L'Eglise catholique publie une brochure destinée aux éducateurs et animateurs chrétiens pour les aider à répondre aux questions des adolescents sur leur vie affective et sexuelle, présentée comme une "ensemble de repères", un "outil de réflexion", par les promoteurs.
Cette publication, livrée jeudi à Paris au cours d'une conférence de presse, est un numéro spécial de la revue "Initiales" publiée par la Pastorale des Enfants et des Jeunes de la Conférence des évêques de France qui emprunte son titre à Saint Augustin "Aime et fais ce que tu veux".
Elle a demandé un an et demi de travail à une équipe composée de théologiens, membres du clergé, éducateurs et sexologues à partir de quelque 15.000 questions posées par des jeunes de 13 à 18 ans, sur la sexualité, les orientations sexuelles, le préservatif, la pilule, la fidélité...
"Nous n'avons pas cherché à faire un catalogue de ce qui est permis ou interdit mais plutôt à montrer comment s'articulent l'amour, la liberté, le respect de l'autre et le magistère catholique", a expliqué le rédacteur en chef d'Initiales, Joseph Herveau.
Soeur Véronique Margron, dominicaine et doyenne de la faculté de théologie d'Angers, a expliqué pourquoi l'Eglise catholique "se mêle de la sexualité": "C'est son affaire, non comme juge ou pour donner des bons et mauvais points mais parce que Dieu s'est fait homme et que par conséquent la foi chrétienne n'est pas seulement une affaire de culte, elle est concernée par tout ce qui concerne l'existence", dit-elle. Son rôle, a-t-elle encore dit, est d'accompagner la jeunesse "avec bienveillance et lucidité".
Pour le Dr Olivier Florant, sexologue chrétien, il s'agit "d'humaniser la sexualité". "Les animaux se nourrissent, nous avons inventé la cuisine et même la gastronomie, les animaux se reproduisent, nous avons inventé la sexualité et même l'érotisme. Il s'agit donc de mettre en avant les valeurs, d'expliquer ce qui donne un sens à notre vie".
Concrètement, la brochure donne des "chemins de réflexion" sur l'amour de Dieu, le don, ou "loi et liberté", des fiches pédagogiques et aussi un petit lexique. Ainsi au mot "préservatif", on trouve une explication un peu contournée selon laquelle il "n'évite pas les dommages collatéraux qui peuvent être causés au coeur, à l'âme et à la personne par une sexualité sans limites", mais qu'il vaut mieux utiliser un préservatif plutôt "que de se rendre coupable d'un mal plus grand encore en transmettant des maladies, à plus forte raison si celles-ci peuvent entraîner la mort".
La brochure coûte 25 euros (disponible auprès de la Pastorale www.sncc.cef.fr)
AFP. 02/09/10
Commentaires
Quelle horreur ce libéralisme épiscopalo -bonne soeur, au nom d'une phrase de Saint Augustin :" Aime et fais ce que tu veux".
Or cet amour chez cet immense théologien (ancien Gnostique, manichéen pendant huit ans, qui condamnera sans appel ses propres écrits de cette période) , signifie Aime Dieu, dès lors fais ce que tu veux, car en Dieu tu seras incapable de faire le mal.
Détournement libérale hypocrite, dont la conclusion est : "Il vaut mieux s'encapoter pour éviter une MST, mais tant pis si par ce péché mortel, cela se termine par la Damnation".
"Quand vous verrez l'abomination de la désolation là où elle ne devrait pas être " (Le Christ)