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La Russie brûle, Medvedev ordonne la protection des sites nucléaires

Carte Russie en feu.jpg
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"Je suis sûr que nous allons nous en sortir", a déclaré M. Medvedev, estimant que la situation était "sous contrôle, même si une évolution négative n'est pas à exclure".

"J'ordonne au gouvernement d'établir au plus vite, d'ici à deux jours, quelles installations doivent être considérées comme présentant un danger particulièrement élevé" en cas d'incendie, a-t-il également déclaré.

Au cours de cette réunion, rassemblant les principaux responsables de la sûreté du pays, Sergueï Kirienko, le patron de l'agence du nucléaire Rosatom, a annoncé avoir fait évacuer "tous les matériaux explosifs et tous les matériaux radioactifs" du centre nucléaire russe de Sarov, à 500 km à l'est de Moscou, en raison des incendies qui le menacent depuis quelques jours.

Le responsable a assuré qu'il n'y avait aucun risque d'accident nucléaire même si le feu atteignait les installations de ce centre, connu depuis la guerre froide sous le nom d'Arzamas-16 et qui fabrique notamment des armes atomiques.

Selon le ministre des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou, les flammes ont atteint le vaste territoire du centre de Sarov, mais sont encore à "quatre kilomètres" de ses premières installations.

La réunion du Conseil de sécurité, pour laquelle Dmitri Medvedev a interrompu un séjour sur la mer Noire, a également été l'occasion de limoger des responsables militaires, après la destruction par le feu d'une base de l'aviation de la marine dans la région de Moscou.

Le commandant de l'aviation de la marine, Nikolaï Kouklev, a été renvoyé et le commandant en chef de la marine, l'amiral Vladimir Vissotski, a reçu un avertissement.

De son côté, le Premier ministre Vladimir Poutine, qui multiplie les déplacements dans les zones sinistrées, s'est rendu dans la région de Voronej, à 500 km au sud de Moscou, pour y encourager les équipages des avions luttant contre les flammes.

"Il y a encore malheureusement beaucoup de travail", a-t-il dit.

Le feu continue de dévaster des milliers d'hectares en Russie centrale et occidentale. Le bilan a atteint 48 morts contre 40 la veille.

Lundi, le président russe avait décrété l'état d'urgence dans les sept régions les plus touchées par les incendies.

Sur le terrain, la situation continue d'être difficile pour les 170.000 hommes mobilisés par le ministère des Situations d'urgence. En début de journée, une superficie globale de 188.524 hectares était en feu, contre 172.371 hectares la veille.

"Il n'y a pas eu de maisons brûlées au cours des dernières 24 heures", s'est en revanche félicité le ministère. Depuis la fin de la semaine dernière, des villages entiers ont été ravagés par les flammes.

Au total les incendies de forêt ont déjà détruit en Russie près de 668.000 hectares depuis le début de l'été.

Les conditions climatiques ne donnent pour leur part aucun signe de répit.

Les météorologues estiment que la canicule et la sécheresse qui durent depuis plus d'un mois dans l'ouest de la Russie devraient se prolonger au moins jusqu'à la fin de la semaine.

La capitale russe s'est réveillée mercredi dans une atmosphère irrespirable, un vent chaud répandant la fumée âcre des feux de forêt et de tourbières de la région jusque dans le métro.

AFP. 04/08/10

 

 

Commentaires

  • Ce medvedev semble être une nullité crasse ! Vivement que Poutine revienne au pouvoir.

  • Cher abad, ces incendies, favorisés bien sûr par la chaleur exceptionnelle (et anormale peut-être), me semble être l'oeuvre de terroristes...
    D'autre part, la Russie est visiblement démunie de moyens modernes et efficaces de lutte contre les incendies de forêt géants, à l'inverse du Canada.

    C'est une catastrophe nationale. Le pouvoir risque d'être renversé.
    Il faut que Poutine reprenne rapidement les choses en main. Medvedev est dépassé.

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