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Israël: les humanitaires en voie d'expulsion, pressions pour la levée du blocus

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Le Rachel Corrie le 5 juin
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Mairead Corrigan Maguire en route pour l'aéroport Ben Gourion le 5 juin 2010
(Cliquez sur les photos)

JERUSALEM — Israël devait expulser dimanche tous les membres du cargo humanitaire irlandais arraisonné Rachel Corrie, dont le prix Nobel de la paix Mairead Maguire, alors que la pression monte sur l'Etat hébreu pour lever le blocus "inacceptable" de la bande de Gaza.

"Toutes les personnes à bord du bateau seront expulsées dimanche après avoir signé un document par lequel elles renoncent à recourir à la justice israélienne contre cette mesure", a déclaré à l'AFP une porte-parole du service de l'immigration israélien, Sabine Haddad.

Le cargo de 1.200 tonnes transportait onze passagers, cinq Irlandais et six Malaisiens, et huit membres d'équipage (six Philippins, un Cubain et le capitaine écossais).

Un Cubain, membre de l'équipage, et six Malaisiens --le député Mohd Nizar Zakaria, deux journalistes de la télévision malaisienne TV3 et trois employés de l'organisation malaisienne Perdana Global Peace-- sont arrivés à la mi-journée en Jordanie via le point de passage frontalier du pont d'Allenby, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les 12 autres personnes devaient être rapatriées par avion dans l'après-midi et la soirée.

Le départ de Mairead Maguire, une Nord-irlandaise de 66 ans, célèbre avocate de la cause palestinienne, et de ses camarades a été retardé en raison de leur refus initial de signer une décharge où ils renoncent à contester leur expulsion auprès de la justice, selon la porte-parole de l'immigration.

Leur rapatriement survient au lendemain de l'abordage sans violences du Rachel Corrie dans les eaux internationales au large d'Israël, qui a contrasté avec l'assaut meurtrier lancé lundi contre le ferry turc Mavi Marmara, navire amiral d'une flottille humanitaire internationale.

Ce dénouement pacifique n'a en rien réduit la vague d'indignation dans le monde causée par la mort de neuf activistes turcs tués lors des affrontements avec les soldats israéliens sur le Mavi Marmara, ni la pression sur Israël pour le forcer à accepter une enquête internationale indépendante.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a contacté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la fin de la semaine pour évoquer la mise en place d'une commission d'enquête internationale, selon une source gouvernementale israélienne citée par les quotidiens dominicaux.

"Israël et les Etats-Unis sont en contact au plus haut niveau" à ce sujet, a indiqué à l'AFP un haut responsable gouvernemental israélien.

Jusqu'à présent, les dirigeants israéliens se sont opposés à une enquête internationale tout en se disant disposés à une investigation interne sur les ratés de l'abordage.

Par ailleurs, les médias israéliens estiment dimanche que le gouvernement israélien, de plus en plus isolé sur la scène internationale, pourrait être conduit, bon gré mal gré, à lever le blocus de Gaza imposé depuis quatre ans.

Le quotidien anglophone Jerusalem Post rapporte que des responsables du ministère de la Défense envisagent de laisser passer des bateaux d'aide humanitaire à condition qu'ils soient inspectés par une force internationale, possiblement onusienne.

Toutefois, M. Netanyahu a répété dimanche qu'Israël "ne permettra pas la création d'un "port iranien" à Gaza et l'entrée libre d'armes dans ce territoire". Le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, est soutenu par l'Iran.

Les faucons du gouvernement israélien ne sont pas emballés par l'option d'assouplir le blocus en autorisant l'inspection des cargos d'aide en mer: "On peut en parler, mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée", a estimé le ministre des Finances Yuval Steinitz.

Le mouvement Free Gaza ("Liberté pour Gaza"), à l'initiative de l'envoi de la "Flottille de la liberté", a annoncé une nouvelle tentative de briser le blocus maritime "dans les deux prochains mois". "Nous reviendrons", promet un communiqué.

AFP. 06/06/10

Commentaires

  • JURIDIQUEMENT,il s'agit de pirates qui ont capturé dans les eaux internationales des humanitaires qui se dirigeaient vers le port de Gaza qui subit un blocus illégal de la part de ses pirates.
    Emmenés de force dans le repaire des pirates,ces humanitaires en aucun cas ne peuvent être expulsés sauf dans la terminologie employée par les complices des pirates,à savoir la quasi-totalité des médias et des agences de presse sionistes.
    Pauvre Europe tombée aux mains de ces vampires!Quelle déchéance pour nos terres indo-européennes et chrétiennes!

  • La France devrait en prendre de la graine et, elle aussi, devrait faire signer aux immigrés clandestins un document par lequel ils renoncent à recourir à la justice contre la France, puis les expulser !
    Oui, je sais qu’en fait c’est l’inverse qui se passe : c’est la France qui a signé un document l’engageant à ne pas recourir à la justice contre les clandestins ; et plus les immigrés sont criminels, moins la France les poursuit en justice ! C’est une des inversions des valeurs que nos politichiens veulent nous imposer.

  • Oui, cher Matthieu, quelle déchéance!

    Dire qu'on pendait les pirates haut et court à une vergue!

    Où sont nos valeureux corsaires?

  • Mais, cher abad, en France, ce n'est plus la France qui fait les lois!
    Si on proposait à l'Assemblée une telle mesure, vous imaginez le TOLLE du mrap, licra, crif, et de toute la gauche sionisée à mort!

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