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HOKUSAI (1760-1849)

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La Grande Vague  - 1831

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Commentaires

  • Comme quoi les Japonais ont l’habitude des raz-de-marée.

  • Admirables Japonais

    La radio, ce matin, retransmettait le témoignage d’un Français résident au Japon. Pressentant la catastrophe imminente, il souhaitait vivement s’échapper du traquenard nucléaire. Son angoisse, sa détresse étaient si prégnantes que des sanglots roulaient dans sa voix, comme un petit enfant. Seulement, son épouse, japonaise, avait refusé de quitter sa ville, son pays, son travail. Ce dernier, en effet, consistait à distribuer de l’alimentation, des vivres, aux vieillards. Apparemment, il ne s’agissait pas d’une association caritative, mais d’un simple emploi.
    Deux réactions, deux civilisations.
    La société japonaise, bien qu’ayant, depuis l’ère Meiji, et plus singulièrement, depuis la défaite cruelle de 45, choisi en surface la société de consommation, le matérialisme, le mode d’existence virtuel des circuits électroniques, n’a pas abdiqué ses racines. L’individualisme égocentrique n’a pas l’air d’avoir éradiqué la vieille âme nippone. La civilisation japonaise est encore fondée sur le sentiment de honte, tandis que nous, nous sommes hantés par celui de culpabilité. Remplir sa tâche, ses devoirs vis-à-vis de la communauté, ne pas perdre la face sont des signes survalorisés par rapport à l’extériorisation des sentiments. Là où il nous faut nous effondrer, où des « cellules psychologiques » deviennent vitales pour notre équilibre mental, où nous jouissons de passer pour des victimes, où nos douleurs s’étalent spectaculairement devant caméras et regards complaisants, le Japonais préfère se montrer ferme, et présenter un visage stoïque.
    Non qu’il soit d’une autre espèce (il souffre autant que n’importe qui dans la même situation apocalyptique), qu’il vienne d’une autre planète. Il se trouve que le christianisme n’ayant pas, au pays du Soleil levant, présenté la face d’un Christ crucifié et souffrant, la nature, dans l’impassibilité de ses forces destructrices ou bénéfiques, impose une loi transcendante et immanente qui englobe l’homme et le renforce. Le comportement de chacun est alors dicté par la tâche que lui a impartie cette nature, qui est, pour le membre d’une communauté nationale, d’aider ses compatriotes et sa famille avant sa propre personne, de ne pas porter une attention extrême à sa propre conservation. Le collectif est supérieur à l’unité.
    En même temps, l’éducation consolide cette éthique. Les arts martiaux rendent plus endurant, plus discipliné, plus responsable, plus respectueux.
    Les Japonais nous offrent donc une leçon de vie. Mais serons-nous à leur hauteur, nous qui abondons dans les larmes faciles, la pleurnicherie télévisuelle et le cabotinage le plus malsain ?

  • @ Claude Bourrinet: j'aime beaucoup votre commentaire. Merci.

  • "Les Japonais nous offrent donc une leçon de vie."
    C'est vrai et c'est pour cette raison qu'en France , où l'on préfère les pleurnichards de tous poils , les dons sont peu nombreux .

  • mais en France ,l,état d,esprit est mentalement différend !!
    mais les pleurnichards ont été aussi importés!!
    d,ailleurs combien de citoyens Français seraient prés à donner leur vie pour leur pays!!il est vrai aussi que la nation se désagrége , selon le plan! donc certains n,y voyant plus de cohésion nationale , s,en fiche éperdument de ce qui peut arriver!!
    salutations.

  • @ parvus: très juste, notre nation se désagrège.

    Ce n'est pas le cas du Japon.

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