Le BIP de sécurité qui la relie au commissariat de police ne quitte plus sa poche. Le 30 avril, cette pharmacienne, installée à Saint-Denis depuis vingt-cinq ans, a été agressée et blessée d’un coup de couteau par un « cracker ».
Depuis, Nicole* vit avec la peur au ventre. « Je suis constamment terrorisée. Je n’arrive plus à travailler normalement. »
En deux ans, cette Dionysienne, « amoureuse de Saint-Denis et de ses habitants », a vu ses conditions de travail se dégrader « de manière magistrale ».
« M. Delanoë s’est débarrassé de ses toxicomanes et nous en avons hérité ! Le quartier de la gare est devenu une zone de non-droit. On a en quasi-permanence devant nos vitrines des usagers de crack prêts à tout pour obtenir leurs doses et des dealers qui s’affrontent pour se partager le marché. »
Bien décidée à ne pas abandonner son quartier au trafic de drogue, cette pharmacienne multiplie depuis plusieurs mois, comme d’autres professionnels de santé de Saint-Denis, les démarches auprès des autorités locales : « Ils nous disent que le quartier est en pleine rénovation, que ça va changer. Oui, mais quand ? Est-ce qu’on sera
Après vingt-cinq ans d’exercice, Nicole avoue ne plus très bien savoir que faire. « J’ai songé à partir. Mais cette pharmacie, c’est toute ma vie. Et puis, qui voudrait venir ici ? »
* Le prénom a été modifié.
Le parisien - 15 septembre 2009
Commentaires
Il y a des tas de villages qui seraient trés heureux d'avoir une pharmacie.
C'est mieux qu'un commissariat.
Qu'elle reste donc !
J’aime bien cet article du pharisien : à aucun moment il ne nous dit d’où viennent et qui sont ces trafiquants de drogue qui terrorisent la population indigène, la quelle n’a qu’une solution : fuir !
Cher abad: il y a les photos, éloquentes, qu'il publie en diaporama. On ne peut se tromper sur l'origine des ces dealers de crack! Tous Africains... quelques CPF...