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Comment Michel Drucker a fait censurer l'agence Novopress

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12/2/2011 – 18h15
PARIS (NOVOPress) :
Jeudi dernier 10 février dans l’après-midi, l’agence de presse en ligne Novopress a brutalement disparu des écrans. Les internautes qui voulaient se connecter tombaient sur un écran blanc marqué de ces seuls mots : « Forbidden. You don’t have permission to access on this server. » (« Interdit. Vous n’avez pas la permission d’accéder à ce serveur. ») Responsable de cette interdiction : Michel Drucker !

Copieusement assaisonné par une tribune libre de Julien Jauffret publiée le 25 janvier sur Novopress France sous le titre « Des mœurs sordides de l’édition », Michel Drucker avait réussi, par l’intermédiaire de son avocat, Me Jean-Pierre Mignard, à obtenir de la société OVH, hébergeur de Novopress sur Internet, la fermeture de l’antenne pour des propos « manifestement illicites » !

Dans un long courrier adressé la veille à OVH, Me Jean-Pierre Mignard reprenait le texte incriminé en en soulignant les passages qui, selon son client, étaient soit injurieux, soit diffamatoires, soit attentatoires à sa vie privée. Soit… à peu près tout le texte ! Par exemple ce passage : « L’homme est une institution à lui tout seul, une sorte de girouette molle. » Où est la diffamation ? Où est l’injure ? Et de quel droit fait-il exercer une véritable censure plutôt que de recourir aux voies judiciaires classiques ? Du droit du prince du canapé rouge ?

 

Côté « vie privée » de Michel Drucker, c’est tout aussi coquet. Novopress aurait porté atteinte à la « vie privée » de l’animateur de Vivement Dimanche en parlant de son différend avec l’écrivain français d’origine camerounaise Calixthe Beyala, relaté par toute la presse et détaillé dans un jugement (public) de la cour d’appel de Paris rendu le 13 janvier dernier. Il y figure noir sur blanc que Michel Drucker a été condamné à verser 30 000 euros de dommages et intérêts, et 10 000 euros au titre des frais de justice, à celle avec qui il avait établi « une relation intime ». Elle avait d’ailleurs raconté cette liaison, de façon romancée, dans L’homme qui m’offrait le ciel (Albin Michel, 2007). Le différend portait sur un livre d’entretiens avec Régis Debray que Michel Drucker avait commandé à Calixthe Beyala, lorsqu’ils étaient « intimes », et pour lequel elle n’avait jamais été payée.

Vendredi matin, Novopress a pu reprendre l’antenne mais sous la seule condition de supprimer la tribune libre qui avait tant offensé Michel Drucker. Le texte de Julien Jauffret n’est donc plus accessible. Pour le moment. Et Novopress étudie la possibilité de poursuivre Michel Drucker pour son atteinte « manifestement illicite » à la liberté de la presse.

Novopress - 12/02/11


Commentaires

  • Il a bien la tête de l’emploi : censeur….

  • Qu'est-ce qu'ils ont tous à pleurnicher?
    Ils ne peuvent pas aller lui rendre une petite visite?
    On ne va pas en prison pour une gifle, non?

    Je pense qu'il faudrait passer à autre chose que d'aboyer derrière son clavier. Au moins pour l'honneur.

  • @ arauris: attention, vous-même, vous êtes derrière votre clavier!

    Allez donc lui faire une petite visite, comme vous dites! Au nom de la liberté d'expression.

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