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Football et homosexualité

Les dirigeants du Paris Foot Gay ont demandé à leur ligue, la Commission Football loisirs (CFL), de sanctionner un club amateur de Créteil qu'ils accusent d'homophobie après le refus de cette équipe de jouer contre eux, des incriminations rejetées par le Créteil Bébel.

 

Le Paris Foot Gay, qui dénonce une décision homophobe du club de Créteil, envisage de porter plainte si celui-ci continue "dans ce sens là", a indiqué mardi à l'AFP le président et cofondateur de l'association Paris Foot Gay, Pascal Brethes, confirmant une information de France Bleu Ile-de-France.

Le PFG devait disputer dimanche un match contre le Créteil Bébel. Mais, la veille, il a reçu un courriel de l'équipe adverse en ces termes : "Désolé, mais par rapport au nom de votre équipe et conformément aux principes de notre équipe, qui est une équipe de musulmans pratiquants, nous ne pouvons jouer contre vous, nos convictions sont de loin plus importantes qu'un simple match de foot, encore une fois excusez-nous de vous avoir prévenu si tard".

Pour Pascal Brethes, qui souhaite des sanctions, ce message "très choquant" tombe sous le coup des lois interdisant le racisme et l'homophobie.

 Se défendant de toute homophobie et voyant dans la médiatisation de cette affaire un "sacré tremplin" pour le PFG, le dirigeant du Créteil Bébel, Zahir Belgharbi, a de son côté expliqué à l'AFP que pour lui, c'est "le nom" du PFG qui posait problème et pas que l'équipe compte des homosexuels dans ses rangs.

"Je ne suis pas homophobe, je ne suis pas intégriste, ça ne me dérange pas de jouer avec des gays, mais pas avec un club" portant un tel nom, a déclaré M. Belgharbi.

"Nous, on a fait des efforts pour rester neutres - on ne s'appelle pas le football club islamique par exemple - pourquoi d'autres" veulent-ils s'afficher "comme les porte-drapeau d'une idéologie", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Moi, tout ce que je veux, c'est jouer au football".

Le Paris Foot Gay n'est "pas un club communautariste, c'est d'abord une association qui lutte contre l'homophobie dans le football", ouverte aux "hétéros et aux homos", a précisé Pascal Brethes. "Nous travaillons avec des clubs professionnels, comme le PSG, pour faire évoluer" les choses.

Quant à l'équipe elle-même, elle comporte "des noirs, des blancs, des beurs, toutes religions confondues", a-t-il ajouté.

"Tout ça est navrant à notre époque, mais en même temps, ça va faire réagir", a estimé l'ancien milieu de terrain du PSG Vikash Dhorasoo, parrain du PFG depuis 2006. "Les ligues et les fédérations font semblant de lutter contre les discriminations et le racisme", a ajouté l'ex-international français.

Selon le président de la CFL, Jacques Stouvenel, une réunion du comité directeur, prévue le 13 octobre, statuera sur les suites à donner à cette affaire, "avertissement ou exclusion".

"Nous avons huit équipes gay dans le championnat et nous n'avons jamais eu de problème. On joue tous en bonne intelligence", a-t-il ajouté.

SOS Racisme a manifesté son "indignation". Quant à la Ville de Paris, elle a apporté son soutien au PFG "dans sa lutte contre l'homophobie et pour le dépassement des préjugés".

AFP. 06.10.09

Commentaires

  • Je pensais que la parité était partout et pour tout obligatoire !
    Un club n'ayant que des hétéros et affichant cette spécificité dans le nom du club a t-il le droit d'exister ?

    Je regrette que des hommes n'essaient pas afin que la différence de traitement soit visible.

  • Ils me font bien marrer, tous ces tapeurs de baballe !

  • Cher abad, Delanoë s'affole! Des homos outragés par des muz: mais que faire, Madame? Il est pris entre l'arbre et l'écorce! Vive le ramadan: il voit le résultat...

  • Vikash Dhorasoo, parrain du PFG depuis 2006. "
    Comme quoi , une tante peut être un parrain de club .

  • Bien vu Marcel,c'est une famille recomposée.

  • Ils n'ont pas voulu jouer avec les gays (c'est pas triste), car ils savaient très bien que ces derniers tapètent trop fort dans le ballon.

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