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La joggeuse va être examinée par un psychiatre

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Marine, la joggeuse de 18 ans qui dit avoir été victime dimanche d'un enlèvement sans violence en Seine-et-Marne, devait être «examinée mardi par un psychiatre».

Hier en début d’après-midi, après avoir entendu pour la seconde fois Marine Arcolle, 18 ans, la joggeuse retrouvée après une disparition de treize heures, les gendarmes ont procédé à une reconstitution. Car ils doutent de plus en plus de la version des faits donnée par la jeune fille. Que s’est-il passé, dimanche, entre 10 h 30 et 23 h 30, treize heures pendant lesquelles elle dit avoir été enlevée? Hier soir, il était encore bien difficile de répondre à cette question.

Mais de sources proches de l’enquête, on assurait « qu’il était plus probable qu’il s’agisse d’une disparition volontaire que d’un enlèvement. Son emploi du temps paraissant peu crédible aux enquêteurs de la section de recherche de Paris chargée de l’enquête. » L’élève surdouée n’est peut-être pas la jeune fille tranquille que ses parents décrivent. Ce sera aux enquêteurs de le dire.


Un témoignage contredit déjà les premières déclarations de la jeune fille. Hier, un voisin des parents de Marine, Christian Simonnet, affirme l’avoir vue près de chez lui dimanche vers 19 h 30, heure à laquelle la jeune sportive dit avoir été détenue contre son gré. « J’ai vu une jeune fille blonde avec un gros sac à dos qui descendait le chemin à pied. J’ai allumé la lumière et je me suis approché pour lui demander ce qu’elle faisait là. Mais à ce moment-là, elle a fait demi-tour et est partie en courant. Elle portait une sorte de pull-over attaché à la taille. C’est le lendemain, quand j’ai allumé ma télévision, que j’ai fait le rapprochement avec la joggeuse disparue », a-t-il raconté.

La jeune fille disparue dimanche matin et retrouvée saine et sauve quelque treize heures plus tard, près de son domicile en Seine-et-Marne, dit pourtant avoir été victime d’un enlèvement sans violence. « Elle affirme ne pas avoir été victime de violences de quelque nature que ce soit, déclaration confirmée par les expertises effectuées cette nuit qui établissent l’absence de lésions physiques ou d’actes à caractère sexuel », a dit hier le procureur adjoint de Meaux, André Ribes.

Hier, derrière un haut portail noir, le pavillon gardé par deux gendarmes semblait endormi. Au téléphone, le père de Marine répond d’une voix lasse mais assurée « qu’il ne commentera pas le retour de sa fille ». Les Arcolle ont eu très peur dimanche. Leur fille, étudiante en classe préparatoire à HEC, partie faire un jogging à 10 h 30, n’était toujours pas rentrée à 13 heures.
Ses parents, Pascale et Stephan, signalent alors sa disparition. Aussitôt un important dispositif se met en branle. Surtout que la jeune fille, plutôt douée, n’a pas un profil de fugueuse: bachelière S avec mention très bien, joueuse de flûte à bec à l’école de musique du Pays créçois. Bientôt, ce sont donc 150 hommes qui partent à sa recherche, appuyés par des équipes cynophiles, une équipe de plongeurs et un hélicoptère équipé d’une caméra thermique.
Finalement, c’est une patrouille de gardes mobiles qui retrouve la jeune fille. Eprouvée mais, semble-t-il, en bonne santé, elle donne une version relativement précise de son enlèvement et de sa séquestration par un cycliste inconnu. Un récit qui pose alors plus de questions qu’il n’en résout.

Le Parisien - 12/10/10

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