Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Réactions au raid sanglant d'Israël dans les eaux internationales

La communauté internationale a qualifié d'acte «de barbarie» l'attaque par l'armée israélienne de la flottille internationale en route vers Gaza. En visite au Canada, Benyamin Nétanyahou, qui devait rencontrer mardi Barack Obama, rentre directement en Israël.

Vif émoi de la communauté internationale après l'attaque par l'armée israélienne d'une flottille internationale d'activistes pro-palestiniens en route vers Gaza. Alors qu'un responsable palestinien a fait état de quinze morts parmi les militants selon la chaîne de télévision al-Jezira, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné lundi ce raid meurtrier israélien qu'il a qualifié de «massacre». «Nous prendrons des décisions difficiles ce soir», a affirmé le leader palestinien, avant de décréter trois jours de deuil dans les territoires palestiniens. Une réunion de la direction palestinienne sur cette question est prévue lundi à 18 heures locales (16 heures à Paris), a indiqué une source officielle à Ramallah, en Cisjordanie. L'Autorité palestinienne a par ailleurs réclamé la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a renoncé à se rendre mardi à Washington où il devait s'entretenir avec Barack Obama. De même il a annulé le reste de son déplacement au Canada, où il se trouvait depuis vendredi, pour rentrer au plus vite en Israël.

La déléguée générale de la Palestine en France, Hind Khoury, a de son côté évoqué lundi matin sur RTL un acte de «barbarie», qui «doit être condamné par le monde entier». «Il est temps de mettre fin à l'impunité d'Israël pour que le dialogue avance», a-t-elle expliqué.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a quant à lui appelé lundi les Arabes et les musulmans à un «soulèvement» devant les ambassades d'Israël et à la grève dans les Territoires palestiniens. Selon le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, le raid représente «un crime et un scandale politique et médiatique qui aura des conséquences sur l'occupation».

Pour le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, l'assaut israélien constitue un «crime contre une mission humanitaire». «Nous condamnons ce crime, commis contre une mission humanitaire et contre des personnes. Nous tentons d'aider les gens. Ce n'était pas une mission militaire, tout le monde devrait condamner cela», a-t-il assuré. «Une réunion se tiendra mardi au Caire pour adopter une position arabe collective», a précisé le responsable de l'organisation qui rassemble 22 pays arabes.

Une réunion extraordinaire du Conseil des ministres koweïtien devrait également se tenir lundi pour discuter du raid meurtrier israélien. Le député islamiste Walid al-Tabtabai figure en effet parmi 16 militants koweïtiens à bord d'un des six bateaux transportant une aide aux Palestiniens de la bande de Gaza, selon son groupe parlementaire «Réforme et Développement».

Prudents, les Etats-Unis se sont abstenus de condamner directement l'assaut. La Maison Blanche a dit «regretter les pertes en vies humaines» et veut connaître les circonstances de la «tragédie».

En France, le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a condamné «l'usage disproportionné de la force». «Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de cette tragédie, qui souligne l'urgence d'une relance du processus de paix», a-t-il souligné. L'ambassadeur d'Israël Daniel Shek a été convoqué lundi après-midi au ministère français des Affaires étrangères. Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui s'est dit «profondément choqué» par cet assaut, a également estimé que «rien ne saurait justifier l'emploi d'une telle violence»:

  Alors que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'est dit «choqué» par l'assaut de l'armée israélienne , l'Union européenne (UE) a pour sa part réclamé une «enquête complète» des autorités israéliennes sur les circonstances de leur raid. La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, qui a présenté «ses condoléances aux familles des morts et des blessés», a également demandé «une ouverte immédiate, prolongée et inconditionnelle du passage du flux d'aide humanitaire, de biens commerciaux et de personnes vers et au départ de Gaza».

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a quant à lui dénoncé «l'acte inhumain du régime sioniste», a rapporté l'agence officielle Irna. Avant d'ajouter : «Tout cela montre que la fin de ce régime sinistre et fantoche est plus proche que jamais».

Le Pakistan a jugé «brutal et inhumain» le raid. «Il n'y a rien qui puisse moralement le justifier. Le meurtre de membres de cette mission humanitaire, dont des femmes constitue une violation flagrante des lois et règles internationales».

Le Figaro - 31/05/10

Commentaires

  • Je condamne solennellement tous ces gens qui oublient un peu vite : auschwitz, drancy, les camps, les fours, le gaz, les trains, tonton adolphe, les savonnettes, les heures les plus sombres, etc etc pour s'émouvoir sur une bagatelle et vraisemblablement un malencontreux dérapage d'un capitaine de corvette. Allons, reprenons notre sang froid et retournons bien vite à notre repentance au lieu de critiquer ce qui est finalement un acte de grand courage: il fallait oser. Dans quarante huit heures on en parle plus ou il sera prouvé que les israeliens ont agi en état de légitime défense.

Les commentaires sont fermés.