Thierry Devé-Oglou, 47 ans
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La famille Schmitt est arrivée en rangs serrés au tribunal sans faire de déclaration aux nombreux journalistes présents. Dans la salle d'audience, les membres de la famille, partie civile, font face à l'accusé.
Thierry Devé-Oglou, 47 ans, pull et pantalon beige, bouc et moustache poivre et sel, s'adresse à la cour en regardant par terre. Il raconte lentement, entrecoupant ses phrases de silences, avoir eu "un flash".
"J'avais envie de lui demander de faire l'amour (...) Elle s'est mise à crier (...) j'ai donné des coups de couteau", raconte-il d'une voix à peine audible.
Il décrit alors une scène ou Anne-Lorraine "s'est débattue", il la "repousse" et "donne des coups de couteau" (34 coups de couteau). Le train s'arrête à Fosses (Val d'Oise), il descend, sent la blessure à sa jambe. "J'avais la tête qui tournait", répète-t-il deux fois. Il se tait et relève la tête vers le jury.
Sur lui-même, il ne dira pas grand chose. "Mon défaut, c'est d'être timide", lance-t-il en jetant de brefs regards au jury.
Elle a ensuite décrit "un fils très gentil". "Je ne peux pas en dire du mal malgré ce qui s'est passé", explique cette maman qui n'a jamais rien refusé à son fils qui vivait chez ses parents.
Son frère Philippe, 43 ans, ne comprend pas non plus. "C'est dur d'apprendre que son frère a fait ça", explique-t-il décrivant une famille "abasourdie".
Thierry Devé-Oglou écoute, les bras croisés, secouant frénétiquement sa jambe droite.
L'audience devait se poursuivre l'après-midi avec l'audition d'autres proches de l'accusé.
Le dimanche 25 novembre 2007, Anne-Lorraine Schmitt, 23 ans, était retrouvée en fin de matinée ensanglantée et inconsciente en gare de Creil (Oise) dans une rame du RER D en provenance de Paris.
Elle meurt sur place quelques minutes plus tard et le drame connaît alors un très fort retentissement médiatique et politique en France.
L'enquête conduit à un manutentionnaire, Thierry Devé-Oglou, retrouvé blessé et qui assure avoir été agressé dans le RER entre Louvres et Fosses (Val d'Oise).
Thierry Devé-Oglou avait déjà été condamné en février 1996 par la cour d'assises de l'Oise à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour un viol commis en janvier 1995 dans un RER sous la menace d'un couteau.
Il avait été remis en liberté en février 1997.
AFP - 13/12/10
Commentaires
Ce pauvre Turc de nationalité française n’est qu’un appareil photo : il a des flashes ! C’est une sorte de génie !