Ces jeunes filles, qui constituaient l'essentiel du réseau, contraintes par la force, "y compris des viols", à voler, selon une source proche de l'enquête, ont posé problème à la police parisienne et à l'institution judiciaire pendant plusieurs années.
"En fait, ni la police ni la justice n'avaient de réponses appropriées pour ces jeunes filles, qui déclaraient toutes s'appeler Hamidovic, dont la plupart était issue de la communauté rom", a assuré une source proche du dossier. Cette appartenance à la communauté rom n'a pas été confirmée de source policière.
Cette affaire, "d'une très grande ampleur", selon une source proche du dossier, a effectivement mis en lumière l'absence de réponse institutionnelle, selon des associations d'aide à l'enfance, au cas de ces jeunes filles pickpockets.
Dix-neuf personnes arrêtées mardi dans le sud de la France et en Italie dans le cadre du démantèlement de ce réseau se trouvaient toujours en garde à vue mercredi, y compris le chef présumé âgé de 58 ans Fehmi Hamidovic, originaire d'ex-Yougoslavie. Le gang était responsable, selon une source policière, de près de "75% des vols à la tire dans le métro parisien".
La plupart de ces jeunes filles qui faisaient partie de ce clan patriarcal vont dorénavant être prises en charge par le conseil général du département où elles résident si elles sont considérées comme des victimes. Si elles sont reconnues comme délinquantes, elles relèveront des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Le fonctionnement de ce réseau était extrêmement bien rôdé.
"Ces filles étaient totalement insaisissables, elles voyageaient beaucoup", a raconté à l'AFP une journaliste indépendante, Claire Perdrix, qui a suivi pendant plusieurs mois quelques-unes de ces filles.
"Leurs discours était prémâché, elles répétaient toujours la même chose. Elles disaient toutes s'appeler Hamidovic, qu'elles avaient 12, 13 ans et qu'elles habitaient chez leur grand'mère dans une caravane de Montreuil. Rien de tout cela n'était vrai", explique-t-elle.
"Mais elles étaient à la fois géniales, attachantes", assure-t-elle.
Ces jeunes filles étaient reconnues comme "très professionnelles, intelligentes, et ne disaient jamais, mais vraiment jamais rien aux policiers", a expliqué une source proche du dossier.
"Certaines de ces jeunes filles ne faisaient pas toutes partie de la famille Hamidovic, mais ce nom était quasiment devenu un générique", a assuré la journaliste.
Parfois, certaines d'entre elles ont bénéficié d'un placement dans des familles d'accueil, mais elles n'y sont restées que quelques jours. "Ce n'est pas dans leur culture", explique une source proche du dossier.
Le démantèlement de ce réseau, qui possède des ramifications en Italie et en Espagne, a en tout cas quelque peu soulagé les associations d'aide à l'enfance.
"C'est une énorme satisfaction. Mais pour nous, la partie protection reste à faire, certains groupes concurrents peuvent être encore en place", a estimé un de leurs responsables.
AFP. 01/12/10
On ne peut pas s'empêcher de penser à l'affaire Galinier
Commentaires
Et c’est reparti : à nouveau les merdiats, les assos, les groupes de pression gauchistes et mondialistes veulent faire passer ces agresseuses pour des victimes et les victimes pour des coupables ! La machine à inverser les valeurs tourne à fond !
@ abad
La machine à protéger les voleurs tourne à fond !