Le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) espagnol a suspendu, vendredi 14 mai, le juge Baltasar Garzon de ses fonctions, conséquence de sa mise en accusation pour avoir voulu enquêter sur les crimes amnistiés du franquisme. Cette mesure fait suite à la décision prise mercredi par un magistrat du Tribunal suprême d'ordonner l'ouverture du procès pour "forfaiture" (abus de pouvoir) du juge Garzon, dont la date n'a pas encore été fixé.
Elle a été prise à l'unanimité des membres du CGPJ, l'organe de tutelle de la magistrature espagnole, a-t-on précisé de source judiciaire. La suspension provisoire est normalement automatique en Espagne pour tout magistrat appelé à comparaître devant un tribunal pour des délits présumés commis dans l'exercice de ses fonctions.
Le juge Garzon avait tenté d'échapper à cette mesure humiliante en demandant, mardi 11 mai, sa mise en disponibilité pour travailler durant sept mois comme consultant à la Cour pénale internationale de La Haye. Mais le secteur conservateur du CGPJ, organe de tutelle de la magistrature espagnole, a déjoué cette manœuvre, en obtenant la convocation d'une réunion extraordinaire pour statuer sur sa suspension avant d'avoir à se prononcer sur sa demande de mise en disponibilité.
La commission permanente du CGPJ devait se réunir vendredi après-midi pour examiner la demande de mise en disponibilité du juge Garzon, pionner de la "justice universelle" et mondialement connu pour avoir fait interpeller en 1998, à Londres, l'ex-dictateur chilien Augusto Pinochet. Dans une ultime tentative pour échapper à sa suspension, le juge Garzon a demandé, vendredi matin, l'annulation de l'ordonnance du juge du Tribunal suprême ayant ordonné son renvoi pour jugement, alléguant des irrégularités de procédure. Garzon est poursuivi notamment par la Phalange espagnole pour avoir voulu, en 2008, enquêter pour la première fois sur les disparus de la guerre civile et de la répression franquiste, en enfreignant sciemment selon eux la loi d'amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco.
Il encourt une peine de vingt ans d'interdiction d'exercice de sa fonction de juge, qui mettrait un point final à sa carrière.
Elle a été prise à l'unanimité des membres du CGPJ, l'organe de tutelle de la magistrature espagnole, a-t-on précisé de source judiciaire. La suspension provisoire est normalement automatique en Espagne pour tout magistrat appelé à comparaître devant un tribunal pour des délits présumés commis dans l'exercice de ses fonctions.Le juge Garzon avait tenté d'échapper à cette mesure humiliante en demandant, mardi 11 mai, sa mise en disponibilité pour travailler durant sept mois comme consultant à la Cour pénale internationale de La Haye. Mais le secteur conservateur du CGPJ, organe de tutelle de la magistrature espagnole, a déjoué cette manœuvre, en obtenant la convocation d'une réunion extraordinaire pour statuer sur sa suspension avant d'avoir à se prononcer sur sa demande de mise en disponibilité.La commission permanente du CGPJ devait se réunir vendredi après-midi pour examiner la demande de mise en disponibilité du juge Garzon, pionner de la "justice universelle" et mondialement connu pour avoir fait interpeller en 1998, à Londres, l'ex-dictateur chilien Augusto Pinochet. Dans une ultime tentative pour échapper à sa suspension, le juge Garzon a demandé, vendredi matin, l'annulation de l'ordonnance du juge du Tribunal suprême ayant ordonné son renvoi pour jugement, alléguant des irrégularités de procédure. Garzon est poursuivi notamment par la Phalange espagnole pour avoir voulu, en 2008, enquêter pour la première fois sur les disparus de la guerre civile et de la répression franquiste, en enfreignant sciemment selon eux la loi d'amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco.Il encourt une peine de vingt ans d'interdiction d'exercice de sa fonction de juge, qui mettrait un point final à sa carrière.SIX-FEVRIER.com - 14/05/10
Commentaires
"Il encourt une peine de vingt ans d'interdiction d'exercice de sa fonction de juge, qui mettrait un point final à sa carrière."
