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Fillon, fantoche à Matignon, fantôme à Versailles

Larcher et Fillon accueilent Carla et Nicoas à Versailles.jpg
Larcher et Fillon accueillent à Versailles le couple présidentiel - 22 juin 2009
(Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

Privé de parole, François Fillon a été ramené lundi au rang de simple témoin de l'allocution présidentielle, soulignant l'affaiblissement de sa fonction, même s'il reste chef de la majorité et que sa véritable influence politique se mesurera notamment à l'aune du remaniement.

Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le Premier ministre, dont la prérogative est habituellement de représenter l'exécutif devant le Parlement, s'est assis sans dire un mot devant les députés et sénateurs, flanqué des trois ministres que lui désignait le protocole.

Après le départ du chef de l'Etat, il est resté, toujours impassible, à écouter les différents intervenants à la tribune, sans leur répondre.

"Le Premier ministre est réduit au rang de simple collaborateur", a raillé le président du groupe PS à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault, recourant à un qualificatif que le chef de l'Etat avait lui-même utilisé à l'égard de François Fillon, qui s'en était dit blessé.

Plus grinçant, le député Verts Noël Mamère a eu "une pensée émue" pour un "naufragé de la République" qui "a disparu corps et bien".

La réforme constitutionnelle qui a permis à Nicolas Sarközy d'intervenir devant le Congrès n'aborde pas le rôle du Premier ministre. Rien ne l'empêchait donc de s'exprimer devant les élus, a déploré l'un de ses prédécesseurs UMP, Jean-Pierre Raffarin.

"Je trouve normal que le Premier ministre puisse répondre à des questions de parlementaires. C'est sa fonction dans la Ve république. C'est quelque chose qui aurait pu être utile", a-t-il déclaré.

Cette présence fantôme, pour les politologues, est la manifestation de la présidentialisation du régime, actée par la nouvelle Constitution voulue par Nicolas Sarkozy. "La victime collatérale, c'est forcément le Premier ministre", souligne ainsi Philippe Braud, en rappelant que François Fillon avait lui-même théorisé l'effacement progressif de cette fonction.

Commentaires

  • Nous sommes en plein bouleversement de notre Constitution, celle de la Vème République, celle de De Gaulle dont se targuaient tant d'hommes politiques, de "bonnes consciences" et voilà qu'en quelques tours de passe-passe (que bien entendu le peuple n'a ni vu ni compris), nous nous retrouvons dans un régime Sarkö-présidentiel, sans aucune espèce de légitimité !
    Versailles ne portera pas chance à Sarkö parce que le Symbole Absolu de LA France, LA Vraie, ne saurait être souillé par ces singeries sionisto-bling-bling !

  • Fillon, c’est qui ça, déjà ? Gaëlle, vous pourriez pas nous faire un petit topo pour nous le rappeler ? Mais, il est vrai que vous n’avez pas de temps à perdre !

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