INTERVIEW – Le vice-président du Front national réagit aux premières estimations de son parti.
Les premiers résultats annoncent 8,7% de voix pour le FN au niveau national, c’est une déception pour vous?
C’est un scrutin imbécile et une moyenne imbécile car nous ne sommes pas présents dans toutes les régions en France au second tour. Au contraire, nous constatons une progression dans plusieurs régions. Selon nos calculs, nous avoisinons les 15-17%.
Quelle analyse faites-vous de ce score?
Le vote Front national est un vote d’adhésion et non un vote de déboussolés comme on a pu l’entendre. Cela montre à nos adversaires que nous sommes toujours présents. En ce qui me concerne, je progresse d’un point entre les deux tours, l’appel de la gauche à me faire barrage n’a donc pas fonctionné.
A part l’Alsace, que l’UMP conserve, la France reste majoritairement socialiste. C’est un désaveu pour Nicolas Sarkozy…
Monsieur Sarkozy n’a qu’à s’en prendre qu’à lui-même! Avec son nouveau type de scrutin, il a voulu tuer le FN! Mais si on était dans un système d’élection simple, l’UMP garderait une relative majorité. Le président a signé un chèque en blanc pour quatre ans avec la gauche.
Avez-vous eu Jean-Marie Le Pen au téléphone?
Oui, il a lui-même fait une belle progression en PACA. Tout comme Marine Le Pen dans le Nord-Pas de Calais. C’est un beau score collectif.
Votre score est-il un avantage pour succéder à Jean-Marie Le Pen en vue de la présidentielle de 2012?
Non, ce score n’est pas une indication. Il n’est pas basé sur les mérites personnels. Car en Rhône-Alpes comme dans le Nord-Pas de Calais, il y a un terreau favorable au FN. Avec Marine Le Pen, la concurrence sera loyale, mais tout cela se décidera lors du congrès national du FN. Aujourd’hui, je vais me concentrer sur la mise en place de nos conseillers régionaux.
20minutes.fr - 21.03.10