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Déclaration de guerre à la Libye

Communiqué du Front National

Le gouvernement français a choisi de s’engager aux côtés de plusieurs pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni dans une opération militaire contre le régime de Kadhafi, sans tenir compte des oppositions de plusieurs de ses partenaires européens, dont l’Allemagne.

Le Front National regrette ce choix d’ingérence, non seulement parce qu’il est, une fois encore, une violation du principe de souveraineté sur lequel repose le droit international, mais surtout parce que les conséquences géopolitiques, en Méditerranée et dans le Sahel, d’une chute de Kadhafi seront pires que son maintien ou qu’une issue purement nationale de la guerre civile libyenne.

Cependant, ce choix étant fait, le Front National en prend acte et apporte tout son soutien et ses pensées à nos forces armées. Nous ne regretterons évidemment pas le colonel Kadhafi, lequel aura reçu dans sa trop longue histoire de nombreuses marques d’amitié de la part du système UMPS. Notre mouvement s’honore de ne jamais s’être commis avec ce régime.

Nous rappelons en effet que lorsque Kadhafi pratiquait le terrorisme en faisant sauter des avions civils français et occidentaux, il n’appelait de la part de notre gouvernement aucune mesure de représailles. Il semblerait qu’aux yeux de M. Sarkozy, de son principal inspirateur, BHL, et de son exécutant docile, M. Juppé, la vie d’un Libyen de Benghazi a plus de prix que celle d’un passager français du vol d’UTA qui explosa en 1989 au-dessus du désert du Ténéré (170 morts).

Nous voulons aussi souligner notre préoccupation quant aux conséquences prévisibles de la chute du régime de Kadhafi. Les partisans de l’ingérence ont ignoré que les rebelles de l’Est, en Cyrénaïque, sont pour large partie des islamistes radicaux. Les bastions des vétérans libyens du jihad en Afghanistan, en Bosnie et en Irak sont en effet à Benghazi et à Darnah. Le pillage des dépôts d’armes a ouvert la voie à une somalisation de la Libye. L’explosion des flux migratoires vers l’Europe est à prévoir, car ce régime contribuait tout de même à limiter la pression migratoire sur l’Italie.

Nous tenons enfin à nous démarquer, une fois de plus, de cette politique étrangère émotionnelle et brouillonne de Sarkozy, davantage inspirée par des préoccupations de communication intérieure (nous sommes à la veille des élections cantonales), que par notre intérêt national.

NPI - 18 mars 2011

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