Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, confronté à une crise sans précédent, a quitté vendredi la Tunisie, ont indiqué à l'AFP deux sources proches du gouvernement
Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi a annoncé vendredi soir à la télévision assurer l'intérim de la présidence en remplacement de Zine El Abidine Ben Ali qui a déjà quitté le pays après 23 ans de pouvoir.
Le nouveau président, filmé dans la palais présidentiel de Carthage, a lu sa déclaration debout, entouré par le président de la chambre des députés, Fouad Mebazaa et celui de la chambre des conseillers (sénat), Abdallah Kallal.
AFP. 14/01/11
Commentaires
On considèrera peut-être (je ne suis pas devin) plus tard, et plus tôt qu'on ne pense, combien cette date présente une importance considérable. Car l'Algérie proche, qui entretient un rapport très serré avec la Tunisie, à tous points de vue, et d'abord par la corruption de ses élites et l'intégration dans le vaste système mafieux international, va subir la réplique du séisme cathaginois. Les masses algériennes nourrissent une haine profonde pour un Etat qui a confisqué la rente pétrolière, et les méprise profondément. Il est à parier que des mouvements d'ampleur vont se produire, surtout de la part des Kabyles.
Il est stupide de réagir comme un pilier de café de commerce. Ce qui se passe là-bas nous concerne. Le système dictatorial a détruit la société civile et toute possibilité d'opposition légale. En Tunisie, si l'armée a encore quelque crédit (mais elle a soutenu Ben Ali, qui est sorti de ses rangs), en Algérie, elle est complètement grillée. La culture laïque est plus développée en Tunisie qu'en Algérie, où les islamistes ont toujours eu quelque puissance, selon le degré de répression. En fait, la plupart des jeunes Maghrébins souhaitent émigrer dans les pays occidentaux.
Quel va être l'avenir ?
Par contrecoup, le séisme nous atteindra, dans une atmosphère déjà passablement délétère.
D'autre part, pour ce qui nous concerne, la situation de ces pays connaît des points communs avec la nôtre : un système fermé, une paupérisation progressive, des élites hautaines et corrompues, une presse aux ordres, une jeunesse désabusée.
La Tunisie ne serait-elle pas d'une certaine façon notre avenir ?
Je suis persuadé qu'il faut construire une Eurasie forteresse. Et nécessairement, il nous faudra une politique méditerranéenne.
Bon débarras !
Quelle honte pour la France que le nabot et la triste MAM aient choisi de soutenir ce dictateur jusqu’au bout ! Et après ça voudra donner des leçons de démocratie ! Une preuve supplémentaire, s’il en fallait, qu’il n’y a pas pire dictateurs que ceux qui ont constamment à la bouche le mot ‘démocratie’ ! Que pense Amadinejad de ces événements et de l’attitude de la France envers la Tunisie ? Ce serait intéressant de l’entendre !
Carthago delenda est!
Je pense que le problème de la Tunisie, et du Maghreb en général, s'inscrit dans un contexte plus vaste, mondialiste, sioniste, et que nous ne pourrons que recevoir des milliers de réfugiés "politiques" que nous devrons nourrir, loger et scolariser... Ce qui appauvrira encore davantage la France, etc... La suite est connue.
Quant à construire une forteresse Eurasie, il le faudrait en effet, d'urgence!