Vingt ans !!!
bande d'antisémèèèètes...!!
Belle victoire posthume de Franco qui va rendre fou de rage les crypto-communistes qui nous dirigent ! Et une belle leçon d’honneur et de fidélité pour ce renégat roi d’Espagne qui doit tout à Franco, et en particulier son trône !
Je me suis réjouie en découvrant cet article! Vous le devinez!
Voilà une bonne nouvelle en perspective mais l' interdiction d' exercice n'est pas encore effective : croisons les doigts .
Qu' on tonde ce Garzon !
belle victoire de la Phalange ! honneur à eux! salutations.
Il reste aujourd'hui 40000 juifs en Espagne sur une population de 45 millions d'habitants soit un peu moins de 0.1 pour cent.Ils sont particulièrement nombreux en Catalogne.En Catalogne où naquit la Kabbale au 12 ième et 13 ième siècle et où se déroulèrent les grandes "disputes-disputatio" du Moyen-Age entre catholiques et juifs.
Ils appellent l'Espagne Sefarad.
Je ne sais pas si le juge Garzon est d'origine juive mais beaucoup dans cette communauté portent ce nom dans le monde hispanophone notamment au Venezuela,en Argentine.
Le grand poète juif catalan,Salvador Espriu(1913-1985) a raconté dans son oeuvre notamment la pell
de brau( la peau de taureau) l'histoire de sa communauté.
El sol ha anat daurant
el llarg somni del l'aigua.
Aquest ulls tan cansats
del qui arriba à la calma
han mirat,han comprès
oblidaven
Lluny,enllà de la mar,
s'en va la meva barca.
De terra endins,un cant
amb l'aire l'acompanya:
"Et perdràs pel cami
que no té mai tornada"
Le soleil a doré
le long rêve de l'eau
Les yeux si fatigués
de celui qui atteint la sérénité
ont regardé,ont compris,
ils oubliaient.
Loin au delà de la mer
s'éloigne ma barque
De l'intérieur des terres,un chant,
dans l'air l'accompagne:
"tu te perdras sur le chemin du retour".
Espriu atteint ici la parfaite maîtrise poétique de la langue catalane,se dit clairement partisan de la gola(exil) qui est selon lui le destin du peuple juif et adversaire résolu du sionisme.
Sefarad,l'Espagne est la pell de brau,la peau de taureau.
@ Matthieu: je lis que Garzon vient de l'hébreu Guershon, fils aîné de Moïse - guer signifiant "émigré en terre étrangère"
Que ce nom apparut comme nom de famille juif en Espagne au XIVème siècle, et au Maroc à partir du XVIème siècle.
Baltasar Garzon porte donc un patronyme typiquement juif.
(Guides des patronymes juifs- Musée de la Diaspora - Editions Solin Actes Sud - 1996)
Le poème est très beau! Merci!
Merci,Gaëlle,une nouvelle fois,nous sommes fixés.
Décidément,on voudrait pouvoir se tromper.
@ Matthieu: pour Garzon, je ressentais son acharnement, sa cruauté, sous couvert de justice. C'est un persécuteur-né.
Je pense aussi au mystère de l'iniquité.
Oui,Gaëlle,ils sont différents,profondément différents,ils sont une épreuve quotidienne.
Ils sont étranges,étrangers avec quelque chose de glacial,de froid,d'inhumain que vous ressentez profondément à leur contact.
Et ils vous scrutent de leurs regards inquisiteurs,qui vous dissèquent.
Ils ne sont pas d'ici,ils sont d'un ailleurs terrifiant et insondable.
Cher matthieu, j'ai ressenti ces impressions, ces sensations avec acuité, moi aussi. Il y a quelque chose d'inexplicable...
Mais certaines personnes ne le ressentent pas du tout, elles sont fascinées comme des souris blanches...
D'ailleurs? Mais d'où?
Il y a les Elohim, dont on parle je crois dans les récits bibliques... Mais vous en savez plus que moi à ce sujet, certainement.
Les Morlock, vivant sous terre, étaient devenus les maîtres du monde dans lequel les Elois jouaient le rôle de bétail.
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