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Pédophilie sur Internet - Ce sont des mineures mais ce ne sont plus des enfants

«Le Figaro» a retrouvé la famille de Karen, 16 ans, agressée en 2007 par le pervers qui a récidivé il y a quelques jours.

Tout d'abord Karen n'a pas osé y croire, puis cette adolescente de 16 ans s'est effondrée en larmes. Le pervers qui vient de s'en prendre à une adolescente mosellane de 14 ans en la piégeant sur Internet est celui qui l'avait aussi prise dans ses filets il y a plus d'un an. «On est en colère car on le croyait en prison. Depuis juillet dernier, il était en liberté et on ne nous a rien dit. On se moque des victimes», fulmine Nicole, la mère de la jeune Karen, qui est encore sous le choc de ce qu'elle a vécu.

L'an dernier, cette adolescente a perdu la tête à cause de ce présumé pédophile mythomane qui s'était procuré son numéro de portable via une de ses amies de lycée, contactée sur le Net. Durant un mois, Karen et Fabrice Huljack avaient appris à se connaître par téléphone. Un mois de mensonge. «Sur son portable, il lui montrait sa villa. Il s'est fait passer pour un jeune gendarme de 19 ans, fils d'un haut gradé de la gendarmerie et d'une magistrate», résume Nicole, qui elle aussi a été bernée. «Karen nous avait demandé de le recevoir avec sa soi-disant sœur et on avait accepté.»

Mais sous l'emprise de ce pseudo-gendarme, Karen avait finalement fugué, quittant un beau samedi son père, chauffeur routier, et sa mère, femme au foyer. Direction La Rochelle pour rejoindre son prince-gendarme. Mais sur le quai, c'est la déconvenue : elle tombe sur un homme de 43 ans. Fabrice-le gendarme ne se démonte pas. Il devient Fabrice-l'ami. «Il lui a alors raconté qu'il était un camarade du jeune gendarme, brutalement hospitalisé, et qu'il allait la conduire à lui», poursuit Nicole. Il l'amène en réalité à l'hôtel. «Elle a voulu partir. Mais elle avait peur et il s'en est pris à elle. Heureusement, les gendarmes l'ont libérée au bout de trois jours», raconte cette mère de famille.

 

«Un homme dangereux»

 

«Karen a été agressée sexuellement à trois reprises», précise l'avocat de l'adolescente, lequel peut juste regretter que cette affaire n'ait pas revêtu une qualification criminelle. «Cet homme a été mis en examen pour soustraction de mineur, un délit, et non pour séquestration, un crime. Dans ce dernier cas, il serait resté derrière les barreaux plus longtemps au lieu d'avoir été relâché comme l'exigent les textes», explique Me Jean-Loup Roussel.

Mais plutôt que de respecter les règles de droit, la mère de la jeune fille aurait voulu que l'on respecte les victimes. «C'est un homme dangereux. Il aurait dû rester en prison. Il était déjà en état de récidive quand il s'en est pris à ma fille», sanglote presque Nicole, qui ne comprend pas davantage pourquoi le procès n'a toujours pas eu lieu. Cette audience tant attendue sera celle de Fabrice Huljack et non celle de Karen. «Elle ne viendra pas affronter son agresseur. Suivie par un psychologue, elle ne parvient pas à affronter son histoire», indique son avocat. Mais si elle ne veut pas s'exprimer au procès, elle ne renonce pas à son droit de prendre la plume. Karen et sa famille comptent écrire au président de la République pour l'alerter de cette affaire.

Pour l'heure, Fabrice Huljack est retourné vendredi derrière les barreaux.

23.11.08

 

     

Commentaires

  • Internet a bon dos. Surtout quand on sait que ce sont les autorités gouvernementales qui ont poussé les écoles à donner accès à internet à tous les élèves, comme si le fait de cliquer était une preuve de connaissances ou d’intelligence !

  • Merci, cher abad! C'est là où je voulais en venir et vous m'avez comprise! Il s'agit de limiter Internet, de le surveiller... Alors tout est bon: c'est lui le "pédophile", l'entremetteur de jeunes filles en fleur auprès de vieux salauds, etc... Les braves gens approuvent! - mais il faut aller un peu plus loin!

    Il est très facile de servir d'un ordinateur, de cliquer, etc... c'est à la portéée, je pense, de tout le monde sachant lire et écrire.

    Cette merveilleuse invention gêne énormément les ennenis de la liberté de penser et de s'exprimer! On devine pourquoi!

    Même sans internet, il y avait des rencontres sexuelles, allons donc! Et de petites fugueuses! Et des pervers! Pourquoi acheter un PC à des enfants ou ados irresponsables? Ils n'en ont pas besoin pour étudier! Quelle blague!

    Amitiés!

  • @Gaelle

    Bien sûr d'accord avec vous.

    Si les victimes de la délinquance , quelque qu'elle soit, les intéressaient , les lois ne seraient pas ce qu'elles sont ainsi que la réponse pénale des ltribunaux.

    Ils veulent garder la mainmise sur le cerveau des gens; internet est donc un danger (surtout pour les membres du bétar; quelle haine, j'en suis encore toute retournée , alors que j'avais vu cette haine effroyable à la tv tout récemment; une vision de l'Enfer).

  • On se demande toujours pourquoi le bétar à le droit d'avoir des milices s'entraînant en plein Paris !

  • Je vous mets au défi de trouver un site pédophile sur internet. Les pédophiles en question seraient une bénédiction pour la police car vite repérés.
    La surveillance et l'empêchement de l'accès aux informations basées à l'étranger sont le but, bien évidemment. Il existe cependant des dispositifs pour s'en prémunir. On se tient au courant.
    Le Bétar ? Ce ne serait pas cette courageuse milice orientale impunie dont les membres à l'entraînement de l'art invincible du Krav Maga ont tellement eu peur lors de la fameuse visite de Kemi Seba et ses camarades qu'ils ont appelé les tribunaux et les médias à leur secours ?
    Tu m'en parleras de courageux "guerriers"...

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