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Japon: les kamikazes du nucléaire sacrifient leur vie

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Ce sont des héros. Ils jouent le tout pour le tout. Alors que le monde est actuellement confronté à la plus grande catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986, les salariés de la centrale de Fukushima, à 250 km au nord-est de Tokyo, seraient une cinquantaine à se battre. En temps normal, ils sont 800 à travailler sur le site. Mais une partie a été évacuée. La nuit dernière, ils ont bataillé sous la neige. Leur objectif: éviter à tout prix, et ce au péril de leur vie, la fusion du cœur des réacteurs, synonyme d'émanations radioactives importantes et dangereuses pour les populations avoisinantes.

Munis de combinaisons protectrices, ces hommes, qui sont de véritables sacrifiés, ont notamment pour tâche d'injecter de l'eau de mer dans le réacteur pour en refroidir le cœur. Mardi, le patron de l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) leur a rendu hommage. Ces personnels sont «exposés à des conditions folles», a-t-il confié. «Affreuses», disait même Thierry Charles, le directeur de la sûreté des installations de l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

 À Tchernobyl, plusieurs dizaines de «liquidateurs» comme on les avait appelés, étaient morts, pour certains un mois après. Les plus irradiés étant ceux qui étaient intervenus les premiers jours et qui avaient survolé en hélicoptère le réacteur en feu.

À Fukushima, la situation est très préoccupante. La radioactivité a atteint des niveaux extrêmement élevés. Mardi, dans la salle de contrôle du réacteur 4, les doses étaient tellement fortes que les ingénieurs ne pouvaient quasiment plus travailler. Dans la nuit de lundi à mardi, un incendie s'est déclenché dans ce bâtiment contenant un bassin de rétention. Ce dernier abrite du combustible usagé, mais qui, faute de refroidissement, s'est mis à chauffer. Les salariés de Tepco, le géant de l'électricité qui exploite la centrale, ont dû effectuer des rotations dans la salle de contrôle pour limiter l'exposition à la radioactivité. Tepco a d'ailleurs annoncé mardi que quinze de ses «kamikazes» du nucléaire avaient été blessés. «Les doses peuvent même remettre en cause le fait de maintenir des travailleurs sur place, a expliqué Agnès Buzyn, la présidente de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français. On est inquiet pour leur capacité à tenir car la radioactivité a atteint des niveaux toxiques.»

Source Le Figaro - 15 mars 2011

Commentaires

  • honneur à ces hommes!!
    salutations.

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