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Poutine commémorera avec Donald Tusk la tragédie de Katyn

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Mercredi dernier, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a invité son homologue polonais Donald Tusk à célébrer le 70e anniversaire du massacre de Katyn, prévu en avril, où 22.500 officiers polonais avaient été exterminés par la police secrète soviétique, le NKVD, une première dans les relations russo-polonaises.

C’est la première fois que la Russie a pris l’initiative de ces commémorations et qu’un Premier ministre russe et son homologue polonais vont rendre hommage ensemble aux victimes tuées à Katyn. C’est Vladimir Poutine qui a pris l’initiative de téléphoner mercredi à son homologue polonais pour l’inviter aux cérémonies. Ce dernier a qualifié de « pas très important sur la voie de l’amélioration des relations entre les deux pays », le geste de Poutine.

Depuis la chute du communisme étatique en 1989, tous les présidents et la majorité des Premiers ministres polonais s’étaient rendus à Katyn, lieu symbole dans la mémoire polonaise, pour des visites à caractère semi-privé. Les refus répétés de la justice russe de rouvrir l’enquête ont provoqué l’irritation en Pologne ces dernières années.

Dans la forêt de Katyn, un petit village près de Smolensk, dans l’est de la Russie, quelques 22.500 officiers polonais ont été assassinés, généralement d’une balle dans la nuque, en 1940 par le NKVD sur ordre signé de Staline. La forêt de Katyn est devenue le symbole du massacre des élites polonaises, même si des crimes semblables se sont déroulés dans plusieurs lieux, à Kharkiv (Ukraine) et à Miednoïe (Russie). Ils avaient été faits prisonniers après l’invasion de la Pologne par l’Union soviétique en septembre 1939 aux termes d’une clause secrète insérée dans le pacte de non agression avec l’Allemagne hitlérienne. Ce massacre fut révélé pour la première fois par les Allemands qui mirent au jour les charniers après la rupture du pacte germano-soviétique et l’invasion de l’URSS en 1941. L’URSS rejeta immédiatement la responsabilité du massacre sur l’Allemagne, allant même jusqu’à falsifier les dates de décès des victimes après guerre. L’Occident resta muet pour ne pas envenimer ses relations avec Moscou, devenu un allié indispensable dans la guerre contre Hitler. En 1945, ce crime sera présenté par les Soviétiques, lors du procès de Nuremberg, comme un « crime nazi ».

Ce n’est qu’en avril 1990 que le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev finit par reconnaître la responsabilité de l’URSS. Depuis, les archives soviétiques sur la question restent difficiles d’accès, même pour des chercheurs reconnus. Le geste fort de Vladimir Poutine est peut être le signe d’une ouverture en direction de l’accessibilité de ces documents, en tout état de cause c’est un symbole important pour la paix entre les peuples sur notre continent.

En 2009, le film « Katyn » d’Andrzej Wajda fut très largement mis à l’index par les milieux intellectuels français car considéré comme mal-pensant. Il ne fut diffusé que dans de rares petites salles.

NPI - 08.02.10

Commentaires

  • La Vérité a du mal à sortir du puits, il est vrai qu'il est vaste et profond. ( Certains, pour avoir voulu le sonder en sont morts ou sont en taule (s), y a encore plein de choses bizarres et méphitiques (quel beau mot) dedans ).

    Avec les technologies modernes et des Hommes honnêtes et compétents, cette Vérité devrait sortir d'un bloc... de tous les puits, cachés dans ce grand puits de l'Histoire.

  • effectivement !une fois de plus les médias et autres pseudos intellectuels françàis furent bien dans leur role de serviteur du politiquement correct , pour ne pas parler de cet excellent film sur cette tragédie qui toucha l,ensemble de l,élite polonaise de l,époque!salutations.

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