Les jeunes enfants qui n'ont pas une réaction de peur classique face à des situations effrayantes sont prédisposés à devenir des délinquants lorsqu'ils grandissent. Dans une étude menée à l'île Maurice sur une période de 20 ans et publiée dans l'American Journal of Psychiatry, les chercheurs ont évalué les réactions de peur de près de 1.800 bambins de trois ans en mesurant leurs réactions cutanées, notamment la production de sueur, à des bruits intempestifs censés les effrayer.
Vingt ans plus tard, les chercheurs ont examiné les casiers judiciaires de leur échantillon et ont découvert qu'à 23 ans, 137 des participants à l'étude initiale avaient commis des délits ou des crimes. Or, aucun d'entre eux n'avait montré de réaction classique de peur lors de l'expérience menée alors qu'ils avaient trois ans. A l'inverse, ceux qui, à 23 ans, n'avaient pas commis de délit, avaient manifesté de la peur lors de ces tests.
Les auteurs de l'étude laissent entendre que la tendance à devenir un délinquant ou un criminel est due moins aux conditions économiques et sociales qu'au fonctionnement du cerveau. "Si une activité criminelle est en partie déterminée par le développement du cerveau, les efforts pour prévenir ce problème de comportement vont se focaliser de plus en plus sur la santé", indique l'étude.
Le Figaro - 16 novembre 2009
Commentaires
Et le nomadisme affecterait-il le cerveau également ?
http://www.ladepeche.fr/article/2009/11/17/716300-Saint-Gaudens-Une-jeune-femme-violee-a-plusieurs-reprises.html
Encore des élucubrations de psy, c'est lassant.
Je crois à la "théorie du cerveau".
Un "psy" tendance Edwige Antier ou congenère de Freud ne voudra jamais l'admettre.
@Catherine et BOGOMIR: moi aussi je crois à cette étude sur le cerveau. Elle n'a rien d'un délire de psys: elle s'étale sur 20 ans, et s'appuie sur des mesures, des chiffres.
On savait déjà que les grands criminels, type serial killers, avaient été des enfants cruels envers les animaux, les tuaient pour le plaisir. Tout enfant qui martyrise "pour rire" une bête, qui se montre insensible, est suspect pour l'avenir. Ce n'est pas un comportement normal.
Le nomadisme entraîne certainement de l'insensiblité, une non-affectivité envers autrui.