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Encore un faussaire de l'Holocauste! "Un ange aux barbelés" d'Herman Rosenblat

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Herman Rosenblat et sa femme Roma Radzicki
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Le monde de l’édition est une nouvelle fois confronté à une falsification de l’Holocauste après la révélation par l’auteur du livre Angel at the Fence (Un ange aux barbelés), Herman Rosenblat, que sa fabuleuse histoire d’amour née en 1944 le long des fils de fer barbelés d’un camp annexe de Buchenwald n’était qu’une construction imaginaire.

Huit mois après la révélation (par Le Soir) des mensonges de Misha Defonseca, cette Belge catholique qui s’était fabriqué un faux passé de jeune Juive raconté dans son best-seller et le film de Vera Belmont Survivre avec les loups, c’est, cette fois-ci, un authentique rescapé de la Shoah qui a vendu son imaginaire pour de la réalité.

 

L’histoire était, cette fois encore, trop belle pour être vraie. Au point de subjuguer (ou d’appâter) la maison d’éditions Berkley Books, une filiale du géant américain Penguin et un producteur hollywoodien qui débutera, malgré tout, le tournage du film inspiré de cette escroquerie en mars prochain après y avoir affecté un budget de 25 millions de dollars (après des modifications...).

 

Herman Rosenblat, jeune Juif polonais, se retrouve à l’âge de 12 ans en 1944 dans le camp de Schlieben, une annexe de Buchenwald. Ses frères le protègent et le nourrissent, lui le plus faible de la fratrie. A la libération, les quatre, qui ont perdu leurs parents, se retrouvent à Londres, puis aux Etats-Unis.

Ce seul témoignage d’un enfant des camps nazis eût suffi à produire un récit authentique. Mais Rosenblat (ou ses éditeurs ?) l’ont enjolivé d’une incroyable « love story », propre à satisfaire les sentiments les plus communs et ceux, plus intéressés, de l’édition et du cinéma.

L’histoire racontée par Rosenblat fait intervenir, durant son temps de détention, une fillette, âgée de 9 ans, qui venait chaque jour lui apporter, à travers les barbelés du camp, des pommes.

 Jusqu’au jour où il lui aurait dit : « Ne viens pas demain, je serai gazé à 10 h. » Et Rosenblat affirme que Roma, cette fillette devenue femme, il la rencontra vingt ans plus tard à New York où elle aussi, réfugiée juive polonaise, avait émigré. Ils se seraient rencontrés fortuitement. Roma et lui auraient évoqué leurs souvenirs de guerre ; elle lui aurait raconté l’histoire des pommes données à un jeune détenu, et Rosenblat aurait alors sursauté : « Ce jeune prisonnier, c’était moi… » Ils se marièrent en 1958 et eurent deux enfants.

L’idée du livre serait venue à Herman Rosenblat dans les années 90. Victime d’un hold-up dans le magasin de télévision où il travaillait et hospitalisé, il aurait vu en rêve sa mère, morte en déportation, lui demander de raconter cette histoire. Il la soumit à un concours de nouvelles d’un journal ; il fut invité deux fois au show télévisé d’Oprah Winfrey qui déclara avoir découvert dans les aventures d’Herman et de Roma « la plus belle histoire d’amour » de sa carrière de présentatrice-vedette.

Une enquête du journal The New Republic allait vite révéler le pot aux roses.

La seule clôture du camp de Schlieben était adossée à une caserne SS ; Buchenwald ne disposait pas de chambre à gaz ; la famille de Roma habitait à 300 km du camp. Ses anciens codétenus démentirent ses propos.

Herman Rosenblat assure « avoir voulu apporter du bonheur aux gens… ».

(Source: lesoir.be - 30.12.08)

 

 

 

 

 

Commentaires

  • En somme, Hermann Rosenblat a raconté un gentil conte de fées en oubliant de préciser ses intentions jusqu'à ce qu'il soit pris la main dans le sac (de billets).
    Il faut dire que le sujet ne laisse pas d'inspirer nombre de fabulistes. Tant qu'ils ne sont pas aussi moralistes et banquiers cela ne me gêne pas.

  • PS : Roma me fait penser à la sorcière d'Hansel et Gretel. Gulp... Faussaires !

  • Quelle tête d'ange, la Roma ! Amor à l'envers : la mort.
    Un djinn, comme disent les musulmans.

  • J'oubliais l'imprimé reptilien de la robe de l'ange !
    Quelle pomme, son bonhomme ! Les sottises de ce genre commencent à ne plus marcher.
    On note que ces braves gens se retrouvent tous à la fin de guerres où on les a exterminés, à NY où ils finissent traders, banquiers, journalistes, romanciers, cinéastes, raconteurs de golem pour notre divertissement de gogos.

