Plus de 500 magistrats ont transmis lundi à la Chancellerie une "motion" dans laquelle ils dénoncent l'"incohérence des politiques pénales" et demandent des "excuses publiques" à la ministre de la Justice, Rachida Dati, pour la convocation en pleine nuit du procureur de Sarreguemines et de son substitut.
Selon le quotidien Le Figaro de mercredi, il s'agit de 534 magistrats, dont "des dizaines en milieu de carrière" et "parfois même, haut placés dans la hiérarchie judiciaire". Parmi eux figurent des présidents et vice-présidents de tribunaux de grande instance, des procureurs adjoints ou des présidents de chambres de cours d'appel. Dans leur pétition, ils dénoncent "les pressions personnalisées exercées par la garde des Sceaux", qu'ils jugent "inadmissibles". Par ailleurs, ils stigmatisent les "injonctions paradoxales" d'une politique qui développe les peines planchers.
Convoqués en pleine nuit
Enfin, ils demandent à Rachida Dati d'exprimer des "regrets et des excuses publiques à l'égard de la subsitut de Sarreguemines injustement critiquée". Le 8 octobre, deux jours après le suicide par pendaison d'un adolescent de 16 ans à la prison de Metz, cinq inspecteurs judiciaires avaient débarqué en pleine nuit à la Cour d'appel de Metz, où ils avaient convoqué, en dehors de tout cadre légal, le procureur de Sarreguemines et son substitut et les avaient interrogés jusqu'à tôt le matin, selon le Syndicat de la Magistrature (SM, gauche).
Interrogée par le Figaro, la garde des Sceaux a répondu au contenu de la motion en estimant "que des magistrats veuillent faire polémique sur des choses qui ne sont pas justes me paraît troublant". "A aucun moment, je n'ai critiqué cette décision de justice. A aucun moment dans l'affaire de Metz, je n'ai rencontré le magistrat qui a pris la décision d'incarcération", a-t-elle ajouté. "Pour autant, si je comprends les difficultés des magistrats", a expliqué Mme Dati, "je ne peux accepter les mises en cause". "En tant que garde des Sceaux, je mets en oeuvre une politique pénale ferme, souhaitée par les Français, votée par le parlement, qui a essentiellement pour objet la protection des citoyens et la lutte contre la récidive en réinsérant les personnes détenues", a-t-elle précisé.
LCI.fr. 19.11.08
(D'après agence)
Commentaires
Encore une responsable mais pas coupable
@Mélanie,
Je ne savais pas que le syndicat de la magistrature était une référence sur ce site.
La "cohérence des politiques pénales" pour ce syndicat est très simple : les voyous sont des victimes et les victimes des "emmerdeurs", peut-être "d'extrême-droite", si elles insistent trop.
Amitiés.
On se réjouirais de cette motion, si les magistrats eux-mêmes n’étaient pas aussi indignes que leur ministre. On a la justice que l’on mérite !
Cette musulmane ministre pratique déjà une forme de charia à la française vis à vis des magistrats et de la justice tout court.
@JLA
Parce que vous croyez en la justice française?
Que la situation s'envenime,c'est tant mieux!
L'une et les autres sont pour la plupart méprisables.
Dur de se faire traiter par une Algérienne inculte comme les Français se font traiter régulièrement par leurs allogènes.
Les juges ont voulu cette France, ils l'ont dans la tronche. Chacun son tour.
Espérons que la dati soit bientôt datée. On ne regrettera pas cette parvenue. Et les juges, pareil. Tout ce qui les fâche entre eux, tant mieux.
Le Figaro lui a déjà "enlevé" sa jolie bague !!!! Rien qu'un petit truc de chez Chaumet à 15600E .
Ah! ces parvenus qui affichent le prix de ce qu'ils portent !
cette critique serait recevable si elle ne venait d'irresponsables notoires que sont les magistrats français.
Au moins Dati on sait que sa vie politique sera limitée, tandis que les magistrats, outre qu'ils le sont à vie, entretiennent dans leur corps cette incompétence et cette suffisance "so Frenchie"
Critiquer leur ministre après s'être illustrés dans la libération d'un violeur récidiviste (qui n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres) ou coller dans la même cellule des fous furieux et des délinquants ordinaires, c'est vraiment l'Hôpital qui se fout de la Charité.