Une jeune femme a succombé à ses blessures mardi matin, a annoncé sur la chaîne de télévision Rossia 24 Andreï Seltsovski, responsable de services de santé à la mairie de Moscou.
Les drapeaux ont été mis en berne et les programmes de divertissement étaient interdits à la radio et à la télévision.
Le visage sombre, des centaines de Moscovites se sont rendus aux stations de la Loubianka et du Parc de la culture (Koultouri), les deux arrêts frappés par les explosions, pour y déposer des fleurs et des bougies.
A la station Parc de la culture, les passants se signaient en déposant des roses rouges ou en accrochant des rubans blancs à une petite boutique sur le quai, tout près du lieu de l'explosion de la bombe.
"Ce matin, dans la rame, une montre électronique s'est mise à sonner et je me suis dit: 'Ça y est'. C'était effrayant", raconte une étudiante, Katia Vankova, après avoir emprunté la ligne rouge où se sont produites les deux explosions.
Andreï Seltsovski a précisé que 71 personnes étaient toujours hospitalisées, dont cinq dans un état critique. Huit victimes ont été identifiées.
Les autorités n'ont décrété un deuil officiel qu'à Moscou, mais des offices religieux devaient être célébrés un peu partout dans le pays.
Dans le métro moscovite, comme dans ceux des autres grandes villes comme Saint-Pétersbourg ou Novossibirsk, la présence policière était importante mardi matin.
"LES TERRORISTES SERONT ANÉANTIS"
Les autorités ont imputé le double attentat à des femmes kamikazes proches des séparatistes du Caucase. Le Premier ministre Vladimir Poutine a promis que les "terroristes seront anéantis" et a demandé à la police de "curer les égouts de Moscou."
Le directeur du Service fédéral de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, a expliqué que les bombes contenaient des boulons et de la ferraille pour faire le maximum de victimes.
Ces attentats, qui sont les plus meurtriers depuis six ans dans la capitale russe, n'ont pas été revendiqués mais Bortnikov les a liés aux troubles du Nord-Caucase, où le Kremlin combat plusieurs foyers d'insurrection islamiste.
Le président Dmitri Medvedev a ordonné le renforcement des mesures de sécurité dans tout le pays et promis de lutter "jusqu'au bout et sans hésitation contre la terreur".
Ces attentats sont les plus meurtriers à Moscou depuis février 2004, lorsque 41 personnes avaient péri et une centaine d'autres avaient été blessées dans une attaque suicide dans le métro. Cette attaque avait été imputée aux séparatistes tchétchènes.
Le Kremlin a clamé victoire dans la guerre contre les rebelles islamistes en Tchétchénie mais le chef des insurgés, Dokou Oumarov, qui combat pour l'établissement d'un émirat islamique sur l'ensemble du Nord-Caucase, a juré à la mi-février de porter la guerre jusque dans les villes russes.
Moscou affronte d'autres rébellions dans les républiques voisines du Daghestan et d'Ingouchie.
L'Express - 30 mars 2010
Commentaires
Dies irae !
allez savoir qui manipule ces terroristes islamites!!!salutations.