Dans «Out of captivity», trois anciens otages américains des Farc décrivent la Franco-Colombienne comme une codétenue «égoïste, hautaine», et manipulatrice…
Son image était jusqu'ici celle de l'«héroïne», fêtée dans le monde entier, après ses six années passées aux mains des Farc. Mais près de huit mois après sa libération, c'est un tout autre portrait d'Ingrid Betancourt que dressent trois de ses anciens codétenus américains dans un livre-témoignage.
Dans «Out of captivity», sorti jeudi aux Etats-Unis, Keith Stansell, Thomas Howes et Marc Gonsalves, la décrivent plutôt comme une personne «égoïste et hautaine». «Je l'ai regardée essayer de prendre le contrôle du camp avec une arrogance incontrôlable», raconte ainsi Keith Stansell, le plus virulent des trois auteurs, dans un entretien à l'Associated Press. «Certains des gardiens nous traitaient mieux qu'elle ne le faisait», ajoute cet ancien marine de 44 ans. Pour lui, la Franco-Colombienne se voyait comme «une princesse qui pense que les Farc ont construit ce château pour elle seule. C'est pas arrogant, ça ?» s'insurge-t-il.
Selon lui, l'ex-candidate à la présidentielle colombienne volait de la nourriture et se gardait les rares livres disponibles.
Elle aurait même mis leur vie en danger en envoyant des messages au chef rebelle Sombra, dans lesquels elle affirmait qu'ils étaient des agents de la CIA, pour faire en sorte qu'ils soient transférés ailleurs. Rien ne permet toutefois de vérifier cette affirmation. Au moment de leur capture en février 2003, Keith Stansell, Thomas Howes et Marc Gonsalves menaient en fait une opération anti-drogue en Colombie pour le compte de l'armée américaine via la société Northrop Grumman Corp.
Dans cet ouvrage de 457 pages, Ingrid Betancourt passe pour une femme désireuse d'imposer son autorité non seulement à ses codétenus, en décrétant notamment les horaires pour se laver, mais aussi à ses geôliers. «Elle ne demandait rien, elle donnait un ordre», raconte Marc Gonsalves.
D'autres tensions sont apparues lorsque les otages se sont vu confisquer leurs radios. Seule la Franco-Colombienne a réussi à garder la sienne en cachette, mais elle aurait refusé d'en faire profiter ses compagnons. «Nous espérions qu'elle nous raconterait ce qu'elle avait entendu, notamment des messages de nos familles, mais elle n'en a rien fait», regrette Marc Gonsalves, qui a gardé contact avec elle depuis, et décrit parallèlement une amitié chaleureuse avec elle et même une certaine attirance réciproque...
Car s'ils partagent largement l'opinion de Keith Stansell, Marc Gonsalves et Thomas Howes sont un peu plus nuancés à son sujet, et affirment ne pas avoir de rancune à son égard. «Parfois, elle n'était pas la personne que nous pensions. Parfois, Ingrid était une personne beaucoup plus compliquée et multidimensionnelle que ce dont nous étions convaincus», écrivent-ils.
Le Figaro - 27 février 2009
Commentaires
Tout ceci tend à confirmer ce que tout le monde soupçonnait : elle n’était pas tout à fait otage ! Ce que « l’immonde » « figaro » (attention, ce n’est pas un pléonasme, mais la fusion de deux journaux en un seul, car identiques) dit à sa manière : « Ingrid était une personne beaucoup plus compliquée et multidimensionnelle ». Le mot «multidimensionnelle» est irrésistible : elle est plus forte que la théorie de la Relativité !
C'est curieux, mon commentaire, assorti du code de confirmation, n'est pas "passé.
Nous avions vu clair !
Gaelle,
C'est en faisant des recherches sur la Bétancourt, que je suis "tombée ", sur votre site.
J'ai exécré cette personne à la première minute (parcours, soutiens ).
à mon sens, elle n'a jamais été otage.
Elle doit avoir un rapport avec le lobby qui n'existe pas, comme les Farcs.
Le Galouzeau pourrait nous expliquer,elle fût son élève,dés son retour à Paris,ils déjeunaient intimement ensemble.
J'aime bien sa petite tête systématiquement penchée sur le côté dès qu'un appareil s'apprête à la prendre en photo, signe de la cabotine qui se croit bonne comédienne.
J'espère qu'elle n'a pas été victime d'inceste.