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Les Sarközy chez le señor Ramirez...

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Au Palais national de Mexico le 9 mars 2009

Pour leur séjour privé, le Président et sa femme ont résidé dans l'hôtel d'un milliardaire accusé d'être un « narco-banquier ».

Dans le journal de 8 heures ce mercredi matin, RTL se pose la question :  « Un milliardaire mexicain a-t-il payé le séjour du couple Sarkozy ? » Difficile de savoir si c'est le cas :  alors que l'Elysée affirme que c'est l'Etat mexicain qui a pris en charge l'ensemble du séjour du couple présidentiel français, une source -« un haut diplomate mexicain“- a affirmé à RTL que ‘ce n'est sûrement pas la présidence du Mexique qui a payé pour un séjour hors d'une résidence de l'Etat mexicain’...

Si la version de l'Elysée est la bonne, on peut s'étonner que le contribuable mexicain ait dû payer pour la partie privée du séjour des Sarkozy. La question du financement des vacances du Président se pose encore, comme elle s'était posée pour le yacht Paloma de Vincent Bolloré, le jet prêté par le même Bolloré pour un séjour en Egypte, la magnifique villa des vacances à Wolfeboro ou, il y a trois semaines, ce petit scoop de Rue89 passé inaperçu sur les 4X4 que les Sarkozy auraient ‘empruntés’ à Nissan pour leur séjour à Megève.

Mis en cause dans un journal mexicain

Ce qui est certain à en croire nos confrères, c'est que le couple Sarkozy a séjourné dans un hôtel appartenant au milliardaire en question, Roberto Hernandez Ramirez, une des plus grosses fortunes du Mexique. L'hôtel, El Tamarindo Beach and Golf Resort, abrite une suite présidentielle à 3500 dollars la nuit, où aurait dormi le couple, selon Mediapart.

Interrogé par RTL, un conseiller de l'Elysée n'a pas démenti, mais n'a pas confirmé non plus. Dans un autre genre, le site Purepeople.com l'affirmait aussi, dès dimanche soir.

Mais personne n'a relevé que le banquier Roberto Hernandez Ramirez, ancien PDG de la banque Banamex et membre du conseil d'administration de Citigroup (une des plus grandes institutions financières de la planète), souffre d'une réputation pour le moins sulfureuse. Dans les années 1990, il a été soupçonné au Mexique de faire transiter par ses propriétés de la cocaïne sud-américaine et de participer au blanchiment de l'argent de la drogue.

Dans le Boston Phoenix, en 1999, le journaliste Al Giordano résumait ainsi une enquête menée par le journal mexicain Por Esto : 

"D'après le journal et ses sources, les propriétés côtières acquises par Hernandez à la fin des années 80 et au début des années 90 étaient le point d'entrée de quantités massives de cocaïne livrées dans des vedettes rapides colombiennes".

De là, des tonnes de drogues étaient chargées dans des petits avions et envoyées vers le nord depuis l'aérodrome privé de Hernandez. Hernandez, écrivait le journal, blanchissait l'argent de la drogue à travers des installations hôtelières d''éco-tourisme' vides.

L'enquête de Por Esto a été un tour de force journalistique, aboutissement de 26 mois d'investigation sur les 43 kilomètres de propriétés en front de mer de Hernandez -un secteur surnommé par les habitants 'le triangle de la cocaïne'.

Le journal est même allé plus loin : il a déposé des plaintes pénales contre Hernandez pour trafic de drogue, vol de trésors archéologiques nationaux , et pour les dégâts environnementaux causés par les opérations de trafic de cocaïne sur une réserve naturelle. 

Banamex déboutée au Mexique et aux Etats-Unis

Titré "Clinton et ses copains narcos mexicains", cet article d'Al Giordano a été attaqué par la banque Banamex (dont des employés ont été impliqués, en 1998, dans la fameuse opération antiblanchiment ‘Casablanca’), dirigée à l'époque par Hernandez.

La cour suprême de New York et la justice mexicaine ont débouté Banamex.

En 2007, Al Giordano, spécialiste mondialement reconnu du trafic de drogues en Amérique latine (il a écrit aussi pour le Washington Post et le San Francisco Chronicle), publiait sur son site Narconews un nouvel article sous ce titre : Un "narco-banquier" accusé d'héberger la rencontre Bush-Calderon au Yucatan.

Le "narco-banquier" était Roberto Hernandez Ramirez, qui avait déjà organisé, toujours dans son hacienda de Temozon Sur dans le Yucatan, une rencontre entre les précédents présidents Clinton et Zedillo. C'est d'ailleurs en tant qu'ami du président Calderon que Ramirez a accueilli le couple Sarkozy.

Rue89 -11 mars 2009

Ca pue la drogue...

Commentaires

  • Ils boivent au licenciement des employés de Continental !

  • La chanteuse de "tu es ma came" et le came en question, qui aime la came puisqu'il s'aime.
    Qui aurait imaginé qu'un couple aussi diabolique soit un jour locataire de l'Elysée.

  • Peux-t-on sérieusement penser que, lors de ses incessants voyages dans des pays agricoles, les soutes reviennent VIDES ?
    Allons…

  • Pour lady pipi, l'expression "se poudrer" ne signifie pas
    se remettre du fond de teint mais reprendre un peu de sarkocaine.
    Moi qui croyais que le nain s'approvsionnait en poudre en Bobolivie.

  • @simon: c'est extrêmement grave. Mais je pense comme toi...

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