Bethléem, ville de la naissance de Jésus selon la tradition chrétienne, a retrouvé ces jours-ci la joie de célébrer Noël grâce au retour en masse des pèlerins depuis le début de l'année.
Bonhommes de neige et pères Noël gonflables sont postés à l'entrée des boutiques de souvenirs. Devant l'une d'elles, le père Noël est un géant de 4 m de haut. Les hôtels sont eux parés de guirlandes électriques et de sapins synthétiques couverts de boules et de fausse neige.
"Cette année est la meilleure année depuis l'an 2000. En 2008, nous avons accueilli plus d'un million de touristes en dépit des difficultés politiques qui subsistent", précise M. Hazboun.
Dans le centre-ville, à quelques dizaines de mètres de l'entrée de la Basilique de la Nativité, Georges Baboul, assis devant la porte de son échoppe "Bethléem Star Store" spécialisée dans les objets religieux en bois d'olivier, est souriant. "L'atmosphère est meilleure, les touristes sont revenus en masse", confie-t-il en faisant le signe de croix à l'instant où sonnent les cloches.
Mohammed, guide anglophone, attend les clients devant la Basilique. "Guide est redevenu un bon métier. Cette année, j'ai travaillé presque tous les jours", précise-t-il.
L'Eglise Sainte-Catherine, qui accueille la fameuse messe de minuit du 24 décembre suivie dans l'ensemble du monde catholique, se prépare. Des échafaudages encore en pièces détachées et des dizaines de projecteurs jonchent le sol du cloître Saint-Jérôme, dans l'attente d'être installés.
Signe du renouveau, le nombre de restaurants a plus que doublé en 2008, passant de 20 à 50.
Mike Canawati, 35 ans, a investi 250.000 dollars dans l'achat et la transformation d'un ancien snack situé sur la Place de la Crèche, devant la Basilique.
Trois nouveaux hôtels sont en construction et doivent en principe ouvrir pour Pâques.
Pour M. Hazboun, cette relance du tourisme est en partie liée à l'évolution des responsables israéliens, qui ont "compris l'importance de relancer l'économie de cette région pour redonner de l'espoir à la population locale".
Il en veut pour exemple les permis plus nombreux délivrés aux chrétiens de la ville pour rendre visite à leur famille à Jérusalem et à Nazareth (Israël).
Côté israélien, un des responsables du ministère du Tourisme, Raphaël Ben-Hur, a déclaré jeudi que "lorsqu'on parle de tourisme il ne peut y avoir de frontières".
"Nous comprenons que nous ne pouvons pas faire de distinction entre Jérusalem et Bethléem. Notre objectif est de faire en sorte que le passage du barrage soit le plus souple possible", a-t-il ajouté.
AFP.13.12.08