    XXXXXXXXX

  • A Lise : bravo pour votre judicieuse remarque. Amor veut dire en latin : « amour », tout le contraire de ces gens !
    A Luz : félicitations pour votre petit dialogue : une véritable scène de théâtre. Redonnez-nous en beaucoup comme celle-ci !

  • Teufel,le rezit de luz m'a bien fait rigolem.
    Che zuis de l'avis de AbadeXXXXXXXXXXXXXXXX

  • @Luz: je suis malheureusement obligée de supprimer ton dialogue si amusant. Tu dois comprendre pourquoi. Il y a des lois à ce sujet et on ne badine pas avec la Mémoire.
    Je suis sincèrement navrée, crois-le bien!

  • @Luz: "Nous vous rappelons qu'en tant qu'administrateur du blog, vous êtes responsable des contenus publiés sur votre blog, y compris des commentaires. Vous pouvez modifier ou supprimer ce commentaire en vous rendant dans la rubrique "Tous les commentaires" de l'onglet "Notes" du service. - HAUTETFORT.

    L'administrateur du blog, c'est moi, qui suis responsable du contenu et des commentaires, et je ne tiens pas à payer une lourde amende en plus de voir fermer mon blog.
    Merci de le comprendre!

  • En tout cas , les deux personnages photographiés
    sont à eux seuls la réponse au pourquoi du comportement de certains à l'égard de certains.

    Merci Big Brother (je ne parle pas de vous, Gaelle) pour avoir détruit la liberté d'expression; l'explosion de colère , si elle arrive, sera, je l'espère, à la mesure de votre oppression actuelle.

  • Un curieux ayant du temps lire ne pourrait il pas nous dresser une liste de tous ces rescapés qui ont par la suite fait fortune dans l'édition ...et se retrouvent effectivement à New york . Le filon n'est pas pret d'etre épuisé puisque ces rescapés ont crée des familles . Le fils racontera bien les malheurs du père avec quelques enjolissements à base d'héroisme...posthume .

  • Merci à tous,ceux qui ont apprécié la saynette ! Gaëlle a raison. Trop risqué ! Mais on ne peut s'empêcher d'en rajouter dans le ridicule quand on lit ces déso(pi)lants scénarios de type Blatte (Rosen).

  • Je n'ai pas pu profiter de la saynette masi ne dirais pas non si on me l'envoyait par email (Big B n'en est pas encore à ce stade d'intrusion ?).
    Je ne jette pas la pierre à Haut et Fort, qui pâtit des ignominieuses lois liberticides orientales comme nous.
    Le jour approche...

  • La photo nous montre qu’eux au moins ont bien profité de l’holocauste et ils ont tout à fait la tête de l’emploi.

  • Voici une autre saynette, j'espèr qu'elle ne va vexer personne. Que les païens me pardonnent, et les chrétiens aussi.
    Deux enfants, Rosse Blatte et Séraphine Amor se rencontrent dans un champ entre deux barbelés.
    Rosse Blatte : Hi ! ça va ?
    Séraphine Amor : Hi ! Je t'ai apporté une pomme !
    R.B : Aoh no ! J'en veux pas !
    S.A : Bé pourquoi ?
    R.B. : Mais réfléchis, bécasse : la pomme ! Le serpent !
    S.A : Boh... Je vois pas...
    R.B. : La tentation ! Le paradis terrestre ! Ils vont me jeter du Walhalla !
    S.A : Qui ça ?
    R. B. : Eux, là, Odin, Thor ! Ils sont tout ! Ils peuvent tout ! De l'eau, ils font de l'air. De l'air, ils font du feu ! De rien ils font des statistiques ! Des monceaux de statistiques !
    S. A.: Eh ben, et puis quoi ? Les statistiques... ça aide, des fois ! Une pomme, ça fait pas de mal. Une par jour, docteur Folamour !
    R.B. : Mais non, greluche ! La pomme, c'est pom-pom (girl) ! Mauvais pour l'Homme ! Ce qui est à toi est à moi. Ce qui est à moi n'est pas à toi. La guerre, c'est la paix. La liberté, c'est l'esclavage. L'ignorance, c'est la force. Qu'est-ce qu'on t'a appris à l'école ?
    S.A. : Oh... Beuh... J'me rappelle plus.
    R.B. : Tu te rappelles plus ! Mais c'est dingue ! Et la mémoire ! LA MEMOIRE ????!!!! T'as perdu la boule ou quoi ?
    S.A. : Oh, hé, hein ! Tu m'embêtes à la fin ! Et pis si t'as pas faim, c'est moi qui la mange la pomme !
    R.B. : Ah ça pour manger, la Séraphine ! Tu verras ça, quand on sera mariés, si je te laisse me manger la laine sur le dos ! Ah mais on me la fait pas, à moi !

  • Excellent, luz, merci. J’aime bien le « de rien, ils font des statistiques ! C’est tout à fait ça !

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