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JOACHIM DU BELLAY (1522-1560)

Ancien_logis Joachim du Bellay.jpg
Ancien logis du château de la Turmelière

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

(Les Regrets)

Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 au château de la Turmelière (Liré), dans le Maine-et-Loire, et mort en 1560, à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l'origine de la formation de la Pléiade, groupe de poètes auquel du Bellay donna son manifeste, la Défense et illustration de la langue française. Son œuvre la plus célèbre, Les Regrets, est un recueil de sonnets d'inspiration élégiaque et satirique, écrit à l'occasion de son voyage à Rome de 1553 à 1557.

 

Commentaires

  • Merci Gaëlle
    Un poète parmi mes préférés. Il raconte, il est impertinent malgré sa condition de noblesse, il est humain ... j'adore !

  • Merci, chère Gaëlle, pour ce magnifique poème, un des plus beau de la langue française.

  • J'aime beaucoup même si je lui préfère Ronsard.
    Certaines personnes ont connu au 20ème siècle,le
    "heureux qui,communistes,ont fait un beau voyage"
    Pardon pour ce sacrilège Messire du Bellay.

  • désolée, Gaelle, je place ce lien ici, car je n'ai pas le courage d'effectuer des recherches pour retrouver l'article qui serait approprié.
    http://www.lefigaro.fr/international/2009/02/27/01003-20090227ARTFIG00430-le-livre-qui-egratigne-ingrid-betancourt-.php

  • @christian, à abad, à marcel: j'aime beaucoup Joachim du Bellay, et ce poème me touche infiniment... La France, le coeur de la France... la douceur angevine... l'ardoise fine... Ce poème demeure vivant malgré les siècles... Il nous resitue, si je puis dire...

    J'aime aussi Ronsard! Vous allez y avoir droit!

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