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Paris: l'enquête sur l'agression d'une femme de chambre en 2010 est relancée

Park Hyatt Hotel Vendôme Paris IIe.jpg

Hôtel Park Hyatt Vendôme -  (Cliquez sur la photo)

Le parquet de Paris s’apprête à relancer une enquête sur une agression sexuelle survenue en juillet 2010 au Park Hyatt Vendôme, dans le IIe arrondissement de la capitale. La victime? Une femme de chambre guinéenne du palace de la rue de la Paix agressée alors qu’elle faisait le ménage dans une suite.

L’auteur présumé des faits, membre de l’entourage de la famille princière du Qatar, n’a jamais été inquiété et avait pu à l’époque regagner son pays.

 


Classée par le parquet il y a plusieurs semaines, la plainte de l’employée de l’hôtel a été ressortie des cartons ces jours-ci. Des investigations devraient être relancées, même si une source judiciaire jugeait hier soir « très hypothétique » la possibilité de remettre la main sur le suspect.

Dans sa plainte déposée le 28 juillet 2010, la femme de chambre a détaillé les faits survenus quelques heures plus tôt dans la suite du Park Hyatt. Il est 19 heures ce jour-là et Diane, employée guinéenne née en Côte d’Ivoire, entre dans la chambre pour le ménage. Alors qu’elle vient de faire le lit et qu’elle se dirige vers la salle de bains, un homme présent dans la suite l’enserre par-derrière avec ses bras. Elle lui demande immédiatement d’arrêter. Mais l’homme se serait alors livré à des attouchements sur les seins, à travers son pull, et sur les fesses de la jeune femme en passant ses mains sous sa jupe. D’après le témoignage de Diane, son agresseur aurait alors fermé la porte de la salle de bains derrière lui. Pour se défendre, Diane aurait saisi la douchette pour asperger l’homme, qui aurait alors baissé son pantalon pour se masturber devant elle.

 Quelques instants plus tard, l’arrivée d’autres personnes dans la suite, des membres de la famille de l’agresseur, a mis fin à l’agression. L’homme a alors disparu.


Immédiatement, Diane serait ensuite sortie de la chambre « tremblante » avant d’avertir le service de sécurité de l’hôtel. La direction, contactée hier soir par téléphone, n’a pas souhaité faire de commentaire. D’après une source proche de l’enquête, il y aurait eu une incompréhension entre la femme de chambre et la direction de l’hôtel sur l’exacte gravité des faits et sur la nature sexuelle de l’agression. La jeune femme n’a pas souhaité ce jour-là subir un examen médical devant l’unité médico-judiciaire, mais s’est vu ensuite attribuer six jours d’ITT en raison d’un « fort retentissement psychologique ».


L’enquête menée à l’époque par les policiers a rapidement conduit vers un membre de l’entourage de la famille princière du Qatar installé dans l’hôtel. Mais ce suspect clairement identifié n’a pas pu être entendu. Une source judiciaire évoque aujourd’hui des « obstacles diplomatiques ». Toujours est-il que le suspect a pu reprendre l’avion vers le Qatar sans jamais être inquiété, et avec comme seule sanction celle d’être « indésirable dans les hôtels Hyatt », selon un proche du dossier.
Mort-née, l’enquête s’est ensuite doucement enlisée. La victime elle-même ne répondant plus aux demandes des enquêteurs.

Classé il y a plusieurs semaines, le dossier a semble-t-il rebondi à la faveur du retentissement de l’affaire DSK qui aurait amené la femme de chambre à se manifester à nouveau très récemment. Le parquet a donc décidé de reprendre les investigations. « On est encore très loin d’une demande d’entraide judiciaire vis-à-vis du Qatar pour entendre le suspect », nuançait hier soir le parquet de Paris. « Il est quand même étonnant de voir comment, avant l’affaire DSK, un tel dossier pouvait être traité », indiquait hier soir une source judiciaire.

Source Le Parisien - 11/06/11

 

 

 

Commentaires

  • C'est devenu un métier à risques

  • @ VLAAMS: en France on a laissé filer ce violeur, aux EU, on l'aurait immédiatement arrêté.

    Je constate que ces femmes de chambre sont très courageuses, car elles n'hésitent pas à porter plainte, elles!

  • c"est exact, depuis peu , nous en apprenons de bonnes

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