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Coran brûlé: l'internaute relaxé

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10/05/11 – 00h30
PARIS (NOVOpress)
– Le délit de blasphème n’existe pas en France, même quand il s’agit de la religion musulmane et du Coran. C’est ce qu’a démontré le tribunal correctionnel de Strasbourg en relaxant hier un homme de 30 ans, poursuivi pour provocation à la discrimination, car il avait brûlé un exemplaire du Coran et uriné sur le livre, le tout diffusé sur Internet.

Ernesto Rojas Abbate, habitant Bischheim (dans le Bas-Rhin), s’était « amusé » dans une « émission » diffusée par webcam sur internet à faire un avion avec des pages du Coran, à le projeter sur des verres représentant les tours du World Trade Center, à y mettre le feu, puis à brûler le livre et à uriner dessus « pour éteindre les flammes ».

Il était poursuivi pour provocation publique à la discrimination nationale, raciale ou religieuse, délit passible d’un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

Si la bêtise et la vulgarité du geste ne font aucun doute, le tribunal correctionnel a cependant estimé que la vidéo incriminée « n’excédait pas les limites de la liberté d’expression », et que le prévenu avait stigmatisé des « actes terroristes auxquels la communauté musulmane ne peut être assimilée ».

Le parquet de Strasbourg avait pourtant requis la lourde peine de trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende à l’audience du 11 avril.

Président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) du Bas-Rhin, qui s’était portée partie civile, Philémon Lequeux a dénoncé un jugement « lamentable ».

On n’avait pourtant guère entendue la sourcilleuse Licra s’élever contre le Piss Christ exposé à Avignon, qui représente un crucifix plongé dans de l’urine.

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