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Qui est derrière le "Mai 68" grec?

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La "bavure" policière qui a tué un émeutier de 15 ans n'a été qu'un prétexte au déclenchement du chaos

Les violences urbaines commises dimanche en Grèce après la mort d'un adolescent tué par la police illustrent la combativité et la capacité d'organisation de la mouvance anarchiste active dans les principales villes du pays.

Dès la bavure connue, samedi soir, de petits groupes de jeunes, casqués et cagoulés se sont répandus dans les centres des grandes villes du pays, s'en prenant aux devantures de banques, vitrines de magasins et voitures en stationnement tout en bombardant les forces de l'ordre de projectiles en tous genres.

Comptant selon les estimations de 2.000 à 3.000 personnes, la mouvance anarchiste est coutumière en Grèce de ce genre d'actions, qui émaillent régulièrement les manifestations étudiantes ou les grands rassemblements syndicaux, souligne le criminologue Ioannis Panoussis.

"Il y a un mécanisme bien rodé en place", dont la rapidité de réaction a beaucoup gagné avec internet et les téléphones portables, estime-t-il, mais "cette fois, c'est parce qu'il y a eu rencontre avec une colère "spontanée" de la jeunesse que les incidents ont pris une telle ampleur".

L'activisme anarchique a été "le détonateur d'une sorte d'explosion sociale due à l'insécurité économique affectant beaucoup de jeunes, chômeurs ou mal payés", juge pour sa part l'avocat Dimitris Beladis, expert en guérilla urbaine.

Lundi, l'ensemble des médias estimait que les autorités avaient fait le mauvais choix, en choisissant dans un premier temps de ne pas faire intervenir les forces de l'ordre, laissant le champ libre aux casseurs.

Pour M. Panoussis, cette option "reflète la tolérance dont l'activisme anarchiste ou d'extrême-gauche semble souvent jouir en Grèce, alors qu'il est tenu pour responsable depuis des années de fréquents petits attentats incendiaires contre des cibles publiques, diplomatiques et économiques".

"Les autorités entendent prévenir ainsi plus de radicalisation", dans un pays où la jeunesse reste très politisée, et où la méfiance envers les représentants de l'ordre reste forte, héritée d'une histoire qui a vu se succéder les régimes autoritaires jusqu'à la dictature des Colonels (1967-74), estime M. Panoussis.

En dépit du démantèlement en 2002 et 2003 des deux groupes historiques, actifs depuis le retour de la démocratie, le terrorisme d'extrême-gauche reste d'actualité dans le pays. Le groupe Lutte révolutionnaire, considéré comme le plus dangereux, a été inscrit sur la liste des organisations terroristes par l'Union Européenne après huit attentats à Athènes depuis 2003, dont l'un à la roquette contre l'ambassade des Etats-Unis en janvier 2007.

Face à cette menace, comme à la violence de rue, les experts grecs et étrangers mettent souvent en cause un manque d'efficacité policière, fruit d'une formation insuffisante, d'une mauvaise planification des opérations et du carcan législatif qui entoure le maintien de l'ordre.

Les forces de l'ordre se sont ainsi vu refuser le droit d'utiliser quelque 300 caméras de surveillance mises en place pour les jeux Olympiques d'Athènes en 2004, mais dédiées depuis au seul contrôle de la circulation automobile.

Par ailleurs, le droit d'asile universitaire qui ne permet aux forces de l'ordre de franchir l'entrée d'une faculté qu'à l'issue d'une procédure exceptionnelle, offre aussi des sanctuaires aux fauteurs de troubles, à Athènes et Salonique, en plein centre-ville.

AFP.08.12.08

 

Commentaires

  • une présentatrice de lci, il me semble, a coupé brutalement la parole à une correspondante à Athènes qui indiquait que la population était indignée de la passivité de la police grecque, qui avait laissé piller et incendier, sans réagir , de nombreux bâtiments.

    La question de cette journaliste à cette correspondante sur place était : la population doit être indignée de ce qui est arrivé? (pour elle, la mort de ce "brave garçon", dont on a répété à l'envi le nom , on devine pourquoi (c'était pas momo).
    Aussi la réponse de la correspondante ne faisait pas du tout l'affaire; nous sommes vraiment en dictature communiste.

