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Le boom des adhésions au FN

«C’est Le Pénix qui renaît de ses cendres ! » s’amusait il y a peu Jean-Marie Le Pen, pour qualifier les bons scores de son parti aux dernières régionales (17,8 % sur les douze régions où il s’est maintenu). Huit ans, jour pour jour, après s’être qualifié pour le second tour de la présidentielle, et neuf mois avant le prochain congrès, où il cédera les rênes après trente-huit années de présidence, le vieux patron affirme donc qu’il a « remis le Front sur de bons rails ».

  

Alors, vraiment relancé le ? Quand on l’interroge sur le nombre de ses adhérents, Le Pen préfère pourtant botter en touche. « On reste discret là-dessus, c’est une vieille tradition… » confie-t-il à chaque fois qu’on l’interroge sur le sujet, sûrement pour éviter la comparaison avec des mastodontes comme l’UMP (environ 250 000 adhérents) et le (près de 200 000). Mais Louis Aliot, le secrétaire général, avance, lui, quelques chiffres. Le parti d’extrême droite aurait ainsi près de 20 000 personnes encartées en 2009. C’est loin, très loin même, des grands partis . « Mais la nouveauté, c’est que les militants reviennent, et en masse », insiste-t-il. Selon lui, ils sont 5 000 à avoir pris ou repris leur carte au cours des derniers mois. « Soit 30 % de hausse. C’est énorme… mais habituel quand nous faisons un bon score dans une élection, décrypte-t-il. Comme en 2002 par exemple, où nous avions enregistré près de 8 000 inscriptions en plus. »

Localement, le constat se confirme. A l’image du Nord-Pas-de-Calais, où le Front « a dernièrement enregistré 500 nouvelles adhésions, pour une fédération qui en comptait déjà 1 800 », assure Steeve Briois, son secrétaire. Et si l’approche des régionales a forcément joué, un autre événement aurait aussi servi de déclencheur selon le parti frontiste : « Il s’agit de l’intervention de Marine Le Pen, à l’automne dernier, sur le livre de Frédéric Mitterrand (NDLR : « la Mauvaise Vie », dans lequel il décrivait des scènes de tourisme sexuel) », souligne un autre cadre.
Le lundi 5 octobre 2009, sur France 2, la vice-présidente avait en effet accusé le ministre de la Culture pris pour cible par le FN pour son soutien apporté à Roman Polanski d’avoir lui-même effectué du tourisme sexuel. « On a lancé une pétition en ligne pour réclamer sa démission et elle nous a permis de récolter près de 15 000 signatures, avec des répercussions très nettes en termes d’adhésions », insiste Aliot.

 

Qui sont ces nouveaux membres ? « Beaucoup de jeunes, ajoute-t-il. Mais aussi des personnes issues des classes populaires et de la ruralité. » A l’image de Pascal Loubet, 18 ans, originaire d’un village proche de Béziers (Hérault), étudiant en droit et tenté depuis longtemps par le militantisme politique : « En 2007, Nicolas Sarkozy m’avait séduit. Mais depuis, j’ai le sentiment qu’il n’est pas à la hauteur de ses promesses. Alors, j’ai décidé de franchir le pas en prenant une carte. Pas à l’UMP… mais au FN. » Une adhésion qui semble faire des émules dans sa famille puisque son père, à l’UMP depuis trois ans, « compte prendre bientôt sa carte au Front »…

Le parisien - 22/04/2010

Commentaires

  • Je me méfierais d'imbéciles qui -ne comprenant rien aux enjeux réels qui se trament dans la haute- ont été séduits par Sarkozy...ces personnes-là, peu enracinées dans leurs pensées, peuvent rapidement ...retourner dans le giron umpiste !

  • @ le Goff
    Entièrement d'accord avec vous !

  • Très bonne nouvelle ; on s’en doutait, mais du moment que le pharisien le dit….

  • la blogueuse emma la luce t'a mise en lien...
    http://emmalaluce2.blogspot.com/

  • Bravo Lou !

  • @ Lou: un blog à découvrir! Merci.

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