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L'affaire Bettencourt est repartie: possible nouvelle audition de Woerth

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Eric Woerth le 25 août 2010
 
 
 
L'enquête sur l'affaire Bettencourt, qui reprend tambour battant, se concentre sur les soupçons de trafic d'influence susceptibles de mettre en cause le ministre du Travail Eric Woerth, avec une nouvelle audition mercredi du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre.

Déjà placé en garde à vue à deux reprises au début de l'été, M. de Maistre était de nouveau entendu par les policiers de la Brigade financière à propos de la remise de sa Légion d'honneur, a annoncé à l'AFP son avocat Pascal Wilhelm. On ignorait s'il était entendu comme simple témoin ou dans le cadre d'une garde à vue.

M. de Maistre s'était fait remettre la Légion d'honneur en janvier 2008 par Eric Woerth, à l'époque ministre du Budget et trésorier de l'UMP alors que l'épouse de ce dernier, Florence Woerth, travaillait depuis trois mois dans la société gérant la fortune de la milliardaire et qu'il dirigeait.

La décoration lui avait été attribuée dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2007 sur le contingent du ministère de l'Economie.

Fin juillet, le parquet de Nanterre s'était vu remettre par la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur le dossier de proposition de M. de Maistre au grade de chevalier de la Légion d'honneur.

L'audition de M. de Maistre intervient dans le cadre de l'enquête du parquet sur un éventuel trafic d'influence susceptible d'impliquer Eric Woerth.

Deux proches du ministre du Travail, le banquier Eric de Sérigny et l'avocat Jacques Rossi, ont été entendus durant l'été à propos de leur rôle dans l'attribution de la Légion d'honneur au gestionnaire de fortune, selon Le Point et France Inter.

Eric de Serigny, proche de M. de Maistre et membre du Premier cercle, qui réunit d'importants contributeurs au financement de l'UMP, a reconnu avoir "soutenu" cette demande.

Conseiller du ministre depuis 2007, M. de Sérigny assure travailler à titre "bénévole" pour M. Woerth, admettant avoir participé à des réunions des grands donateurs de l'UMP.

Ces nouveaux éléments pourraient prochainement déboucher sur une nouvelle audition du ministre, déjà entendu par les enquêteurs comme témoin le 29 juillet, qui s'apprête à défendre le projet de réforme des retraites devant le Parlement à partir du 7 septembre.

Le parquet "a analysé en août l'ensemble de la procédure et a vu quelques zones d'ombre qui devraient l'amener à réentendre le ministre", selon une source proche du dossier.

Interrogés par l'AFP, l'entourage du ministre et son avocat Me Jean-Yves Le Borgne ont assuré qu'ils n'avaient "pas d'information concernant une éventuelle audition d'Eric Woerth à ce stade".

Une éventuelle nouvelle audition nécessiterait un feu vert du Conseil des ministres.

Le Canard enchaîné affirme de son côté que le contenu du dossier de la Grande Chancellerie "montre que la demande de décoration a été traitée à l'origine - soit en mars 2007 - par le cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac".

Fin juillet, le ministre du Travail avait récusé devant les enquêteurs tous les soupçons qui pèsent sur lui à propos d'un éventuel conflit d'intérêts et de soupçons de financement politique illégal.

Il avait notamment répondu aux accusations de financement politique occulte formulées par l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout qui a été réentendue de son côté mardi par les policiers dans le cadre d'une autre enquête préliminaire de cette affaire tentaculaire.

AFP. 25/08/10

 

Commentaires

  • Quel panier de crabes ! Ils donnent une abominable image de la France. Certes les Français moyens que nous sommes, nous ne la reconnaissons pas, mais nous nous sentons tellement salis par eux !
    Tous pourris !

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