  • Oui, c'est cela, Catherine, les communistes essaient de s'emparer de la Grèce, moi aussi c'est ce que je pense moi aussi. Et les foules suivent... Mais est-ce aussi grave qu'on le dit dans les agences de presse?

    Il y a "intoxication" par les médias!

    Ce qui est ignoble, c'est de monter la tête à un gosse de 15 ans, un Grec justement, de l'envoyer au feu, et de "récupérer" sa mort pour déchaîner les masses... Quant à la police grecque, je la soupçonne d'être assez corrompue...

    D'habitude, on ne donne jamais le nom complet des mineurs... Remarque pertinente.

  • Je me demande pourquoi on trouve normal que les policiers, en Grèce comme ailleurs, doivent se recevoir des cocktails Molotov ou des pierres sans riposter.
    Si il était de notoriété publique que cela donne lieu à un riposte armée, cela disuaderait ceux qui se livrent à ce genre de sport.

  • Ce qui est rouge, mondialiste et immigra-sioniste est favorisé par la haute finance cosmopolite, l'OTAN, l'UE et tout le reste de la mouvance du lobby "démoncrassique".
    La Grèce résiste à l'immigration => "violences urbaines" comme ces salopards de merdias appellent çà.
    Alors bientôt une miss Grèce métisse ?
    Ne croyez plus la TéLevySion ;o)

  • à philippe maréchal

    tout à fait d'accord avec votre analyse; j'ai passé quelques jours de vacances en Grèce, il y a quinzaine d'années; j'ai été très surprise par l'absence de délinquance dans les rues (le vol était inexistant; un touriste ayant oublié son portefeuille (bien garni) à une terrasse de café dans un village touristique, a eu la surprise de le récupérer auprès du patron du café; un client l'avait récupéré et donné à la garde du patron.
    Notre guide nous avait indiqué que le vol était sévèrement réprimé et que souvent la population donnait une râclée aux voleurs, sans attendre l'arrivée de la police.
    Les vols étaient commis par des immigrés.
    Je ne sais si la Grèce a changé, mais en effet à l'époque, les Grecs se défendaient contre une immigration de mauvaise réputation.

  • àCatherine : Je ne suis jamais allé en Grèce mais des amis m'en ont dit la même chose que vous. De plus il parait que c'est magnifique...

  • @philippe maréchal

    Alors même que les grecs n'aiment pas les français (il parait,je ne sais si c'est vrai , que les grecs disent , en tout cas à l 'époque, cela semblait être le cas ,d'une personne qui est paresseuse :" va te faire assister chez les français", on se sent chez soi, peut-être une réminiscence de l'expression : la Grèce, berceau de la civilisation européenne.

    Je ne connais qu'une petite partie de la Grèce (le Péloponèse, il me semble; je suis ignare en géographie et il s'agissait d'un séjour de détente).

    Bien sûr, c'est magnifique, et je suis d'autant plus
    atterrée par les évènements actuels.

    Je ne suis pas Arauris (pardon cher Arauris), mais j'y vois une main dabiolique.

  • Ces événements sont très probablement téléguidés par les gaucho- mondialistes. Le pouvoir est complètement déstabilisé. Le peuple grec est certainement un obstacle à l’entrée de la Turquie dans l’UE. Maintenant quel gouvernement grec osera s’y opposer ?

  • @Abad

    Votre analyse est assurément la bonne; j'avais pensé à la Turquie (le différend chypriote) et aussi à la haine des "mondialistes " contre tout ce qui est chrétien, mais je n'avais pas pensé à l'intégration de la Turquie dans l'Europe.

    La solution la meilleure, à mon sens, serait des élections anticipées, en espérant que les Grecs voient clair et aient le courage de renvoyer cette boue dans le fossé.

  • @ Catherine: moi aussi... une longue main griffue, aux ongles crasseux... La Grèce... notre civilisation... Il s'agit de la détruire. J'ai visité la Grèce, c'est un pays d'une très grande beauté. Ils ne semblaient pas du tout détester les Français!Je suis sentie "chez moi" partout, très bien accueillie.
    Mais oui, l'entrée de la Turquie... bien sûr.

    "Une main cachée dirige..."

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