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"L'enfant du lac" affrontera le meurtrier (présumé) de sa mère

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Anne Deriez et son fils Antoine en 2007
 

Le procès de Cédric Horneck, accusé d'avoir tué son ex-compagne et d'avoir voulu noyer le fils de celle-ci en 2008, s'est ouvert mercredi devant la cour d'assises de la Vendée.

Presque deux ans jour pour jour après les faits, le jeune miraculé va devoir affronter son agresseur présumé. La cour d'assises de la Vendée a entamé mercredi le procès de Cédric Horneck, 31 ans, qui comparaît jusqu'à vendredi pour le meurtre de son ancienne compagne et la tentative d'assassinat du fils de celle-ci, Antoine. Le mécanicien, âgé de 31 ans, comparaît aux côtés de ***, une ouvrière de 44 ans soupçonnée de l'avoir caché lors de sa cavale et d'avoir dissimulé et détruit des preuves.

Tout commence le 29 mai 2008. Ce soir-là, Cédric Horneck, issu de la communauté des "gens du voyage", passe au domicile de son ex-compagne, Anne Deriez, une aide-soignante de 30 ans qui vit dans maison isolée de Bois-de-Céné (Vendée). Le couple, officiellement séparé depuis une quinzaine de jours, entretient toujours des relations. Houleuses, selon leur entourage. Au cours d'une énième dispute sur fond de soupçons d'infidélités, Cédric Horneck roue de coups la jeune femme, avant de l'asphyxier avec un coussin.

 

Il échappe à la noyade par miracle

 

Quelques minutes plus tard, l'homme se rend dans la chambre d'Antoine, 8 ans. Alors que ce dernier se trouve en pyjama dans son lit, Cédrick Horneck s'en empare et s'engouffre dans sa voiture. Il prend alors la direction du lac d'Apremont, situé à quelques kilomètres du domicile. Là, il tente de noyer le garçonnet en lui maintenant la tête sous l'eau.

Croyant son forfait réussi, il se réfugie chez la mère d'un ami, ***. Il ignore alors qu'Antoine a survécu. Le garçonnet, plongé dans une eau à 12°, a en effet échappé à la noyade grâce à une hypothermie qui a empêché le fonctionnement de ses poumons.

Son corps est découvert quelques heures plus tard inanimé - mais vivant - par un promeneur, alerté par son chien. L'enfant est transporté à l'hôpital. Tous les gendarmes de la région se mobilisent alors pour retrouver la famille de «l'enfant du lac», qui n'a aucun papier sur lui. Le lendemain, Antoine sort du coma et raconte son histoire aux enquêteurs. Son agresseur est rapidement interpellé.

 

«Antoine est un enfant charmant»

 

Le procès aborde depuis mercredi matin la personnalité de l'accusé, décrit, par le grand-père d'Antoine, comme «franc, carré, courageux, travailleur». D'après lui, Cédric Horneck s'entendait bien avec Antoine et ne l'a «jamais battu ou giflé». «Ce genre de réaction n'était pas imaginable», a répété Michel Deriez dans la presse, tout en admettant que l'homme pouvait parfois se montrer «impulsif et jaloux».

De son côté, Cédric Horneck, s'il a reconnu le meurtre d'Anne Deriez, a toujours réfuté la préméditation dans la tentative d'assassinat d'Antoine, tout en reconnaissant avoir bien voulu le tuer. Au cours de l'instruction, celui qui encourt aujourd'hui la perpétuité a, plusieurs fois, indiqué avoir «paniqué» et ne pas avoir «maîtrisé ses faits et gestes». Pourtant, selon ***, il n'aurait manifesté aucun remords après les faits et aurait même regretté de ne pas avoir mis une «pierre autour du cou» de l'enfant.

Jeudi matin, Antoine, 10 ans, livrera, selon sa volonté, son récit terrifiant à la barre. «Il a très peur de Cédrick Horneck», a expliqué mardi l'avocat de l'enfant. «Je m'intercalerai pour qu'il ne soit pas dans son champ de vision». En attendant, le jeune garçon mène aujourd'hui une vie équilibrée. «C'est un enfant charmant», a expliqué son grand-père, qui entre-temps est devenu son tuteur légal. «Il aime le basket et les copains et ne nécessite plus de suivi psychologique particulier».

Le Figaro - 26/05/10

Commentaires

  • Les faits sont assez ignobles pour condamner cette ordure illico ( Couic !). Oser ennuyer ce gamin en le faisant témoigner, ne sera pour lui qu'un retour vers l'odieux.
    Que de temps perdu en simagrées judiciaires, il est vrai que désormais les victimes sont coupables et les criminels excusables.
    Il ne faut pas s'étonner de notre déchéance actuelle.

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