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"C'est le début de la fin pour Kadhafi" selon BHL

Bernard Henri-Lévy était présent à Benghazi la semaine dernière et jeudi à l’Elysée lors de la rencontre de Nicolas Sarkozy avec les émissaires de l’opposition libyenne.

Le Conseil européen de vendredi s’est montré réservé sur la Libye. Cela vous déçoit ?
Bernard-Henri Lévy.
J’aurais aimé, bien sûr, qu’on soit plus net sur la question des frappes ciblées contre les bases aériennes de Kadhafi.

 Mais, d’abord, le communiqué final ne les a pas exclues. Et, ensuite, Sarkozy a quand même obtenu que les Vingt-Sept disent, d’une seule voix : « Kadhafi, dégage. » C’est, qu’on le veuille ou non, le début de la fin pour ce bouffon sanglant et pour ses fils. Et, pour les insurgés de l’Est libyen avec qui j’ai pu parler dans la nuit de vendredi, c’est quand même une victoire.

Quel rôle avez-vous joué auprès de Nicolas Sarkozy dans la reconnaissance par la France du Conseil national de transition (CNT), l’opposition libyenne ?
Posez-lui la question. Tout ce que je peux vous dire, c’est que je lui ai téléphoné depuis Benghazi. Je suis venu le voir, ensuite, en rentrant, pour lui dire que les gens du CNT sont des gens bien, le contraire de ces islamistes que dépeint un Kadhafi aux abois. Je suis quelqu’un qui ne fait pas les choses à moitié. Je vais sur le terrain. Je rapporte un reportage sur les horreurs d’une guerre où on envoie des avions mitrailler des populations désarmées.* A mon retour, je suis prêt à tout, vraiment à tout, c’est-à-dire à aller trouver Sarkozy, le pape, qui vous voudrez, pour aider à ce que s’arrête ce carnage.

La France n’a-t-elle pas eu tort de faire cavalier seul dans cette affaire ?
C’est quoi faire cavalier seul ? C’est recevoir les émissaires d’un peuple qui se bat à mains nues contre des chars et des avions ? Eh bien vive, alors, le cavalier seul. C’est ce qu’a fait Mitterrand il y a dix-huit ans en recevant le président de la Bosnie, sorti avec moi de Sarajevo. Et c’est ce que n’a pas fait Chirac quand, à la dernière minute, il a annulé l’invitation de Massoud à Paris. Eh bien je regrette, mais Sarkozy, dans cette affaire, a été plus proche de Mitterrand que de Chirac.

Au risque de froisser nos partenaires européens ?
Ecoutez. Les « partenaires » n’auraient, de toute façon, rien fait. Ils se seraient alignés sur une Merkel qui en est encore à demander aux insurgés des certificats de morale et des examens de passage. Ou sur un Berlusconi qui, quand son ami Kadhafi a commencé à cogner, a quand même osé demander qu’on ne le « dérange » pas! Donc, je vous le répète : je n’ai pas voté pour lui; je voterai, dans un an, contre lui, mais heureusement que Sarkozy, pour le coup, a pris l’initiative.

Vous étiez à Benghazi la semaine dernière. De quoi ont besoin les insurgés libyens ?
Qu’on mette hors d’état de nuire l’aviation de Kadhafi. Deux moyens pour cela. Brouiller les systèmes de transmission et de guidage des appareils ou bombarder les pistes de décollage.

Commentaires

  • pour qui se prend ce soi-disant philosophe, pour un chef de guerre ? comme le dit justement le texte marqué d'un *, nous ne l'avons pas entendu

  • Si je comprends bien, nous avons un nouveau ministre des affaires étrangères : BHL ! Et Jupé ? Il est passé où ? On s’amuse bien avec ce gouvernement de guignols !

  • Cher abad, Juppé est réfugié sous les jupes de BHL!

    En fait, il a moins de "pouvoirs" que lui! - C'est à croire...

    A propos, une amie m'écrit qu'il est indécent que les Verts et les écolos prennent prétexte du malheur des Japonais pour placer leur propagande anti-nucléaire. Je lui donne raison.

  • @ vlaams: les notes bleues en bas de page sont toujours de moi.
    Je vois que nous avons la même opinion. Silence sur Gaza... Quel s...!

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