Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) déclare, ce mardi sur RMC, soutenir la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot après ses propos favorables à l'ouverture de salles d'injection de drogue.
«Elle a raison», déclare l'urgentiste, habituellement très critique à l'égard de la politique de la ministre. «OK, ça va faire peur à une certaine morale, c'est une révolution. Ca ne veut pas dire que tout le monde va se shooter. Encadrer ne veut pas dire que finalement, on accepte. Ca veut dire qu'on limite les risques. Lorsque Roselyne Bachelot dit: "on va faire ces salles de manière à autoriser et encadrer", ça permet au malade, parce que le toxicomane est un malade, de le remettre dans un circuit, souvent de l'aider à sortir de la drogue», explique-t-il. «Il faut briser les tabous», ajoute-t-il.
Mme Bachelot avait annoncé le 19 juillet à Vienne en Autriche «une concertation avec tous les partenaires concernés et notamment les collectivités locales» sur les salles de consommation supervisées, des lieux où les personnes pourraient s'injecter des produits dans de bonnes conditions d'hygiène et sous supervision de personnel de santé. Un projet que la ministre de la Santé avait également annoncé lors d'une interview accordée à Libération.
Front "anti-salles de shoot"
Dans les rangs de la majorité, les avis sont divergents et un front «anti-salles de shoot» s'est formé. Quatorze députés UMP se sont prononcés contre lundi dernier dans un communiqué. «Comme si le fait de se droguer dans un local aseptisé rendait la drogue plus douce et moins dangereuse!», écrit le député Jean-Paul Garraud, cosignataire du texte. «Mais pourquoi Roselyne Bachelot s’est-elle laissé aller en se disant plutôt favorable à la création de salles de consommation de drogue?»
Outre l'ancien magistrat Garraud, les signataires sont Jacques Remiller, Thierry Mariani, Sauveur Gandolfi-Scheit, Daniel Mach, Christian Vanneste, Lionnel Luca, Brigitte Barèges, Jacques Myard, Bernard Debré, Jean-Pierre Decool, Philippe Meunier et deux élus parisiens, Jean-François Lamour et Philippe Goujon.
L'Inserm a rendu début juillet un avis favorable, sous certaines conditions, sur ce dispositif adopté déjà par huit pays dans le monde, dont la Suisse, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Libération.fr - 10/08/10
Commentaires
les pays-bas sont à la pointe de la déchéance en ce domaine aussi!! mais les bénéfices engrangés par la cam sont tellement élevés et doivent servir à plusieurs causes! donc ç,est un combat perdu d,avance!!
le probléme ce sont aussi les effets représentés par les toxicos qui deviennent des délinquants pour acheter leur dose , au détriment de l,honnéte citoyen!!
merci au systéme !!
salutations.
Après les salles d’entraînement à la drogue, la bâchée du gouvernement, qui n’est pas un petit lot, va aussi ouvrir des salles de formation au vol, au viol, à l’assassinat, etc…. En effet pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?