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Marseille bombardée le 27 mai 1944 par les Américains

Bomb270544.jpgle 2 7 Mai 1 9 4 4

Rappel d'un événement douloureux de Marseille 

Plus de huit cents bombes sont larguées de très haute altitude par cent vingt forteresses volantes, faisant 1976 morts, près de 3000 blessés et plus de 20 000 sinistrés.

205603230.jpgC'est ce que relate Serge Brouqui dans son livre Marseille bombardée le 27 mai 1944
Le 27 mai 1944, onze jours avant le Débarquement en Normandie, 134 bombardiers lourds de la 15e Air Force Américaine, attaquent les installations ferroviaires de Marseille entraînant d’importantes destructions dans la ville et de lourdes pertes parmi la population civile.
Dans cet ouvrage de référence, le seul à ce jour entièrement consacré à ce tragique événement, l’auteur s’attache à replacer cette opération militaire dans le contexte de l’époque.
Marseille était-elle un objectif stratégique ? Les Américains ont-ils voulu empêcher la population Marseillaise de se soulever contre l’occupant et le régime de Vichy ?
Fruit de patientes recherches, MARSEILLE BOMBARDEE  apporte des réponses aux questions que de nombreux Marseillaises et Marseillais se posent depuis plus de cinquante ans.
Traitant sans complaisance un sujet encore sensible, Serge Brouqui, témoigne dans ce livre de son intérêt pour l’une des pages les plus sombres de l’Histoire de Marseille.

[Cet article a été vérifié par Georges L. DELANNOY, Médiateur Patrimonial http://13001immo.com]

Un autre témoignage avec photos: http://provence-et-ailleurs.over-blog.com/article-le-bombardement-de-marseille-en-mai-1944-69667032.html

27/05.11

 

Commentaires

  • Merci Gaëlle pour tous ces témoignages. Ces bombardements déraisonnables et brouillons annonçaient le grand chambardement de Marseille, de la France, et de l'Occident...

  • @ babotchka: j'ai fait ce que j'ai pu, car on trouve très peu de documents.

    J'ai chez moi le livre de Serge Brouqui, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus.

    On occulte toujours le rôle des Allemands qui se sont portés immédiatement au secours des blessés, qui ont déblayé les décombres, dégagé des corps, sauvé des vies ce jour-là.

    Amicalement

  • Bien des innocents sont morts ce jour là .ils sont sortis dans les rues pour voir défiler dans le ciel les avions de la La Libération : les " Libérators" . Et les bombes leur sont tombés sur la tete .Ce n'est pas la cible ,la gare ,qui a été touchée mais les maisons du voisinage

  • Gaelle , à l,époque , les médiats et autres ne parlaient pas de dommages collatéraux!!
    beaucoup de villes Françaises ont souffert de ces bombardements qui tuaient plus de civils que de soldats Allemands!!
    mais l,Allemagne a eu aussi sa part de destructions , par exemple , la ville de Dresde , qui n,était pas en soi un objectif militaires!!
    maintenant , les frappes sont plus ou moins ciblés pour éviter de tuer des civils!!
    quelle époque de mort , pour tous les Européens!!
    quel gachis aussi!!
    salutations.

  • @ tramoni: exact! Les gares n'ont pas été touchées, ni aucun lieu stratégique!

    Mais les maisons des civils (à la Blancarde par exemple) ont été détruites!

  • Le 27 mai 1944, j'habitais impasse Delpech, en bas de la rue Loubon juste avant le bd National à 500 mètres de la gare St Charles. Depuis des jours, l'alerte sonnait souvent et comme rien n'arrivait plus personne ne prenait de précautions particulières. Mon père travaillait sur le port à la paye des dockers mais ce jour là c'était la grève. Vers 11 heures il arriva à la maison empêchant ma mère de partir à la rue Hoche juste en face; il y avait paraît-il des salades. denrée rare. La sirène sonnait et mon père convaincu que le bombarement était imminent, nous fit, mon frère, ma mère et moi qui avait 26 mois, descendre dans le couloir du rez de chaussée derrière la porte de sortie. L'immeuble avait 3 étages et tous les autres habitants décidèrent contrairement à nous de se réfugier au fond du couloir. Dans les minutes qui suivirent, le grondement menaçant des bombardiers se fît plus proche faisant vibrer les maisons. Une bombe de 500 kg tomba en plein milieu du bd National à l'arrière de notre immeuble, creusant un cratère de 12 mètres de diamètre et notre immeuble s'écroula sur l'arrière tuant tous les habitants réfugiés au fond du couloir. Mon père, ma mère, mon frère et moi furent les seuls survivants de l'immeuble, protégés par des poutres qui faisaient voute.
    Mon père réussit à pousser la porte et par une ouverture minime, la famille se fraya un passage.
    Couverts de gravats et de poussière, une fois sortis, juché sur les épaules de mon père je pleurai car j'avais perdu un soulier.
    Tous les immeubles environnant étaient écroulés, des cadavres alignés sur le sol, des sauveteurs tentant de dégager des corps peut être encore en vie. Nous étions, comme des milliers d'autres, sinistés à 100 pour 100. Tout le quartier Belle de Mai a beaucoup souffert et les victimes furent très nombreuses. Sous le tunnel du bd National passant sous la gare il y eu des morts parmi ceux qui avaient cru être à l'abri sous ce pont. En effet une bombe tomba devant le tunnel; le souffle projeta les gens et en tua 200.

  • @ sisco: je vous remercie pour votre témoignage sur ces bombardements du 27 mai 44 dont j'entendais parler dans ma famille. Le quartier du Camas, bd Eugène-Pierre, où habitaient mes parents et ma grand'mère a été "miraculeusement" épargné. Mais mon père, en revenant le soir de son travail, avait vu des scènes affreuses. Pour moi ces bombardements, qui n'ont pas touché une seule cible allemande, sont impardonnables.

  • Bonjour,
    pourriez-vous me donner l'adresse email de Sisco, à qui je voudrais faire suivre (ainsi qu'à vous-même) un texte que l'historienne Annie Lacroix-Riz vient d'écrire et qui sera publié ces jours-ci, sur "le débarquement du 6 juin du mythe d'aujoud'hui à la réalité historique" ; elle aborde à la fin de ce texte les bombardements des civils et la façon dont les "américains" (Etasuniens, en fait) ont préservé pendant des années les centres industriels du Troisième Reich. Et ceux de leurs collaborateurs français.
    merci,
    m-a p.

  • @ PATRIZIO: hélas, non, je ne peux pas vous donner son adresse email. Car je respecte l'anonymat des commentateurs, qui écrivent sous pseudo.
    Désolée. Cela ne se fait pas, sur aucun blog.

    Vous pouvez donner les références du texte écrit par cette historienne.

  • Témoignages bouleversants et qui rejoignent les récits que m'ont fait des membres de ma famille.Je me souviens avoir écrit sur le blog combien la ville de Saint-Etienne avait aussi subi les mêmes bombardements,les immeubles soufflés dans la Grand Rue,les victimes nombreuses,les ruines.
    Et dire qu'on nous prépare du grand spectacle pour ce qu'ils appellent le D Day! Que du beau monde !

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