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Un an dont six mois ferme pour la fille qui a participé à la torture de Mambo

"Elle a pris un an de prison, dont 6 mois ferme" nous dit Maître Xavier Bacquet dès sa sortie du tribunal correctionnel de Perpignan ce mardi après-midi.

L'avocat de la fondation 30 Millions d'Amis, partie civile dans "le dossier Mambo", est "satisfait" et juge cette peine "exemplaire."

Ce mardi après-midi, à 14h, la jeune fille soupçonnée d'avoir aidé un jeune à torturer Mambo, début août, à l'Espira-de-l'Agly (Pyrénées-Orientales) était jugée au tribunal correctionnel de Perpignan.

"Qu'elle prenne le maximum" espérait Danny Goize sur Le Post, en fin de matinée.

Recontactée ce mardi soir par Le Post, Danny réagit: "
Je suis satisfaite, car j'ai eu peur qu'elle n'ait que du sursis, mais, vu les souffrances de Mambo, je dois reconnaître que j'avais espéré qu'elle ait plus encore."

Celle qui a recueilli l'animal, l'a soigné et adopté nous dit aussi que "ce qui est merveilleux, c'est ce que c'est la première fois qu'un chien victime assiste à l'audience", précisant "Mambo était là, sur son coussin, sur le banc, avec nous."

"Je suis toutefois sceptique quant à l'exemplarité de la peine" nous confie Me Bacquet, ajoutant que "cette jeune fille de 22 ans, absente et muette à l'audience, n'a pas l'air d'avoir saisi la mesure de son geste."

Le mineur, auteur principal présumé de l'acte de barbarie dont Mambo a été victime, sera quant à lui jugé en décembre au même tribunal.

"J'espère que lui aussi aura le maximum" poursuit Danny sur Le Post, "en tout cas pas moins que la jeune fille."

"La jeune fille a l'interdiction de rencontrer ce jeune homme, qui se trouve être son petit ami" poursuit Maître Xavier Bacquet sur Le Post, précisant qu'elle est placée "sous un contrôle judiciaire assez strict."


Sur Le Post, l'avocat de la fondation 30 Millions d'Amis, Maître Xavier Bacquet, réagit:

Quelle est la peine de cette jeune fille?
"Elle a été condamnée à un an de prison, dont six mois ferme. Elle a aussi l'interdiction de détenir un animal pendant 5 ans, et l'obligation d'indemniser les parties civiles à hauteur de 500 euros de dommages et intérêts par partie civile, plus 300 euros de frais de justice. Cette jeune fille a également été placée sous un contrôle judiciaire assez strict."

Quels sont les termes de son contrôle judiciaire?
"Elle a l'interdiction de rencontrer le jeune mineur, auteur principal présumé, qui est son petit ami. Elle a aussi l'obligation de se trouver une activité professionnelle. A ce sujet, le juge d'application des peines, qui se prononcera ultérieurement, pourra, s'il le souhaite, transformer ses 6 mois de prison ferme en temps de travail d'intérêt général."

Cette jeune fille a-t-elle exprimé des regrets?
"Non. Elle n'a rien exprimé. Elle est restée muette, comme absente. Elle était là comme dans un supermarché, elle n'était pas concernée. Elle n'a pas l'air d'avoir pris la mesure de la gravité de son geste. Elle a simplement dit et répété qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait fait ça. Elle semble être en manque de repères."

Qui sont les parties civiles du dossier?
"La fondation 30 Millions d'Amis, la fondation d'assistance aux animaux, la confédération des SPA de France, la SPA de Paris, deux SPA locales: celle des Pyrénées-Orientales et celle de Perpignan, et la fondation Brigitte Bardot."

Que pensez-vous de cette peine?
"Elle est juste et exemplaire. 6 mois ferme pour quelqu'un qui a un casier judiciaire vierge, ce n'est pas rien. Elle est exemplaire en matière de cruauté. Trop souvent, et malheureusement, ces actes de violence envers les animaux, qui sont pourtant récurrents, sont banalisés et leurs auteurs ne sont pas sanctionnés à la hauteur de la barbarie subie par l'animal. Là ça n'a pas été le cas. Les faits ont été bien compris et bien jugés."

Comment s'est déroulée l'audience?
"La salle était comble et l'ambiance très respectée et respectable. Chacun est resté digne. Le président a rappelé que l'animal, comme l'homme, est un être sensible. Ce à quoi j'ai répondu que, contrairement à l'animal, l'homme est le seul mammifère qui  commet un acte de cruauté sans nécessité."

Le Post - 15 septembre 2009

Ndb : ce n'est pas une jeune fille, ni lui un jeune homme quand on parle et écrit en bon français!
 

Commentaires

  • A priori, bonne nouvelle : mais, bien sûr, le Juge de l'Application des Peines pourra transformer la peine d'emprisonnement en temps de travail d'interêt général. Je me disais aussi...... çà aurait été trop beau. Je me demande si la Justice est rendue au nom du Peuple Français. En fait, c'est une mascarade. Pourquoi. C'est simple. Cette affaire a fait "un tabac" (La salle d'audience était pleine...etc...) Le Tribunal, prêt à tous les laxismes, a agi un peu sous la pression et a prononcé une peine d'emprisonnement mérité. Mais il est bien entendu que Monsieur ou Mme Le JAP va passer derrière. A suivre quand même.

  • "Le juge de l 'application des peines peut aussi aménager les peines d'emprisonnement ferme ne dépassant pas une année pour les condamnés libres sous forme de semi-liberté, de placement sous surveillance électronique, de placement à l'extérieur, suspension ou fractionnement de peine ou convertir toute peine n'excédant pas six mois à un sursis assorti de l'obligation d'effectuer un travail d'intérêt général ou en jours-amende."

    En effet, Montezuma , en tant que condamnée libre , elle ne fera pas un jour de prison ! à 99, 99% de chances.

    Dans certains milieux, on appelle cela le JUGE DE LA NON APPLICATION DES PEINES .

    Mais avant enquête de police ou de gendarmerie, puis toutes les diligences jusqu'au prononcé du jugement, et cela pour rien; puis mesures du JAP ; pauvres contribuables !

  • Voilà un jugement qui me paraît juste et équitable.
    On aimerait que les jugements soient aussi justes et équitables quand il s’agit d’infanticides.
    Et espérons que le JAP n’aura pas le culot de transformer ces six mois de prison en TIG, ce qui reviendrait à la libérer ! Gaëlle : tenez-nous informés des suites de cette affaire.

  • Montézuma la justice est rendue au nom de la république. Le peuple n'a plus rien à voir là dedans, sinon la justice serait bien différente.
    Les victimes seraient reconnues comme victimes et les malfrats punis.

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