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Revoilà Ingrid!

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Le 2 juillet 2010 à Bogota - (Cliquez sur les photos)

BOGOTA — C'était son deuxième passage éclair en Colombie. Quelques heures à l'ambassade de France. Une messe. Une cérémonie en hommage à ceux qui l'ont sauvée. Entre deux rendez-vous, Ingrid Betancourt avoue qu'elle est encore parfois submergée par la douleur de ses six ans loin de tous.

"J'ai toujours l'impression que je suis bien, je suis tranquille, je suis heureuse, et tout d'un coup je parle de quelque chose et cela me revient, un flot de tristesse et d'angoisse, et les larmes me viennent", avoue-t-elle dans un entretien à l'AFP, quelques heures après son arrivée en Colombie, où elle a participé vendredi à une cérémonie marquant les deux ans de sa libération au côté de 14 autres otages.

Depuis un an, ses apparitions se sont espacées. Elle écarte pour l'instant un retour à la vie publique, même si elle connaît bien le prochain président colombien, Juan-Manuel Santos, élu le 20 juin: elle fut sa collaboratrice lorsqu'il était ministre du Commerce extérieur, au début des années 1990.

Ingrid Betancourt veut mener une "vie de famille" et cherche à se "reconstruire", avec l'aide d'un psychologue et de l'écriture.

"Je n'arrive pas encore à maîtriser les émotions qui m'arrivent (...) je n'ai pas encore tout à fait récupéré le contrôle de moi-même comme je le voudrais...et je sais qu'il faut que je me donne du temps pour être forte", dit l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, enlevée en pleine campagne, en février 2002.

Depuis sa libération le 2 juillet 2008, Ingrid Betancourt, pendant six ans l'icône internationale des otages, a été portée aux nues, proposée pour le prix Nobel de la paix, puis éreintée par plusieurs livres d'anciens otages et même de son ex-mari, évoquant son "égoïsme" ou sa froideur.

Mais la Franco-colombienne, qui racontera dans un ouvrage à paraître en septembre sa vérité, tente malgré tout de garder ses distances.

"Je crois qu'il faut rester très humble. On doit savoir que les gens peuvent vous placer très haut. Mais on est ce que l'on est. Il faut garder de la distance avec les hauts et les bas (...) avoir la tranquillité de savoir ce que l'on est et savoir que l'on doit s'améliorer", dit-elle.

Elle a posé les règles: elle ne souhaite pas trop parler de sa vie privée, mais des otages, qu'elle espère encore défendre à travers son ouvrage, "Même le silence a une fin", qui sera publié chez Gallimard, ou encore du film sur son histoire en cours de préparation.

Une partie des bénéfices qui en seront tirés seront consacrés à ce combat.

Ingrid Betancourt refuse de dire où elle habite --aux Etats-Unis ? en Europe ?-- et d'évoquer ses journées. Elle explique en revanche qu'avec sa fondation, elle espère être au côté des ceux qui sont encore détenus, notamment en soutenant leurs familles et leurs enfants pour qu'ils puissent continuer leur vie et étudier.

Cette femme de 48 ans accepte tout de même de parler de ses deux enfants, Melanie et Lorenzo, dont elle tente chaque jour de se rapprocher.

"C'est un spectacle merveilleux de voir ce qu'ils sont devenus; c'est tout, c'est aussi le socle, ce qui me donne beaucoup de sécurité dans la vie, de me dire voilà, je fais partie de quelque chose, je ne suis pas en roue libre. Car de temps en temps on a l'impression que l'on est plus rien (...) Je me reconstruis autour de tout ca".

Ingrid Betancourt explique qu'elle a encore "beaucoup de blessures qu'il faut soigner". Rentrer en Colombie, où elle arrive et repart presque en cachette, est encore un rêve lointain.

"L'espoir de pouvoir revenir fait aussi partie de ma récupération", explique-t-elle: "Ma relation avec la Colombie est passionnelle. Je rêve de revenir, mais je le ferai quand je serai libre de beaucoup de sentiments qui m'oppressent encore".

AFP. 03 juillet 2010

Commentaires

  • Coucou, la revoilà ! En tout cas, depuis sa libération, elle s’est révélée beaucoup plus digne que les imposteurs immoraux qui ont voulu se servir d’elle pour leur propagande électorale.

    PS : Et bravo à l’AFP pour ses fautes de français : elle n’en rate jamais une !

  • Que voilà une belle "madone" (comprenez ce que vous voulez) qui a conchié l'ensemble de l'Europe par l'intermédiaire de ses enfants et de son crétin d'ex-mari de nationalité française.

    Le même genre d'exploitation médiatique qu'avec le petit sioniste aux deux passeports actuellement détenu par le Hamas.

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