Président de l'association France-Israël, Me Gilles-William Goldnadel commente l'isolement diplomatique israélien.
Le Figaro Magazine: Comment Israël a-t-il pu se lancer dans une opération si meurtrière qui s'achève dans un fiasco politique ?
Gilles-William Goldnadel Commençons par définir à qui et à quoi Israël avait affaire. Dès avril, un centre de lutte contre le terrorisme avertissait qu'une flottille allait tenter de forcer le blocus de Gaza et d'en découdre avec la marine israélienne. Chacun savait qu'il ne s'agissait pas seulement de « pacifistes » mais d'islamistes purs et durs, notamment turcs.
Chacun savait, sauf l'armée israélienne...
C'est confondant pour les commandos de marine. On ne les avait pas briefés. Ils n'étaient pas préparés à ce genre d'affrontement. Ce qui prouve que l'on fantasme dangereusement sur l'omnipotence israélienne.
Après ce drame, le blocus de Gaza n'est plus tenable. L'Egypte a déjà rouvert sa frontière avec Gaza.
Je crois que le blocus sera maintenu car il n'existe aucune autre solution. Gaza est gouvernée par une entité, le Hamas, qui refuse l'existence d'un Etat juif dans la région, ne serait-ce que sur un mètre carré du territoire. Ces gens-là ne montrent aucune disposition pour le moindre accord politique. Et, compte tenu de leur alliance avec l'Iran et la Syrie, le gouvernement israélien ne peut faire autrement que de les empêcher de se réarmer. Il doit donc limiter ce qui entre dans le territoire. Désormais, cela va devenir encore plus compliqué politiquement. Mais militairement, c'est possible.
Le directeur du Mossad a dit que pour les Etats-Unis, Israël était davantage une charge qu'un atout. Diplomatiquement, Israël n'a jamais été aussi isolé qu'aujourd'hui.
Ce constat est triste, mais il est exact. L'Administration Obama fait dans le réalisme politique, plutôt cynique. Elle fait fi de ce que les Etats-Unis ont été par le passé. Washington n'utilise plus les mots de djihad, d'islamisme radical. Depuis le 11 Septembre, je nourrissais l'espoir que l'Europe se rapprocherait des Etats-Unis sur le sujet. Le contraire s'est produit : les Etats-Unis se sont rapprochés de l'Europe dans le sens du défaitisme. Obama et la diplomatie américaine ressentent Israël comme un boulet. Mais, cela dit, au Conseil de sécurité de l'ONU, les Etats-Unis, dans leur défense des intérêts d'Israël, sont restés dans la norme. Enfin, je suis persuadé que Barack Obama ne représente pas l'Amérique de demain. Il m'étonnerait que les Américains le reconduisent. Reste que l'isolement diplomatique d'Israël me semble redoutable. J'observe une sorte de jubilation quand on le met au banc des accusés, quand on le roule dans l'opprobre sans la moindre indulgence.
Source: Le Figaro Magazine - 04/06/10
Commentaires
Le monstre ! il en a bien la gueule !
On ne le répétera jamais assez : l’Israël est l’état le plus criminel que l’humanité ait connu, tant par le nombre que par la perversion de ses crimes : il ne peut qu’inspirer l’horreur !
Alors ses hommes de main essaient d’autres mensonges : l'Israël serait une charge pour les US ! La belle affaire : ce pays est dirigé par les sionistes et Hussein de Washington est leur pion !
En effet, il est aussi affreux que diabolique.
@ Lou et à Philippe Maréchal: il a une tête qui fait peur! C'est un monstre glacé!