Alors qu'Airbus a fait savoir qu'il était prêt à contribuer au financement des recherches des boîtes noires de l'A330-200 d'Air France, qui assurait la liaison Rio-Paris et s'est abîmé dans l'Atlantique le 1er juin dernier, le Bureau d'enquêtes et analyses (BEA) a annoncé que le navire chargé de ces recherches était arrivé «sur zone».
- En savoir plus
- Des pilotes d'Air France refusent les sondes Pitot
Le navire océanographique «Pourquoi pas ?», de l'Institut français de la recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), est arrivé comme prévu lundi «sur zone pour la deuxième phase de recherche des enregistreurs de vol de l'AF447», déclare jeudi l'organisme français dans un communiqué. «Le travail d'observation des fonds marins a commencé, dans la zone considérée comme la plus probable, à l'aide d'un sonar» et des engins sous-marins Victor 6000 et Nautile. Désormais, il faut «d'abord d'identifier l'endroit où se trouvent les débris de l'avion», puis «y rechercher les enregistreurs», explique le BEA. Cette deuxième phase des opérations doit prendre fin le 22 août prochain.
La première phase de recherches acoustiques avait cessé le 10 juillet, lorsque les balises des boîtes noires avaient a priori cessé d'émettre. Lors de ces recherches acoustiques, la France avait notamment mobilisé le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Emeraude, une première dans ce type d'opérations.
Airbus prêt à financer les recherches
Les enregistreurs de vol peuvent être déterminants pour expliquer le crash, dont les causes restent pour l'instant inconnues. La tâche est complexe, étant donnée la profondeur (évaluée entre 3.000 et 3.500 mètres) et le relief de l'Océan atlantique dans la zone de l'accident, qui avait fait 228 morts.
Ces enregistreurs se trouvent à l'intérieur de boîtes métalliques de couleur orange très visibles et particulièrement solides, conçues pour résister à des chocs extrêmement violents, à des feux intenses et à de longues immersions en eau profonde. Ils sont au nombre de deux : le FDR («Flight Data Recorder», enregistreur des paramètres de vol) et le CVR («Cockpit Voice Recorder», enregistreur des voix et bruits dans le poste de pilotage).
Par ailleurs, le BEA «prend acte de l'engagement d'Airbus de participer financièrement à la poursuite des recherches, si une troisième phase, dans une zone élargie, apparaissait nécessaire».
Tom Enders, le président exécutif de l'avionneur, a en effet déclaré à La Tribune qu'Airbus était prêt à «soutenir l'extension des recherches en apportant une contribution importante». Selon le quotidien économique, cette contribution sera comprise entre 12 et 20 millions d'euros, sur une durée de trois mois au moins.
Le parisien - 30 juillet 2009
Commentaires
Je trouve cette information curieuse : ils nous ont expliqué en long et en large qu’au bout d’un mois les boîtes noires étaient impossibles à récupérer, compte tenu de la profondeur de l’océan, entre 3000 et 5000 mètres. C’est même pour cela qu’on avait fait venir un sous-marin nucléaire. Quand est-ce qu’ils disent la vérité ? Quand ne se moqueront-ils plus du public et surtout des victimes ?
Autre sottise qu’on veut nous asséner : «boîtes métalliques de couleur orange très visibles» : à plus de 3000 mètres rien n’est visible, si l’on n’est pas dessus !
PS : Gaëlle, je n’ai pas réussi à faire marcher le lien vers ‘Des pilotes d’Air France….’
Cette affaire du vol AF 447 est bien troublante (comme dirait Bigard) et ils ne savent plus comment tourner les choses afin de cacher sans doute une vérité dérangeante.
Cher abad, pour moi non plus ce lien ne fonctionne pas...
On trompe le public, on trompe les familles, il s'est passé bien autre chose à bord de cet avion, et raconter qu'on peut voir quelque chose à - 3000m est aberrant! Mais ils ont peut-être des phares assez puissants pour trouer les ténèbres... Si on retrouve ces boîtes noires (oranges), est-ce que ce seront bien les vraies du vol AF447??????? on peut se poser la question...
Il semble qu'il y ait eu un manque de "contact" radio (je ne connais pas les termes exacts) entre Rio et Dakar? Mais cela n'expliquerait pas la catastrophe.
Soit le BEA en ignore vraiment les raisons et accuse les sondes Pitot en désespoir de cause, soit il les connaît et ne veut pas les révéler. Que penser d'autre après tout ce temps?
Et ce que devaient révéler les épaves repêchées examinées en France?
Il y a un black-out total, en fait.
Pauvres familles si durement éprouvées...
Sarközy ne se bile pas pour ça. Du moment qu'il est au Cap Nègre avec Carla! - Je me demande si le tout-à-l'égout fonctionne... Un préfet avait été limogé récemment, il me semble?
Amitiés!