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La France envisage d'envoyer des renforts en Afghanistan

Le 15 octobre dernier, dans une interview au Figaro, Nicolas Sarkozy affirmait : «La France n'enverra pas un soldat de plus en Afghanistan», où elle a déjà déployé 3 750 hommes. Persuadé depuis longtemps que la guerre contre les talibans ne se gagnera pas militairement mais politiquement, Paris ne voit toujours pas l'intérêt d'envoyer des forces supplémentaires en Kapissa et en Surobi, les deux régions qu'elle contrôle à l'est du pays. «On ne ferait pas plus, ni mieux, avec davantage d'hommes», confiait récemment un officier français.

La France pourrait malgré tout annoncer d'un jour à l'autre l'envoi de renforts en Afghanistan. Pas des troupes de combat, comme l'a répété Nicolas Sarkozy lundi soir sur TF1, mais des formateurs, dont le rôle sera d'instruire et de mettre à niveau les forces de sécurité afghanes, police et armée. Les Américains souhaitent en effet qu'elles prennent en main le destin de leur pays le plus rapidement possible.

 

Primat du politique et du civil

 

Dans cette affaire, on l'aura compris, tout est une question de sémantique. Pour faire passer la pilule sans avoir l'air de céder aux pressions de Washington, le pouvoir français joue sur les mots et parle de «formateurs» et non de «soldats». Mais personne n'est dupe. Jusque-là, les officiers envoyés par l'armée française pour former les cadres de l'ANA, la jeune Armée nationale afghane, avaient toujours été comptabilisés dans les effectifs militaires…

«Il est trop difficile de dire non à Obama», alors que tous les alliés des États-Unis ont fait un effort, le dernier en date étant l'Allemagne, poursuit l'officier. La France, qui avait déjà mis quelque temps à se remettre dans le bain de la guerre parce qu'elle n'avait pas participé au conflit irakien, tient à conserver une crédibilité auprès des Anglo-Saxons et à maintenir son rang de puissance. Elle se porte d'autant plus facilement volontaire qu'elle se reconnaît complètement dans la nouvelle stratégie américaine initiée par Barack Obama et le général Stanley McChrystal, fondée sur la «conquête des cœurs», la sécurisation de la population, l'afghanisation du conflit et le primat du politique et du civil sur le tout-militaire.

Pierre sans doute importante pour le bon fonctionnement de l'édifice central, cet effort supplémentaire ne donnera cependant pas plus d'influence à la France, qui n'est que le quatrième contributeur de la coalition, sur la conduite des opérations. «L'Afghanistan est la première guerre contre-insurrectionnelle à laquelle nous participons sans en être les leaders. Nous sommes obligés de suivre l'actionnaire principal, américain. C'est l'une des plus grosses différences avec l'Indochine et l'Algérie», explique un théoricien de la guerre, familier de l'Afghanistan.

Et, sur le terrain, pas sûr non plus que cela fasse une grosse différence. «Le problème de la guerre en Afghanistan, c'est qu'on y participe en étant persuadés que l'année suivante, on sera partis ! Or, pour réussir dans ce type de conflit, il faut généralement pouvoir rester quatorze ou quinze ans. Les Français ont-ils pris conscience de cela ?», interroge le spécialiste.

Le Figaro - 28.01.10

Commentaires

  • C'est Faux, la France n'envisage pas d'envoyer de Chair à canon dans ce bled.
    Ce sont des individus pas de chez nous, qui après avoir fait main-basse sur notre Pays, vont encore essayer de faire couler le sang des nôtres.
    Le France n'est qu'un prête-nom.

  • Totalement d’accord avec vous, turigol, ce n’est pas la France qui envisage quoi que ce soit. C’est le lobby qui nous dirige en sous-main. Mais ce sont bien des Français qu’on envoie se faire trouer la peau pour des intérêts ennemis.
    Le figaro est toujours égal à son confrère : immonde !
    « Il est trop difficile de dire non à Obama» : c’est vrai : lui dire ‘non’ serait du pur racisme ! Car vous ne l’avez peut être pas remarqué, mais Obama est un noir !

    Pour revenir aux réalités du terrain, on demeure absolument écoeuré de constater comment les merdiats soutiennent cette guerre qui nous est complètement étrangère et qui nous ruine, alors que lors des guerres d’Indochine et d’Algérie ils n’ont eu de cesse de cracher sur l’armée française, quand ce n’était pas pour la poignarder dans le dos, avec la complicité des porteurs de valise, comme Rocard le grand ami du nabot. Pourtant en Indochine et en Algérie on défendait les intérêts de la France et du camp de la liberté : il suffit de voir l’état de ces deux pays aujourd’hui : des états policiers qui rappellent l’URSS, population affamée qui est obligée de s’expatrier pour l’Algérie ou de vendre ses enfants pour le Viet-Nam.

  • en dehors des considérations géostratégiques et géopolitiques de cette guerre!pour lutter contre une guérilla soutenue par d,autres pays , trés difficile d,en venir à bout sans volonté politique!l,histoire l,a déjà démontré , méme si à une certaine époque , les droits n,étaient pas mis en avant!on ne peut que soutenir nos soldats qui sont sur le terrain,méme si l,on n,est pas d,accord avec la politique mené par ceux qui la dirigent!

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