Depuis longtemps habitués à vivre sous la surveillance aérienne et sous la menace de "raids ciblés" israéliens, les dirigeants du Hamas ont été pris par surprise par l'offensive israélienne lancée sur Gaza.
Une offensive massive, qui semblait largement prévisible, mais qui n'en a pas moins trouvé de nombreux membres du mouvement islamiste à découvert. Plusieurs dizaines semblent ainsi avoir été tués dans le QG de la police dans Gaza-ville, en plein défilé de policiers du Hamas. Le mouvement a également été forcé de reconnaître que ses installations avaient été lourdement touchées et qu'un grand nombre de ses combattants avaient péri ou avaient été blessés, dont trois officiers de haut rang.
La raison : l'attaque lancée simultanément par une soixantaine d'appareils de l'armée de l'air israélienne a été longuement préparée, et précédée d'une campagne d'intoxication à destination du Hamas particulièrement efficace. Les préparatifs de l'opération avaient en fait commencé, selon le journal Haaretz, bien informé, six mois plus tôt, alors que le Hamas et Israël négociaient une trêve avec l'aide de l'Egypte...
Le ministre de la Défense, Ehud Barak, avait alors demandé aux renseignements de recenser les sites des services de sécurité du Hamas et d'autres groupes armés dans la bande de Gaza. Une fois obtenue la localisation des stocks d'armement, des camps d'entraînement et des logements des principaux responsables du Hamas, le plan d'attaque avait été rangé dans un tiroir. Pour en être retiré un mois avant le déclenchement des raids.
Un calme trompeur avant la tempête...
L'armée israélienne s'est ensuite signalée par sa retenue. Même lors des tirs de roquettes, pour la plupart lancées par le Hamas. Il s'agissait pourtant du pire tir de barrage du mouvement islamiste depuis la fin des six mois de trêve avec Israël, le 19 décembre.
Deux jours avant le déclenchement des raids aériens sur Gaza, la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, se rendait au Caire pour y rencontrer le président Hosni Moubarak. Sur le terrain, l'armée ne bougeait pas. Le lendemain, le ministre de la Défense Ehud Barak autorisait même l'entrée de convois humanitaires à Gaza - une décision en fait destinée, selon un haut responsable israélien, à tromper le Hamas et à lui donner l'impression que l'opération de représailles n'était pas pour tout de suite. Même objectif caché derrière l'annonce, faite le même vendredi par le bureau du Premier ministre, que le cabinet se réunirait... le dimanche suivant, pour "discuter" de l'éventualité d'une opération massive à Gaza.
Autre manoeuvre destinée à endormir la méfiance du Hamas : selon Haaretz, le commandement (israélien)de la région sud, en charge de Gaza, est parti en permission peu avant les raids.
"Cela n'a pas échappé au Hamas", écrit le quotidien en citant un responsable de la Défense qui a noté que le mouvement islamiste avait dans un premier temps évacué ses locaux avant de les réintégrer au vu du comportement des autorités israéliennes. Pour ajouter à cette intoxication, les raids aériens ont été lancés un samedi, jour du Shabbat, le repos hebdomadaire juif. "Israël n'est pas supposé lancer une guerre le samedi. L'élément de surprise explique le grand nombre de morts" dans les rangs du Hamas, écrit le quotidien Yediot Aharonot.
LCI.fr - 28.12.08
Une info de taille qui semble n'avoir été reprise nulle part dans la presse et à la télévision.
Il n'y a pas là classique" effet de surprise", mais plutôt "effet de perfidie" mené de longue date...
Commentaires
C'est bien dans la continuité biblique. Lorsque à la demande des Philistins et dans la plus pure tradition Indo-Européenne qui évite de faire couler le sang inutilement, le nain David affronte le champion Goliath en le tuant à distance au lieu de l'affronter loyalement et devient un héros pour cette raison, on a un indice sûr de l'éthique des anciens Hébreux qui convoitaient leur terre. Les mêmes qui allaient tantôt quémander la technologie du fer à la culture la plus élaborée du pays.
