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Jean-François Copé obtient de Sarkozy la direction de l'UMP.
"Avec le chef de l'Etat, nous avons eu des échanges très sympas ce week-end. Nous nous sommes vus samedi soir et parlé à plusieurs reprises dimanche. Il m'a proposé de rentrer au gouvernement comme ministre de l'Intérieur et de l'Immigration. Je lui ai redit que je n'étais pas dans ça et que je voulais l'aider à la tête de l'UMP. On a alors topé", raconte à l'AFP M. Copé.
"La seule chose qu'il m'a demandée, c'est que je travaille main dans la main avec Brice Hortefeux", un très proche du président. "C'est bien sûr une évidence. Brice est un ami", a ajouté le député-maire de Meaux.
M. Hortefeux, tout en restant au gouvernement, pourrait devenir secrétaire général adjoint ou se voir confier le poste pivot de responsable des investitures. Une façon pour le chef de l'Etat de garder la haute main sur l'UMP.
La succession rue de la Boétie pourrait avoir lieu "dès cette semaine ou la semaine prochaine". Un bureau politique doit être convoqué pour la ratifier.
"A l'inverse, à ses amis qui lui déconseillaient d'accepter un poste où il perdrait ses marges de manoeuvre de l'Assemblée, il répondait qu'il garderait intacte sa "liberté" d'action.
Exit donc les déclarations passées de M. Copé où il assurait qu'un parti ne sert "à rien" et vantait son "parcours d'élu et non de nommé", sous-entendu à la différence de Xavier Bertrand.
Tout à son objectif présidentiel, Jean-François Copé n'a en réalité jamais oublié ce conseil glissé en 1990 par Nicolas Sarkozy et mis en pratique par l'actuel chef de l'Etat dans sa route vers le Château: "en politique, ce qui compte, ce ne sont pas les mandats, c'est le parti !"
"C'est surprenant qu'en Sarkozie on réussisse une OPA de cette nature. Si cela se confirme, c'est une victoire totale pour Copé", déplore un cadre UMP.
"Le parti était devenu un parti de fonctionnaires. Il a besoin de se remettre en mouvement. Copé est l'homme de la situation", se réjouit à l'inverse le vice-président de l'Assemblée nationale Marc Laffineur (UMP), proche de Jean-Pierre Raffarin.
Restera ensuite à régler la succession de M. Copé à l'Assemblée. Son bras droit, Christian Jacob, a déclaré dimanche soir à l'AFP qu'il était candidat. Ce qui fait grincer des dents chez les centristes qui s'alarment déjà de "la forte coloration ex-RPR de l'UMP" et du gouvernement
AFP. 14/11/10
Commentaires
Non, Gaëlle, et tu le sais...c'est LE lobby qui se maintient et grandit coûte que coûte !
@ LG: je ne comprends pas ta critique de mon titre. Que lui reproches-tu? Il est assez explicite!
Mais Gaëlle, je ne critique pas ton titre...je sais fort bien que tu sais, mais pas assez de gens ne le savent encore. J'enfonce le clou...bien qu'IL tisse sa toile, avec ce que l'on sait derrière.