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Alphonse de Châteaubriant

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Alphonse van Bredenbeck de Châteaubriant est un écrivain français, né à Rennes, le 25 mars 1877 et décédé à Kitzbühel (Autriche), le 2 mai 1951.

Né dans une famille bourgeoise originaire des Pays-Bas établie dans la région de Nantes avec Gaspard van Bredenbeck, dont la veuve acquit en 1693 la terre de Chateaubrillant , il était le cousin germain du peintre Ferdinand Loyen du Puigaudeau, père d'Odette du Puigaudeau. Alphonse est étudiant à Nantes puis il fait l'École spéciale militaire de Saint-Cyr mais ne s'engage pas dans une carrière militaire. Il a surtout vécu entre Piriac-sur-Mer où se trouve sa propriété, et la ville de Nantes. Il épouse à Saint-Nazaire, par contrat du 18 mai 1903, Marguerite-Eugénie-Thérèse Bachelot-Villeneuve, dont il eut deux fils . Plus tard il rencontre Gabrielle Lesfort. Elle avait eu de son premier mariage deux fils dont l'historien André Castelot qui devint le secrétaire particulier d'Alphonse de Chateaubriant . 


C’est donc ce terroir régional qui constitue la matière de ses livres : Monsieur des Lourdines, Prix Goncourt, 1911 ; La Brière, pour lequel il reçoit en 1923 le Grand prix du roman de l'Académie française et qui est l'un des plus forts tirages de l'entre-deux-guerres avec 609 000 exemplaires vendus ; La Meute, 1927.

Quand éclate la Première Guerre mondiale, Châteaubriant - qui sert dans les ambulances - écrit à sa femme et à son ami Romain Rolland des lettres qui montrent son bouleversement. Lorsque survient enfin la paix, l'écrivain est convaincu de la nécessité pour la France de se réconcilier avec l'Allemagne afin d'éviter une nouvelle guerre. Il est aussi profondément impliqué dans l'Union régionaliste bretonne et dans les associations militantes bretonnes. Germanophile et pro-fasciste, Alphonse de Châteaubriant adhère à la doctrine du national-socialisme d'Hitler auxquelles il joint un mysticisme catholique, manifeste dans La Réponse du Seigneur.

En mai 1937, il publie La Gerbe des forces, où il n’hésite pas à se prononcer en faveur de l'idéologie hitlérienne, voyant une sorte de compatibilité entre le christianisme et le nazisme. À Berchtesgaden, le 13 août 1938, il rencontre Adolf Hitler.

 
Il est de ceux qui - ayant cru en une possible alliance entre la Bretagne et l’Allemagne nazie - se sont rangés du côté de la collaboration. Sous l'Occupation, il préside le Groupe Collaboration et dirige La Gerbe, périodique qui se veut un « hebdomadaire politique et littéraire ». Le rédacteur en chef en est Marc Augier (qui sera connu après-guerre sous le pseudonyme de Saint-Loup). Le premier exemplaire paraît le 11 juillet 1940.

On y trouvera les signatures de Jean Giono, Paul Morand, Jean Cocteau, Marcel Aymé et Sacha Guitry.

La revue défend l’idée d’une Europe aryanisée, débarrassée du bolchevisme, conformément aux rêves de Jacques Doriot et de Marcel Déat. En 1944, quand les troupes alliées approchent de Paris, Châteaubriant se réfugie en Allemagne où il se trouve déjà quand, le 17 août, paraît le dernier numéro de La Gerbe. Le Comité national des écrivains (CNE) range alors son nom sur la liste des auteurs qu’il juge indésirables.


Après-guerre
Après l’écrasement de l’Allemagne, Alphonse de Châteaubriant se réfugie en Autriche, où il vit à Kitzbühel, se faisant appeler Dr. Alfred Wolf. C’est donc par contumace qu’il est condamné à mort et frappé d'indignité nationale le 25 octobre 1945 par la sixième section de la Cour de justice de la Seine ; le mandat d'arrêt lancé contre lui avec ordre de le conduire au Fort de Charenton ne l’atteignit jamais dans le monastère du Tyrol où il s'était réfugié et où il mourut en 1951 après avoir publié une Lettre à la chrétienté mourante. Ses œuvres, à l'instar de celles d'Henri Béraud, par exemple, semblent aujourd’hui tombées dans l'oubli en raison de l'implication de leurs auteurs dans la collaboration.

Œuvres
1908 : Le Baron de Puydreau (nouvelle)
1909 : Monsieur de Buysse (nouvelle)
1911 : Monsieur des Lourdines (roman - Prix Goncourt)
1923 : La Brière (roman - Grand prix du roman de l'Académie française)
1927 : La Meute
1933 : La Réponse du Seigneur
1937 : La Gerbe des forces, réédité aux Editions de l'Homme Libre, 2005
1938 : Les pas ont chanté 

 Wikipedia

Commentaires

  • Merci chère Gaëlle pour cette note consacrée à ce grand écrivain. De tels rappels sont indispensables de nous jours où nous croulons sous les mensonges et les bobards.

  • Magnifique copié-collé de la notice très politiquement correcte de Wikipédia où, à chaque paragraphe, reparaît la ritournelle idéologique de l'écrivain, soit à une période très courte de sa vie...

    Aucun des chefs-d'oeuvres de cet écrivain talentueux, pourtant, ne porte la trace d'un quelconque engagement politique. La question qui se pose est donc la suivante : à quoi reconnaissez-vous la qualité d'un écrivain ?

  • @ dubois: l'essentiel était de faire connaître l'existence et les oeuvres d'Alphonse de Châteaubriant, écrivain "maudit", condamné à mort en 1945.

    'Je vous salue, Monsieur le grand écrivain français."

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  • @Peyrot: merci pour le lien!

    J'ai lu toutes les oeuvres d'Alphonse de Châteaubriant.

  • rien de tel que lire les ouvrages de ces écrivains maudits! un régal pour l,esprit!!
    une chance pour lui d,étre décédé dans la paix d,un monastére et non d,étre traduit devant le tribunal des vainqueurs!!
    salutations.

  • Que peut-on dire du passé, nous en sommes si loin...
    Je tiens tout de même à préciser qu'Alphonse n'est pas issu d'une famille bourgeoise mais de l'aristocratie

  • Monsieur des Lourdines,prix Goncourt 1911.livre remarquable de beauté , de sensibilité.
    Quel écrivain talentueux!
    Effectivement, il est mort dans la Paix, protégé par la famille de Romain Rolland, un "petit miracle " où il frappa à la porte de ce chalet perdu en pleine montagne etc quand vous lisez Sorella son dernier livre vous êtes saisi par la souffrance de cet homme.
    Dieu seul jugera!

  • @ bironneau: merci pour votre commentaire. J'ai lu tous les livres d'Alphonse de Châteaubriant. C'est un très grand écrivain, d'une sensibilité extrême.
    Il n'a fait aucun mal et il est au Paradis avec le Christ.

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