Aujourd'hui c'est à coup de F16 inventés et payés par les Américains qu'on assassine. Vous m'en parlerez de la "mémoire" d'une culture multi-millénaire (comme la plupart des autres d'ailleurs)...
Andreï Fediachine (RIA Novosti) a aussi quelques idées à ce sujet.
A voir sur armees.com :
"Israël : lancer la guerre en Palestine avant le départ de Bush"
http://www.armees.com/Israel-lancer-la-guerre-en-Palestine-avant-le-depart-de-Bush,30275.html
BOGOMIR.
Oui, monsieur FEDIACHINE, "Les ministres israëliens devaient entrevoir quelquechose de vraiment très préoccupant pour ordonner le lancement d'une opération punitive."
J'ai lancé l'idée qu'il devait y avoir une bombe atomique qui allait tomber de façon imminente sur Israël...
2° Je me demande pourquoi les israëliens ont gardé sur leur territoire quelques palestiniens? Quel interêt à se laisser bombarder de Gaza, alors qu'ils auraient pu les expulser, les rayer de la carte? Humilier les pays arabes impuissants?
Depuis l'époque des Machabées,les Juifs ont pris la décision de combattre le jour du sabbat:Machabées 1,chapitre 6,verset 41;le Hamas aurait dû le savoir;la guerre est une ruse et les Israëliens qui ont probablement les services les plus performants du monde procèdent toujours de la même manière;là-aussi,le Hamas aurait dû être attentif.
Maintenant l'effet de surprise et d'espionnage est passé et un bain de sang a coulé qui va souder très étroitement la population palestinienne y compris celle de la Cisjordanie autour du Hamas.Mahmoud Abbas est déconsidéré et ne reste que grâce à sa force prétorienne formée par les Américains.
Dans un pays étonnamment jeune,à peine un dirigeant est-il tué qu'il est remplacé par un autre encore plus intransigeant et animé d'une haine féroce envers les sionistes.Rappelons que l'âge médian en Palestine est de 17,7 ans et que l'indice de fécondité y est de 4,60.De plus,Israël compte 18 pour cent de Palestiniens.
L'état hébreu cerné de toute part se lance donc une nouvelle fois dans une aventure insensée;c'est une fuite en avant dans la guerre;il ne peut survivre que par la guerre aujourd'hui contre Gaza,demain l'Iran et la Syrie,hier le Hezbollah où Tsahal a d'ailleurs essuyé une sévère défaite.
En fait,il a perdu la seule bataille qui vaille,se faire accepter par ses voisins et l'intégralité du monde arabe n'est pas antisémite mais anti-sioniste oui.
J’avoue que j’admire la très forte unité de pensée de la politique des mondialistes qu’applique rigoureusement notre nain :
- Soutien inconditionnel à Israël pour chasser les Palestiniens de chez eux et massacrer ceux qui auraient la velléité de vouloir y revenir, afin qu’il n’y ait pas de mélanges entre les arabes et les juifs.
- Multiplication de l’immigration d’arabes et d’Africains en France, préférence aux immigrés dans tous les domaines sociaux et économiques, métissage obligatoire pour réaliser la substitution de population et mesures de coercition pour ceux qui auraient des velléités de ne pas se métisser.
Cher abad, en apparence, c'est complètement incohérent, mais en aparence seulement... Il suit le plan à la lettre, va prendre ses ordres au "Proche-Orient"... Bon chien chasse de race...
Oui, chère Gaëlle, cette contradiction n’est qu’une apparence. Il suffit de réfléchir un peu pour comprendre la cohérence de cette politique.
Mais cela n’est pas sans rappeler la célèbre pensée de Pascal : « Vérité en deça des Pyrénées, erreur au-delà ».
Qui oserait dire que ceux qui ont subit la shoah ne sont pas victimes ?
et si on entend si peu de bruit c'est que la peur d'être traité d' antisemite y est pour quelque chose.
Mais l'on sait aussi que cela finit toujours très mal pour eux. Car ils vont toujours trop loin. Est-ce cette fois ci ?