Et c'est la France qui nourrit cette vermine!
Siffler l'hymne français, «c'est obligatoire», expliquent Tarik et Aziz, deux copains de Saint-Denis. Autrement, ils auraient le sentiment de se renier. «Parce qu'on est tunisiens, quoi !»
Des Tunisiens de cœur, qui ne connaissent du bled, que des vacances, des souvenirs ensoleillés, quelques cousins et rien de ce qui fait le quotidien. La double culture n'a pas encore trouvé ses chantres. Pour l'instant, la France est leur réalité, la Tunisie, leur paradis. Entre les deux, point de salut. «Ça fait du bien de crier», dit Leila qui s'est époumonée mardi, fière dans son tee-shirt rouge et blanc. «C'est pour toutes les fois où on a baissé la tête, toutes les humiliations.». Son frère, 22 ans, n'a pas sifflé, «c'est débile et cela donne raison à tous ceux qui doutent des enfants d'immigrés et les considèrent comme des profiteurs». Mais quand la bande s'est mise à hurler, il a un instant hésité. «On est entraîné, c'est comme dans un concert, sans penser aux conséquences.» Beaucoup reconnaissent avoir sifflé dans «l'ambiance». Surtout qu'ils sont venus en groupe, entre copains d'une même cité, pour faire la fête. «On se chauffe, quoi».
«C'était programmé»
Adolescents, jeunes adultes, survêtement de saison, drapeau tunisien en étendard, ou algérien, certains se sont donné rendez-vous depuis un mois pour faire le coup de force dans les gradins. «C'était programmé», dit l'un, qui s'est vu délesté de ses fumigènes à l'entrée. «On était décidé à faire aussi bien que les Algériens et les Marocains.» Que personne ne puisse les taxer d'être moins patriotes que leurs copains ! Une affirmation nationaliste destinée essentiellement… aux Français.
Avec le désir ardent de se faire remarquer, encore et toujours, comme à Urban Peace, ce méga-concert de rap où des jeunes ont aussi sifflé les artistes, il y a quelques semaines. «On ne vous aime pas», semblent-ils dire partout, dès qu'on les regarde. Comme un appel. «C'est un moyen nul de rappeler qu'ils se sentent mal», veut croire Kamel Hamza, élu local UMP. Mais au-delà du cri, des cicatrices de l'histoire, la réalité d'un communautarisme maghrébin émerge.
«C'est devenu un régionalisme», estiment les policiers du département. Comme on se dit breton, basque, corse… Certains s'affirment désormais algériens, tunisiens, marocains. Et parfois hostiles à la France.
(Le Figaro - 16.10.08)
Commentaires
Je me demande comment auraient agi les Russes et Poutine en particulier devant une si horrible situation...
On trouvera ci-dessous une biographie du Président Poutine qui, sans être une hagiographie, donne un grand regret de ne pas avoir des hommes de cette trempe à la tête de notre bien malheureux pays !
http://www.maison-russie.fr/index.php?option=com_alphacontent&task=view&id=2907&Itemid=31
C'est un évènement insignifiant, en revanche ce qu'en font nos gouvernants est beaucoup plus dangereux
@Hughes Vessemont: si des Français avaient sifflé l'hymne tunisien, c'aurait été "insignifiant" aussi? je ne le crois pas... la France se serait déjà excusée auprès des Tunisiens.
Ils me font bien rire ces policiers en traitant cela de régionnalisme, les corses, les bretons même si ils détestent la France ne vont pas dans un stade huer la marseillaise.
Dans les pubs pour les voyages dans ces pays on parle de leur capacité à recevoir ce sont des modèles parait-il.
Alors, qu'ils nous donnent des leçons de politesse, de savoir vivre.
Pour l'instant permettez moi Hugues Vessemont d'en douter.
Les bretons , les corses, et autres régionalistes français ont eux le droit de siffler la Marseillaise; la France est leur pays, celui de leurs ancêtres qui ont construit ce pays; les autres, qui vivent sur notre dos et qui, malgrè cela nous jalousent et voudraient nous imposer leur religion de ..., n'ont que le droit de ne pas siffler.