Jean-Christophe Lagarde et Sofiane (D)
« Il y a quelques heures, j’étais dans ma cellule. Et là, je suis à l’Assemblée nationale, avec un député. Je suis fier. Cette journée restera gravée en moi. » Hier, pendant plus de deux heures, Sofiane*, un jeune de 17 ans actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Villepinte, a visité le Palais-Bourbon, sous la houlette du député-maire (Nouveau Centre) de Drancy, Jean-Christophe Lagarde.
Une première en France, organisée par la maison d’arrêt de Villepinte en partenariat avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et l’Education nationale.
« Sofiane est le premier détenu français accueilli à l’Assemblée, indique Mehdi, le surveillant pénitentiaire qui l’accompagne. Notre objectif est de rapprocher le détenu des institutions et de la citoyenneté. C’est une façon de préparer sa réinsertion. » Les cours d’instruction civique dispensés en prison ont déjà porté leurs fruits. Sofiane, qui doit sortir dans deux jours, ne perd pas un mot des explications de Jean-Christophe Lagarde. La visite de l’hémicycle retient toute son attention. « C’est petit, s’étonne-t-il. J’ai déjà regardé des séances à la télé. Ça avait l’air plus haut de plafond. »
Le député sourit et l’invite à s’assoir sur l’un des sièges. « L’hémicycle, c’est la partie la plus ancienne de l’Assemblée. Les tentures au-dessus de toi datent de Napoléon Bonaparte. » Il lui montre ensuite les boutons avec lesquels les députés votent. Très concentré, Sofiane interroge : « Comment on fait une loi ? » « C’est la droite qui a le pouvoir à l’Assemblée ? » « Et les communistes, quand ils ont manifesté à l’Assemblée, c’était comment ? » Le député, ravi, se prête au jeu : « Les communistes, c’était du cinéma. A l’Assemblée, il y a les braillards. On les connaît. »
Très vite, la discussion dévie sur la politique. Le jeune homme évoque les retraites, les manifestations des lycéens et la pénurie d’essence. Claire, l’éducatrice PJJ, et Emmanuelle, l’enseignante, sourient : « Il s’intéresse à beaucoup de choses. Il a tout de suite dit oui quand on lui a proposé de venir ici. »
Sofiane découvre la salle de conférences, la magnifique bibliothèque et ses 800 000 ouvrages, la poste et ses 100 000 lettres par jour, la buvette et sa vue sur le jardin privé de l’Assemblée... « C’est l’équivalent d’une ville de 3000 habitants », précise le député.
Il est midi et demi, l’heure du retour en cellule approche. Sofiane tire un premier bilan : « Pour moi, la loi, c’était que pour enfermer les gens. Mais il y a d’autres lois et elles servent à tout le monde. » « Le but, c’est de les respecter pour qu’on vive ensemble », rebondit Jean-Christophe Lagarde, qui l’invite à revenir avec lui dans quelques mois pour assister à une séance. « Avec grand plaisir ! »
* Le prénom a été changé.
Le Parisien - 19/10/10
Commentaires
Normal : les députés veulent s'habituer à fréquenter leurs futurs co-locatiares...
Asinus asinum fricat !
Ce tôlard est en bonne compagnie parmi les députés. Il va pouvoir parfaire leur expérience en matière de délinquance.
ç,est tellement beau comme histoire , qu,on en pleurerait presque d,émotion!!
salutations.
@ Claude Bourrinet: c'est ce que j'ai pensé aussitôt!
C'est purement électoraliste, ces simagrées!
C'est en même temps un aveu, il n'y a pas de Paul, Robert, René, Emile en taule.
@ turigol, la taule, c'est leurs universités!
Voilà un exemple typique de leur propagande ; mais ils sont tellement sots qu’ils ne se rendent pas comptent qu’ils se dévoilent : ce sont tous des délinquants, des voleurs, des violeurs, etc...
Cher abad, je n'ai rien à ajouter à votre commentaire!
L'hypocrisie du Parisien: Sofiane* le prténom a été changé! C'est la meilleure!
Quand je pense que beaucoup de gauchiasses au cerveau shoatisé déclaraient que l'immigration était nécessaire compte tenu du problème démographique pour payer la retraite des Français !
C'est peut être pour çà que le Sofiane est accueillià l'assemblée nationale. Il bénificiera d'une remise de peine sans doute ;o)
@ Philippe Maréchal: c'est vrai, ON nous racontait ça!
Quel gros bobard pour faire passer la pilule de l'immigration-invasion! Et il en avait qui y croyaient!
Ils ne viennnent pas chez nous pour payer nos retraites! C'est nous qui allons payer les leurs, oui! On leur fera des versements sur leur compte en Maghrébie!