Le chef du parquet militaire polonais Krzysztof Parulski a mis en garde jeudi contre les "fuites" dans l'enquête sur les causes de l'accident du Tupolev 154 qui s'est écrasé le 10 avril près de Smolensk en Russie, tuant ses 96 occupants dont le président Lech Kaczynski. "Les informations sur de prétendues conclusions concernant les causes de la catastrophe doivent être considérées comme des spéculations infondées, sans rapport avec les conclusions réalisées jusqu'ici", a dit Krzysztof Parulski sur les lieux de la catastrophe, dans une déclaration télévisée.
Une source proche de l'enquête, citée jeudi par l'agence russe Interfax, avait indiqué qu'une erreur de pilotage était à l'origine du drame. "Une analyse des données, en particulier les premiers résultats du décodage des boîtes noires, montre qu'une erreur de pilotage est à l'origine de la catastrophe", avait déclaré cette source citée par Interfax.
"Aucune preuve attestant qu'un haut responsable à bord de l'avion a contraint les pilotes à atterrir à Smolensk n'a été trouvée pour l'instant", avait aussi affirmé une source anonyme citée par Interfax, alors qu'une telle hypothèse a été avancée par les médias. Le chef du parquet militaire polonais a insisté sur le fait que l'enquête en "était encore à son stade préliminaire" et a promis d'informer l'opinion publique sur ses résultats. "J'appelle à tenir compte du fait que toute insinuation ne peut que faire du tort aux proches des victimes", a-t-il dit.
Le Point - 15 avril 2010