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L'immense fortune du couple Strauss-Kahn - Anne Sinclair

Vu de France, le luxe ostentatoire de la nouvelles résidence a du mal à passer, notamment au Parti socialiste. Mais aux Etats-Unis, ses nouveaux voisins ne sont pas vraiment surpris. C’est tout le système judiciaire américain qui repose sur le financement de la défense et de la liberté conditionnelle de l’accusé. La caution, de 1 M$ (700 000 €) en cash et plus de 5 M$ (3,5M €) de garantie, fixée par le juge, n’a rien de surprenant.

Leur résidence de Washington mise en gage

Le montant de la caution est établi en fonction des revenus de l’accusé. DSK percevait un salaire annuel au FMI de 350000 €. Et avec Anne Sinclair, ils possèdent plusieurs biens immobiliers.

 Dont deux appartements à Paris, un riad à Marrakech et leur résidence principale de Washington, achetée en 2007 lorsque DSK a été nommé directeur général du FMI, mise en gage pour sa libération sous caution, la propriété ayant été achetée 4 M$.

Dans les faits, c’est la fortune personnelle d’Anne Sinclair, estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros, qui couvre les frais. L’épouse de DSK est la petite-fille de Paul Rosenberg, l’un des plus grands marchands d’art français du XXe siècle. L’ancienne journaliste, qui préparait d’ailleurs une biographie de son grand-père, reste très discrète sur la valeur de son héritage.

 En 1940, le collectionneur d’origine slovaque se réfugie avec sa famille dans la région bordelaise. Il abandonne ainsi près de 250 toiles lorsqu’il quitte Bordeaux en bateau pour les Etats-Unis, le 15 juin 1940. Depuis la mort de sa mère en 2006, Anne Sinclair est la détentrice directe d’une partie de la collection.

Ces dernières années, la vente aux enchères de quelques tableaux lui a rapporté plusieurs millions d’euros. En novembre 2003, « la Femme en rouge et vert » de Fernand Léger est adjugée 16 M€ chez Christie’s à New York. En novembre 2007, c’est « l’Odalisque harmonie bleue » de Matisse qui est vendu pour plus de 33 M$.

Dans son journal, Jean Cocteau raconte une scène avec Paul Rosenberg :

« Le jour de la mort de Renoir, je rencontre Paul Rosenberg. Il me dit : “Je suis marchand de tableaux, que voulez-vous, et je donne de petites sommes à la domestique de Renoir pour qu'elle m'annonce sa mort avant les autres. Elle me téléphone ce matin.”
Un monsieur arrive rue La Boétie et je devine tout de suite “qu'il sait” et qu'il imagine “que je ne sais pas”. Bref, il veut “acheter vivant” et moi je fais semblant de vendre vivant et je “vends mort”. Vous suivez ? Le monsieur croit qu'il me roule. Paul Rosenberg commence alors à se rendre compte, d'après ma tête, que son histoire est sordide. Et il ajoute : “Il y a quelqu'un qui a dû bien rire là-haut. C'est le père Renoir.”
“Croyez-vous qu'il y ait des gens ignobles, des gens qui profitent de tout et même des morts ?” »

— Jean Cocteau, Le Passé défini, Gallimard, 1954, Tome III.

 

 

(Source Wikipédia)

 

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