claires: non. Je ne nie pas qu'elle l'ait été par le passé, mais là, ces derniers temps, non. Tous les gens qui la connaissent s'accordent à dire qu'elle allait 'vraiment bien.' Un médecin qui l'a vue pour une petite blessure à la main deux jours avant le drame m'a dit qu'elle était 'radieuse et détendue, pas dépressive.' D'autres médecins qui avaient vu Muriel dernièrement me l'ont aussi affirmé. J'ai vécu avec ma femme pendant 17 ans, je sais aussi quand elle est dépressive et quand elle ne l'est pas..."

Comment avez-vous su?
"Je travaillais chez moi avec un collègue. Le commissariat de Massy m'a appelé pour me demander d'aller les voir. A peine 3 heures après, l'information était déjà diffusée, et, extrêmement rapidement, on parlait de ses problèmes de dépression..."

Qu'en pensez-vous?

"La hiérarchie de Muriel a communiqué des informations confidentielles concernant le dossier médical de mon épouse, ce qu'elle n'est pas censée faire. En plus, on a dit que Muriel avait repris en septembre. Or, elle a repris fin décembre 2007 après avoir été arrêtée 3 mois. Avant ça, elle avait été en arrêt 3 semaines en mai, c'est tout. En plus, ces arrêts ne sont pas tous directement liés à des problèmes de dépression..."

Certains collègues disent que le lieu où votre femme s'est suicidée est symbolique. Pourquoi?
"Ce n'est sans doute pas un hasard. J'ai entendu dire qu'elle aurait fait ça à l'école pour ne pas le faire à la maison et nous 'épargner ça.' Si ça avait été le cas, elle aurait pu le faire dans un lieu neutre."

Comment savoir?
"Je ne saurai sans doute jamais ce qui a exactement motivé son geste. Je ne dis pas que l'école est responsable, mais je tiens simplement à rectifier certaines choses, à rétablir quelques vérités, en mémoire de Muriel. Pour elle, et pour que mes enfants et moi puissions faire notre deuil."

14 octobre 2008

Commentaires

  • Ouh que l'autre "Grande Muette" est maladroite dans ses tentatives de manipulation !

    C'est curieux mais je ne suis pas arrivé à trouver le numéro de téléphone de cette école sur les pages jaunes en ligne. On a du mal à croire que l'Education Nationale, qui consomme bon an mal an le tiers du budget de l'état n'ait pas les moyens d'offrir le téléphone à cette école.

    Comme ce n'est pas par l'Inspection Académique qu'on risque d'en apprendre plus il serait intéressant d'appeler des habitants au hasard et de jouer les journalistes amateurs.
    Vous croyez qu'on risque un accident de voiture ?

  • 01 69 81 74 10 par les pages blanches

    Ecole primaire Gambetta Mace, rue Gambetta, 91300 Massy

  • si elle n'était pas dépressive, ou tout au moins en période de rémission, pourquoi se serait-elle suicidée ?
    on ne se suicide pas comme ça sur une petite contrariété même si on est gravement dépressif.

  • Qu'elle se suicide à l'école admettons. Mais la façon de le faire est tout de même surprenante et pas expliquée. Y avait il en bas un escabeau une échelle qui expliquerait comment elle a passé la corde. Etait elle adroite au lancer ?
    Je sais que nous n'avons pas le droit de savoir, des fois que nous aurions des solutions autres sur ce "suicide" à proposer.
    Remarquez le mieux était de ne pas nous en parler du tout. C'est la prochaine étape de la démocratie.

  • Merci, Paul-Emic.

    Il ne suffit pas de lancer la corde, il faut encore l'accrocher solidement. Avec une corde à sauter, c'est quasi impossible: trop courte.

    Il y a de ces petits costauds dans ces écoles primaires en 2008...

    Quelqu'un l'a pendue... Il n'y a pas eu suicide: c'est invraisemblable techniquement.

    Pas d'enquête de police, apparement...

    Si on allait trop fouiner, on risquerait sans doute un "accident" de moto, ou un bon tabassage...

  • Ce qui est bizarre, c’est qu’on ne fasse aucune enquête. Même dans les cas de suicides avérés il y a un minimum d’enquête. C’est une façon de dire la vérité sans la dire, et surtout d’empêcher la justice de passer.

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