http://www.dailymotion.com/video/xe63l2_evacuation-de-familles-sans-logemen_news
Une vidéo montre l'évacuation musclée de 190 personnes installées au pied de la Tour Balzac à la Courneuve en Seine-Saint-Denis, parmi lesquelles des femmes enceintes et de très jeunes enfants.
Ils avaient été évacués une première fois de la barre Balzac, dont la destruction est prévue d'ici la fin de l'année, le 8 juillet. Les quelque 130 squatteurs, dont 57 femmes et 19 enfants, s'étaient ensuite installés dans des tentes au pied de l'immeuble pour réclamer leur relogement. C'est pour mettre fin à ce campement improvisé, auquel s'était joint une cinquantaine d'autres personnes, que les forces de l'ordre sont intervenues le 21 juillet, une opération effectuée «plutôt dans le calme» selon la préfecture. Mais l'association Droit au Logement (DAL) dénonce de son côté des pratiques «brutales» et des «violences policières».
On y voit notamment une femme enceinte faire un malaise, et une autre se faire traîner au sol alors qu'elle porte son bébé dans le dos, jusqu'à ce que les policiers se rendent compte de la présence de l'enfant entre la mère et le bitume et ne le dégagent. «Les expulsions ne se font pas dans la douceur mais là, un cap a été franchi. C'est la première fois qu'on voit une telle violence avec des femmes et des enfants, s'indigne le DAL, qui réclame des «sanctions» à l'égard des auteurs de ces « brutalités policières ».
La préfecture réfute toute violence policière
Interrogée par Le Parisien, la préfecture de Seine-Saint-Denis maintient qu'il n'est pas question de «violences policières». «Les gens étaient informés selon la procédure légale. Il y a eu une première sommation au mégaphone, puis une deuxième prévenant du recours à la force. Dès lors, le rassemblement interdit est un délit». Concernant la mère traînée au sol avec son enfant coincé entre son dos et le sol, la vision de la préfecture diffère de celle du DAL. «On voit une maman qui n'ignorait pas la présence de son enfant et qui, d'elle-même, se met sur le dos. Le policier ne l'avait pas vu et quand il s'en rend compte, il prend l'enfant dans ses bras».
Selon Le Parisien, la personne filmant la scène a été invitée par un policier à stopper l'enregistrement, puis sa caméra a été «cassée». Les journalistes étaient «tenus à l'écart ce jour-là», précise le quotidien. Après l'évacuation, 126 personnes avaient été interpellées et conduites en car dans plusieurs commissariats avant d'être libérées au fur et à mesure de la journée. Selon la préfecture, 70 ont accepté des nuitées d'hôtel en attendant une solution de relogement plus permanente.
Le Figaro - 30/07/10
Commentaires
Heureusement que ça n'est pas la police nigériane qui les a expulsés...
Pour quelles raisons ces personnes sont en France?
Leur expulsion manu-militari est normale.
@ arauris: c'aurait été autrement plus rude, sans doute!